Chapitre 60

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PDV Sky

Ça fait déjà plusieurs jours que je ne suis pas sortie de ma chambre. Je n'ai pas mangé une seule fois.

Je commençais à vomir car ma marque était si douloureuse qu'elle me retournait l'estomac.

J'ai beaucoup de fièvre, mais je suis parvenue à maintenir un solide barrage dans mon esprit pour ne pas que Cal puisse communiquer avec moi.

Il a beaucoup tenté, mais il a comprit qu'il ne me faisait que du mal et que de toute manière je n'allais pas lâcher.

Alors il a cessé.

Je faisais beaucoup d'aller-retour entre la salle de bain et mon lit lorsque j'avais mal au cœur.

Mais j'ai finalement préféré rester allongée au sol près des toilettes.

Je suis donc recroquevillée sur le carrelage, me laissant mourir à petits feux.

Je sens plusieurs fois des présences et j'entends des respirations devant ma porte de chambre, et je me doute que Cal est là.

Chaque jour, Brandon m'appelle et me pousse à manger. Il m'amène une assiette et la pose devant la porte, en espérant que j'aille la prendre et la manger, mais je n'en fais rien. Il la retrouve au même endroit, intacte.

Alors que je suis affalée sur le lavabo à regarder mon piteux reflet dans le miroir, un nouveau haut-le-cœur me prend, et je me remets à vomir.

Je tire la chasse d'eau et essuie mes larmes de douleur face à la marque. Je n'ose pas la regarder dans le miroir, alors je la recouvre totalement.


***


Six jours plus tard ...


Je n'arrête pas de faire des cauchemars où je vois son loup me poursuivre et me faire du mal.

Je n'en peux plus. J'ai cru que je ne faisais que dormir, or je ne dors pas. En réalité, je m'évanouis.

Je ne parviens même plus à tenir debout.

Je me sens partir au fil des secondes qui passent.

Parfois je fais des crises de panique en sortant de mes cauchemars, ce qui ne fait qu'aggraver mon cas. Ma marque me fait de plus en plus mal, et la toucher équivaut à une pluie d'acide qui s'affale sur mon cou.

Je n'ai même plus la notion du temps. Je ne sais pas s'il fait jour ou nuit, je ne sais pas quel jour on est, mais à vrai dire, je m'en fiche.

Lorsque je sens mon âme-sœur devant la porte, c'est un véritable supplice. J'ai envie sauter dans ses bras, de tout lui pardonner. Il m'aide à mieux respirer, mais lorsqu'il part mon cœur me fait atrocement mal.

J'ai envie de le supplier de rester, mais c'est impossible.

Lorsque je ferme les yeux, tout me rapporte à lui. J'ai mémorisé chaque détail de son visage et je l'ai imprimé dans mon esprit.

Je m'évanouis une nouvelle fois après avoir régurgité encore une fois.

***

J'ai mal. Partout.

Je crois que je n'ai jamais ressenti une telle douleur de toute ma vie. J'ai l'impression que des couteaux s'enfoncent dans ma chair indéfiniment.

Je me demande comment j'arrive encore à respirer. C'est vrai qu'il y a des fois où j'y arrive pas, où je perds mon souffle. Mais ça finit toujours par revenir.

Je n'ai jamais eu aussi mal à la tête. Ma fièvre va finir par me tuer.

Je refais une crise de panique alors que je pense à mon âme-sœur. Le souffle me manque.

Je n'arrive plus à respirer. Je suis habituée maintenant. Je sais que ça va revenir. Pourtant... je continue à lutter pour retrouver la force de respirer.

Mais je n'y parviens pas.

Je m'écroule alors. Ma marque me fait trop mal pour que je puisse lutter encore.

Je me tiens le cœur mais rien n'y fais. Je me sens réellement partir.

Je suis si faible. Je suis si fragile.

Mon père a toujours eu raison.

Je ne suis qu'une pauvre fille faible. Une erreur de la nature.

Je suis tellement désolée de ne pas être à la hauteur...

Tout mon monde s'écroule. Je sens mes barrières s'effacer, malgré moi.

Je sens la présence de Caliban dans mon esprit.

Avec mes dernières forces, je parviens à lui dire par notre lien :

-Je suis désolée... Je... Pardonne-moi. Reviens, j'ai... j'ai besoin de toi...

J'entends alors une porte s'ouvrir en fracas. Puis celle de la salle de bain s'exploser.

Je n'ai même plus la force de me retourner et d'ouvrir les yeux. Mais mon cœur qui se réchauffe instantanément me prouve sa présence près de moi.

Je sens des bras me retourner, et me coller à un torse brûlant. Mon souffle me revient instantanément à ce contact.

-Je suis là, princesse. Je ne te laisserai plus jamais. Pardonne-moi.

Sa présence me réchauffe et me réconforte.

Mais ma marque me brûle toujours autant. Il semble le remarquer puisqu'il me dit :

-Laisse-moi t'aider... Je ne peux pas supporter de te voir souffrir comme ça...

J'acquiesce sans trop savoir pourquoi. Je pense que je ne suis plus maître de mes actions.

Alors il s'approche de moi et embrasse ma marque.

Mais ce contact ne me fait pas du tout mal, au contraire. Il m'enlève toute la douleur.

J'ai l'impression de ne m'être jamais sentie aussi bien de toute ma vie.

Il lèche ma marque et toute ma douleur disparaît complètement.

Puis il se recule et me regarde d'un air désolé.

-Pardonne-moi pour tout le mal que je t'ai fait. Je te jure que je ne voulais pas te marquer, je... je suis désolé.

Je suis trop faible pour répondre et il semble le comprendre puisqu'il me porte jusqu'à mon lit.

Il me pose dessus et me lâche. Il se recule et je gémis de douleur. Mon cœur semble s'oppresser.

Il le comprend car il se rapproche de moi et s'allonge à mes côtés.

-Je ne te quitte plus, ne t'inquiète pas pour ça.

Il me serre contre lui, et je m'endors après seulement quelques secondes.

***

Hello ! Alors, ce chapitre ? (1070 mots)

J'espère que vous l'avez aimé !

D'ailleurs je ne vais pas tarder à publier le premier chapitre de mon autre livre sur la mafia, comme ça les gens l'enregistrent et ils pourront continuer de lire quand je publierai plus régulièrement.

Je ne sais pas comment je vais faire, étant donné que je dois finir ce livre, le réécrire, et commencer l'autre 😭

Je pense que ça va prendre pas mal de temps mais c'est pas grave, je continue à espérer !

À plus,

EugLife_14

MALGRÉ MOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant