J'ai mal.
J'ai mal.
Mon cœur reçoit une fissure de plus à chaque jour qui passe.
Loin de lui.
Loin de ce à quoi j'étais destinée.
Loin du monde.
Je continue de marcher. Loin.
Très loin.
Je ne fais qu'avancer.
Ma louve et moi sommes épuisées.
Mais c'est pour son bien, pensai-je.
Je n'ai pas croisé d'autres personnes humaines depuis 2 semaines.
Je souffre de solitude.
Mais surtout de sa solitude.
Il me manque tellement.
Le soir, je perçois de temps en temps un cri qui déchire le silence de la nuit.
Son cri.
Qui me déchire aussi le cœur.
Qui me déchire mon bonheur. Enfin...si j'en ai.
Qui me déchire entièrement.
À chaque cri, ma force diminue.
Et à force, au fil des jours, j'oublie.
J'oublie tout.
Sauf lui.
Lui qui me hante tellement.
La source de mon bonheur.
La source de mon malheur.
La source qui m'abreuve quand je suis assoiffée.
Quand je meurs petit à petit.
Sauf que, là maintenant, il est trop loin.
Trop loin pour m'abreuver.
Trop loin pour me sauver.
Alors je meurs toute seule, isolée du monde, dénuée du moindre brin d'espoir que quelqu'un arrive à mon secours.
Mes sens sont flous.
Je perds la notion du temps.
J'oublie tout.
Tout.
Sauf lui.
J'oublie mon passé.
J'oublie mon île.
J'oublie ma position.
J'oublie pourquoi je suis partie.
Je ne sais même plus pourquoi je pars loin de mon bonheur.
De ce qui me fait sourire.
Vraiment sourire.
De ce qui me procure de la joie.
Du bonheur.
Mon bonheur.
Les larmes s'écoulent.
Le sourire se perd.
Les yeux sont fatigués.
Les muscles sont épuisés.
Le corps s'amaigrit.
Les mouvements sont difficiles.
C'est avec l'esprit épuisé que je continue ma route...
Ma route vers où ?
VOUS LISEZ
MALGRÉ MOI
Hombres LoboEffondrée. Depuis la mort de ma mère, la violence de mon père, je... je crois que je m'effondre. Que je me noie. Doucement. Dangereusement. J'ai l'impression que personne ne me comprend. Que je suis seule face à mon destin. Alors j'ai commencé à som...
