Chapitre 45

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La jalousie.

La jalousie me hante, me détruit.

C'est comme si... On coupait les ailes d'une hirondelle.

Elle meurt. À petits feux.

La vue devant moi me semble magnifique. Mais en vérité, je ne la regarde même pas. Je repense à eux, souriants, heureux.

La vie est injuste.

Mes doigts se serrent sur la rambarde du balcon. Pourquoi moi ?

C'est toujours moi...

Je soupire.

Il faut que je brise ce lien d'âme-sœur.

Je me suis renseignée : ce n'est que lorsque le lien est très faible qu'il est possible de l'estomper.

Bah là c'est raté.

Depuis 2 jours je ne parle à personne. Je ne mange rien, et c'est à peine si je bois.

Je marche à peine, et mon corps est engourdi.

J'ai longtemps cherché.

Cherché ce moyen de mettre fin à ma vie, de rejoindre ma maman adorée, qui m'a tant manqué durant toutes ces années.

Mais.. en vérité, je n'ai pas d'idée.

Enfin à part sauter du balcon sur lequel je suis en ce moment.

Le problème ? Eh bien je risque juste de me casser une jambe au maximum.

Je soupire.

Il faut que j'arrête de ne rien faire.

Je suis là, à prétexter que j'ai une solution, alors que je n'ai fait rien d'autre que rester ici.

C'est fini.

Cette vie ici est finie.

Il est temps de passer à autre chose.

Mais.. quoi au juste ?

Alors, j'ai beaucoup réfléchi au fait de rester ici. Mais juste pour une période, en essayant de voir si le rôle de Luna me conviendrait, moi et mes problèmes. Attention, pas de fausse joie, il y a peu de chance que je reste.

Mais.. une petite voix dans ma tête me dit de quand même tenter, vu que je n'ai rien à perdre.

Je respire un bon coup.

Je peux faire cet effort pour Cal, la meute et Connor. En plus, j'ai une nouvelle amie. Enfin j'espère.

Ils m'ont tous aidé un par un.

Et les remercie infiniment pour leurs actions. C'est pourquoi je veux bien rester encore un peu.

Il est temps de leur dire.

Mais alors que j'allais me retourner, j'entends quelqu'un toquer à la porte.

-Oui ?

Je sens la personne se crisper, sûrement étonnée de ma réponse, qui était toujours "non".

Ni une ni deux la porte s'ouvre à la volée avant de courir vers moi.

Je n'ai même pas fait attention à sentir l'odeur de la personne derrière la porte, c'est pourquoi j'ai l'intention de me retourner.

Mais alors, deux bras m'entourent, et un visage s'enfoui dans mon cou.

-M..Merci, tonne la voix grave de mon âme-sœur.

-De ?

Il reste dans la même position avant de répondre :

-D'avoir dit "oui". Je ne pouvais plus supporter l'idée que tu restes seule dans notre chambre sans moi. Alors déjà que je dors sur le canapé, donc j'aurais pas tenu une heure de plus !

MALGRÉ MOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant