MALGRÉ MOI

Chapitre 3

Je me réveillai. J'essayai de me redresser mais une douleur fulgurante m'attrapa la partie droite de tout mon corps. Je gémis. Je sentais une profonde blessure qui me traversait des hanches jusqu'au-dessus du genou. Super. Je ressentais déjà qu'elle était déjà en train de cicatriser. Je sentais que mon père avait dû partir, après que je sois tombée sur le tapis. Cela devait faire environ une demi-heure que j'étais évanouie. J'ouvrais les yeux, une énorme lumière dansait devant mes yeux. Je fus tant aveuglée par cette source lumineuse que je fermai les yeux aussitôt. Je me concentrai donc sur mon odorat. Je sentais du sang, et... de la chaleur. Énorme. Du feu. Je me rappellai alors lorsque mon père m'avait lancé une branche enflammée dans ma direction. J'avais esquivé la première, mais pas la suivante. La deuxième branche enflammée qu'il avait jeté sur moi m'avait brûlé la moitié de mon corps. J'avais cependant oublié la première. Elle était tombée derrière moi, sur le vieux tapis de la salle à manger. Je fronçai les sourcils, toujours les yeux fermés. Que c'était-il passé ensuite ?
C'est alors que je me souvins. Le tapis avait pris feu. Oui. Feu. Oh non. J'ouvris les yeux malgré la lumière aveuglante qui semblait danser devant moi, dotée d'une couleur jaunâtre et orangée. Oh non. J'espère pour une fois que j'avais tord. Oui. La seule fois où je voulais avoir tord, j'avais raison. Super ! Je voulu reculer devant le feu enragé devant moi. Mais ma blessure me faisait trop mal. J'étais coincée. Je regardai alors les environs. J'étais entourée de feu. De la fumée nageait dans les airs. Je toussais. Putain de merde. Et c'est donc comme ça que je vais mourir ? Dans un petit incendie ? Pitoyable. Enfin... pas tant que ça lorsque je remarquais des pompiers par les grandes fenêtres de la villa. Il y avait quelques camions... enfin, disons beaucoup. Enfin, en fait énormément. Mon père avait dû fuir. Quel lâche putain. J'essayai de me joindre au lien de la meute.
-Saz ?
C'était mon bêta. Enfin, celui de mon père.
-Ca va ? Tu t'es réveillée ? Tu as des blessures ? Je suis devant ta maison. Où es-tu ? J'espère que tu t'es enfuies dehors.
-Et bah j'aurai bien voulu, mais je ne peux pas bouger.
-Putain. Ton père va être enragé si tu meurs.
-Je pense plutôt qu'il va être soulagé.

Il ignora ma réponse. Il n'était pas du genre sympa avec moi.

-Pourquoi tu ne m'as pas contacté plus tôt ? Tu avais bloqué ton lien à la meute.
-Je m'étais évanouie.
-J'ai deviné que ton père t'avais battu. Il était sorti de la maison, enragé. Il n'avait même pas remarqué qu'il avait brûlé la maison. À vrai dire, moi non plus... c'est seulement une heure après, que Fred l'a remarqué.
Fred était le gamma de la meute. Il était le plus costaud et le plus effrayant. Avec une cicatrice qui passait par son oeil droit, et sa main droite couverte de cicatrice, comme si elle avait failli été arrachée, tout le monde avait peur de lui. Il n'était pas un bêta, car mon père avait déjà deux bêtas lorsqu'il a rejoint la meute. Mais s'il l'un mourait, il prendrait direct sa place.
-Ça fait combien de temps que le pompiers sont arrivés ?
-Bah, t'as fait la grosse sieste... voire une hibernation.
-C'est-à-dire ?
-Ça fait deux heures.
-QUOI ?!
Je n'en revenais pas. Je regardai alors ma montre. Elle affichait 23h30. J'allai totalement être en retard pour mon vol ! Mais c'est vrai que dans ces conditions, je ne pouvais même plus marcher, alors, courir jusqu'à l'aéroport allai être impossible. Tant pis, je devais annuler mon vol. Je le prendrai une autre fois.
Un morceau de la poutre tomba du plafond. Elle s'abattit, enflammée, sur ma jambe droite. J'hurlai de douleur. J'essayai tant bien que mal d'enlever l'énorme poutre brûlée, mais elle était trop lourde. Surtout pour une personne blessée. Je ne pouvais rien faire. À part attendre la mort. Je m'allongeai sur le sol. Super comme mort. Moi qui voulait partir. J'avais essayé beaucoup de fois de me suicider, sans succès. Et c'est seulement lorsque j'étais déterminée à vivre une autre vie, que je mourais. Super. La vie me jouait des tours. Ma jambe commençait à brûler. J'hurlai de douleur. Jamais je n'avais eu pire douleur. Je commençai à pleurer tellement la douleur était forte. Puis, plus rien...

***

Je me réveillai. J'étais toujours dans le feu. Un jeune homme était au-dessus de moi. Je recommençai à pleurer avec la douleur. Je ne sentais plus ma cuisse tant elle me faisait mal.

-Sky, SKy ! Réveillez-vous s'il-vous-plaît !

-J'ai...mal...

-Je sais. Restez avec moi s'il-vous-plaît, me supplia t-il. Je sais que la douleur est forte, mais vous devez vous redressez si vous ne voulez pas mourir.

À vrai dire, je m'en foutais. Mais je voulais reconstruire une vie. Une belle vie. Une vie dans laquelle je serai heureuse, où personne ne saurai qui je suis, et ne me décriraient pas avec mon statut. Je serai quelqu'un d'autre. J'aurai une vie normale. Heureuse.

Malgré la douleur, je me redressai. Ça faisait tellement mal. Jamais je n'avais connu une douleur aussi forte. Malgré mes hurlements, je me redressai. La poutre était encore sur moi.

-Je sais que vous êtes faible, mais aidez-moi. Tout le monde vous croit mort. Je suis tout seul à vous aidez. Nous devons essayer à deux de relever cette poutre.

C'était impossible. Mais bon, au point où on en est, il n'y avait plus rien à perdre. Nous essayâmes, mais biensûr, à part des hurlement de ma part, il n'y avait rien de spécial.

-Ne bougez pas. Je vais chercher de l'aide. Je vais faire du plus vite possible.

Il couru. Quel con. Je serais déjà brûlée vive et morte, quand il reviendrait. Lorsqu'il passa la porte, la deuxième poutre qui supportait le plafond céda. Elle tomba devant la porte, la bloquant. Elle s'enflamma juste après. Ok. 100 % de chance de mourir. Super.

-Sky !

J'aurai pu reconnaître cette voix parmi des milliers.

-Madison !

Elle m'avait appelée par le lien de la meute.

-Sky ! La porte est bloquée !

-Nan, jure.

-Sky ! S'il-te-plaît ! Viens ! S'il-te-plaît ! Tu peux t'en sortir ! Tu es une Alpha, Sky !

-Je suis coincée sous une énorme poutre enflammée, Mad.

-Mon Dieu.

Elle commençait à pleurer. Moi aussi.

-Pitié... Ne meurs pas Sky.

Elle s'étouffa en sanglots. Je m'affaissai sur le sol. Je n'en pouvais plus.

-Je ne peux plus tenir. J'ai si mal Mad.

-Sky, écoutes-moi...

-Nan. Ça... ne sert à rien. Je n'en... peux plus.

-SKY ! ECOUTES-MOI, BORDEL !

Je crois que je ne l'avais jamais vu aussi énervée.

-Sky. Tu es une Alpha. La plus forte. La seule. La plus puissante. La louve de la prophétie. Tu vas t'en sortir. Tu es forte, Sky. Tu es...

Le lien se coupa alors. Oh putain. Je ne pouvais pas être plus malchanceuse.

J'espère que vous avez aimé ce chapitre ! ( 1181 mots ) !
À mercredi ! Si je m'avance, je vous en publierai un dimanche !

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