MALGRÉ MOI

Chapitre 7

Le vol se passa en quelques heures, que j'avais vu passer en un éclair. Connor était très bavard. Il m'avait appris beaucoup de choses au sujet de sa meute, ainsi qu'à son Alpha.
L'Alpha Suprême avait la vingtaine. Je ne savais pas que l'ancien Alpha Suprême avait eu un fils, car mon père ne m'en parlait pas, vu qu'il ne l'aimait pas. Il était, paraît-il très gentil et juste, malgré sa bipolarité. C'était un Alpha très courageux, et Connor m'avait dit qu'il ne regrettait en aucun cas d'avoir changé de meute. Il était si fier d'être passé d'Alpha Solitaire au rang de Bêta de l'Alpha Suprême. Il avait sacrifié beaucoup de choses pour devenir celui qui l'était aujourd'hui. Il en était fier. Lorsqu'il avait décidé de faire partie de la meute Suprême, il était très frêle et peureux. Il n'avait aucune force, et n'était pas très fort dans le domaine du combat ainsi que dans la vitesse. Il avait travaillé 7 heures par jour du jour au lendemain, et après un travail incessant, sans exception, de 11 mois. Il avait fait un très long voyage à pied pour aller jusqu'au territoire de l'Alpha Suprême, car il venait de France. Il ne voulait pas y aller en avion, pour être plus endurant. Il avait donc marché jusqu'en Bretagne, à Saint-Malo, et avait pris le bateau. Il était arrivé sur les côtes du Mexique, dans la mer des Caraïbes. Il avait ensuite marché jusqu'au palais de l'Alpha Suprême. Il était d'abord gamma, puis est devenu Bêta lorsque l'Ancien Bêta de l'Alpha, Tristan, ainsi que le petit cousin de l'Alpha mourut lors d'une guerre de territoire. Connor avait été présent, et avait tué une dizaine de loup expérimentés à lui tout seul !

Je vis alors Los Angeles, par le hublot de l'avion.
Le pilote demanda de s'attacher, et l'avion descendit vers le territoire.
Une fois arrivé sur la piste, il s'arrêta, et descendit les escaliers pour sortir. Nous prîmes nos bagages.
-Il faut que je réserve une chambre d'hôtel, jusqu'à ce que je trouve un appartement, fis-je.
-Mais t'as pas besoin, Sky. T'inquiètes, je peux t'héberger ! J'ai une chambre d'amis que personne n'utilise. Tu peux y rester autant que tu veux !
-Quoi ?! C'est hors de question !
-Tu peux pas te payer un appartement maintenant ! T'as vu les prix ! Tu vas déjà devoir tout payer pour continuer ton année de lycée !
-Mais...
-Non ! Y'a pas de "mais". Tu dors chez moi. Un point c'est tout. J'aimerais bien avoir une coloc' , moi ! Il me prit ma valise et mon sac à dos.
Je grognais.
-Ici. C'est pas toi qui décides, décida t-il. T'es plus sur ton territoire, je te rappelle.
Je boudai, et décidai de changer de sujet.
-Tu sais, je peux porter mes bagages.
Il me regarda en souriant.
-Voyons, ma chère ! Ce n'est pas digne d'un gentleman de laisser porter une fille ses bagages !
-Je peux quand même les porter !
Je m'approchai de lui, et essayai d'attraper mon sac. Il m'esquiva habilement, et couru.
-Connor !
Je le rattrapa, mais il courait vraiment vite. Tout le monde me regardait comme si j'étais une conne droguée. Je ralentissai, sachant que je ne pourrais pas le rattraper. Je croisai les bras sur ma poitrine, et le suivi, boudeuse.
Il rigolai avec un sourire vainqueur plaqué sur le visage.
Nous nous dirigeâmes vers le parking, et il s'arrêta près d'une Lamborghini Urus jaune. Je fis des gros yeux.
-C'est ta voiture ?!
-Ouais, je viens de l'acheter, fis-il, avec un clin d'œil.
Je haussai les sourcils et montai dans le véhicule. Je vois que Monsieur n'a pas de soucis d'argent, lui ! Il démarra et sortit du Parking.
-Il est où ton appart ? demandai-je.
-À dix minutes de voiture.
J'acquiesçai et appuyai ma tête contre la vitre teinté. Je regardai le paysage jusqu'à ce qu'on arrive.
Il entra dans le parking privé de l'immeuble, et se gara. On sorti de la voiture, et il m'emmenna dans l'ascenseur. Il appuya sur le 15ème étage.
-Tu dois avoir une vue de ouf par tes fenêtres, toi ! m'exclamai-je.
Il sourit, et on sortit dans le couloir. Il m'emmenna jusqu'au fond de l'allée, et inséra sa clé dans la porte d'entrée en face de nous. Il l'ouvrit et me laissa passer. Je vis un énorme salon, avec une petite salle à manger au centre. À gauche se trouvait une vaste cuisine avec un bar, et des toilettes avec un lavabo dans la pièce d'à côté. À ma droite se trouvait une petite penderie discrète, ainsi qu'une salle de bain.
Il y avait aussi un duplex, où il m'emmenna et je vis deux chambres, l'une à côté de l'autre. Il m'emmenna dans l'une d'elle.
-Voici ta chambre, et tu as une salle de bain pour toi à droite, ainsi qu'un dressing. Installe-toi.
C'était une chambre très chaleureuse, en blanc avec du mobilier en bois de chêne.
Je le pris dans mes bras. Il fut surpris par mon acte, mais me le rendit quelques secondes après.
-Merci beaucoup. T'es trop gentil !
-Je sais, je sais.
Je reculai et lui souris. Je pris des billets dans ma poche.
-Tiens, pour te rembourser ma place d'avion.
-Quoi ?! Nan ! J'en ai pas besoin !
-Si ! Prends ! lui ordonnai-je.
Il recula et secoua la tête.
-Sans façon, merci !
-S'il-te-plaît ! Je te dois bien ça !
-Toujours pas.
Je lui fit des yeux mignons.
-Nan. Fais pas ça. Sky ! Arrêtes ! T'es trop choute putain !
Il cacha ses yeux, mais je ne bougeai pas.
-Rhooo !
Il prit mes billets et partit en marmonnant quelque chose d'incompréhensible.
Je souris et ouvris ma valise qu'il avait laissé.
Après avoir défais mes bagages et tout installé, je descendis dans la salle à manger. Une voix me fit sursauter.
-Sky, il est 22 h, je t'ai fait un dîner.
-Déjà ! Oh merci beaucoup !
J'accourrai vers la table où une assiette de spaghetti attendait. Je n'avais même pas fait attention, mais j'avais extrêmement faim !
-Ouah ! Tu cuisines super bien dis donc ! m'exclamai-je en remarquant la beauté du plat.
-Mon père était cuisinier.
-Sympa !
Je commençai à manger avec gourmandise le plat.
-T'aimes bien ? me demanda Connor, en faisant la vaisselle.
-Bien sûr que oui !
-Tu dis pas ça pour me faire plaisir ? me questionna-t-il.
-Tu rêves ! Pas du tout !
-Bien.
Une fois que j'eus fini, je me levais et pris ma vaisselle.
-Donne-la moi, dit-il.
-Non. C'est pas toi qui va faire ma vaisselle !
Il resta impassible, mais abandonna quelques secondes après.
-Bon, je suis fatigué. Si tu insistes tant, vas-y, lâcha t-il.
Je souriais, et pris l'éponge qu'il me tendit.

Ellipse de 3 minutes
Je me changeai en chemise de nuit, après avoir souhaité une bonne nuit à Connor. Je remarquai ma cicatrice, qui traversait quasiment la totalité de mon corps.
Je soupirai et me glissai dans mon lit.
Depuis que j'avais pris l'avion, je n'avais plus accès au lien de ma meute. De mon ancienne meute, je veux dire. J'étais triste, mais je savais que cela voulait dire un nouveau départ.
Je m'endormi doucement sur ces pensées positives.

***

Voilà pour ce chapitre ! ( 1160 mots )
On se voit ce WE pour un prochain épisode !
À plus !
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