Les loups marchaient à grands pas vers nous.Les loups, que j'avais reconnu au premier coup d'oeil.
Que je n'oublierai jamais.
À cause des traces sur ma peau.
La torture que chacun m'avait fait subir.
J'avais l'impression que toute mon ancienne meute était présente.
Caliban ne comprenait pas ce qui se passait.
Il s'était positionné devant moi.
-Stop. Pas un pas de plus !
Trylès, qui menait le groupe, fit une sorte de ricanement.
-Et pourquoi donc, petit Alpha ?
Les yeux de Caliban devinrent noirs de colère.
Ils désobéissaient et insultaient l'Alpha Suprême en personne.
-Caliban pars ! criai-je.
Sans lâcher des yeux ses ennemis, il protesta :
-JAMAIS !
Je sursautai sous son ton puissant, mais continuai :
-C'est moi qu'ils veulent ! Pas toi !
-Jamais je ne te lâcherai.
Mon cœur fondit un peu plus.
Je devais le protéger. Car tout ça était de ma faute.
Alors je m'avançais vers lui.
-Ne te rapproche pas plus, Sky, m'avertit-il.
-Non.
Il parut étonné que moi aussi je conteste ses ordres, mais je continuai ma marche.
-PUTAIN JE T'AI DEMANDÉ D'ARRÊTER DE BOUGER !
-Et moi je t'ai dit que je ne le ferai pas, lui répondais-je en arrivant à sa hauteur.
Il ferma les yeux pour retenir sa colère, et continua désespérément :
-Sky c'est pas le moment, là !
-Je sais. Mais écoute-moi. Nous sommes deux contre une vingtaine de loups. On ne fait pas le poids. Ils sont trop forts pour nous. Ils ont été surentraînés. Alors pars d'ici. Ils ne veulent que moi. Je ne veux pas que tu meurs par ma faute.
-Moi non plus, je ne bougerai pas.
Et je savais que même si je le suppliai, il n'accepterait jamais.
Alors je lançai :
-Plus nous combattons, plus il me fera du mal pour avoir blessé sa meute. Alors ne me fait pas souffrir plus, s'il-te-plaît.
Il les lâcha enfin du regard, et encra ses yeux dans les miens.
-Répète.
Ses doigts se crispèrent, sa mâchoire se tendit, son corps se raidit.
Et je compris.
Qu'il voulait tous les faire souffrir.
Pour m'avoir fait souffrir.
Ce que j'avais dit ne l'avait pas calmé, mais au contraire, l'avait mis très en colère.
-Ne fait pas ce à quoi je pense, Caliban.
Il me détacha enfin du regard pour regarder les loups qui s'étaient arrêtés à quelques mètres.
Mais un détail attira mon attention.

VOUS LISEZ
MALGRÉ MOI
Hombres Lobo« À force de jouer avec le feu, on se brûle les ailes » Effondrée. Depuis la mort de ma mère, la violence de mon père, je... je crois que je m'effondre. Que je me noie. Doucement. Dangereusement. J'ai l'impression que personne ne me comprend. Que je...