Je respirai bruyamment, essoufflée par l'effort que je venais d'accomplir. Cette putain de poutre. Et il en restait une deuxième... Oh. J'allais en baver. La puissance inconnue m'enveloppait. Je pris une grande inspiration. J'allais réussir. Je rassemblai mes forces. D'un pas tremblant, mais déterminé, je pris la poutre dans mes mains. Je ne pouvais pas passer par les fenêtres, car elles étaient blindées. Je grognai en voulant bouger la poutre, qui se souleva légèrement. La puissance inconnue m'aida. Mais c'était quand même trop lourd. Elle était trop grosse. Le plafond commença à craquer, et les murs se fissurer. J'entendais les plaintes des gens. Le lien de la meute s'était coupé. C'était sûrement dû à la fatigue. Si un loup est trop épuisé et faible, il ne peut pas communiquer avec la meute par télépathie.
J'hurlai de douleur en sentant ma jambe sur laquelle je forçais pour pouvoir soulever le bois. Elle me faisait tellement mal ! Je n'avais pas pu cicatriser car il restait sûrement des bouts de bois dans ma chair. Ceux-ci empêchaient ma guérison.
Je tremblai autant que je pleurais. J'avais envie de mourir, mais ma louve me poussait à continuer. La dame que j'avais vu m'avait dit d'être heureuse. "Part de cette vie d'enfer." avait-elle dit. "Va faire ta vie autre part. Amuses-toi. Profite de ta vie. Elle est unique. Bats-toi. Quoi qu'il arrive. Tu vas t'en sortir. Je serai là. Je t'aiderai."
Je ne savais pas si c'était une illusion due à la douleur, mais j'avais un étrange sentiment. De plus, la puissance mystérieuse qui m'aidait n'était pas apparue par hasard.Mais c'était tellement lourd, malgré la tenacité de ma louve, et la puissance. J'en conclus que c'était impossible de lever cette poutre. Elle semblait deux fois plus lourde que la deuxième. Je la lâcha épuisée. J'avais un énorme mal de tête, et de la nausée. Je menaçai de m'écrouler, mais ma louve me suppliai de continuer. Elle sentait la douleur autant que moi, mais persistait à croire qu'on pouvait y arriver. Généralement, c'est elle qui voulait nous mettre fin à la vie. Elle n'en pouvait plus. Elle n'était pas heureuse, tout comme moi. Mais là, je ne l'avais jamais vu aussi... confiante. Elle semblait vraiment vouloir nous sortir de là. Je l'admirai. Elle griffait ma conscience pour me forcer à continuer de me battre. Mais je n'en pouvais plus. C'est alors qu'elle s'attaqua à ma conscience d'un coup. Surprise par cette fureur, elle réussit à contrôler mon corps, mes mouvements. Elle prenait la douleur à ma place, ce qui voulait dire qu'elle avait deux fois plus mal qu'avant, puisqu'elle avait non seulement sa douleur, mais la mienne. Mais elle continuait. Elle persistait à croire. Elle me fit me rapprocher de la poutre, et je la soulevai. Je devais l'aider, elle allait mourir d'épuisement si elle continuait comme ça toute seule. Je repris le contrôle de mon corps. La douleur réapparut de plus belle, mais j'essayai de l'ignorer. Je grinçai des dents. La poutre commença à se soulever. J'hurlai de rage, et des grondements de ma louve sortit de ma gorge.
Ma louve me remémora tant de souffrances, tant de douleurs.
Mon père, qui n'avait jamais été là pour moi, qui me décourageait sans cesse. "Tu es une faible" m'avait-il répété tant de fois. Non. JAMAIS. Connard. Tu vas voir qui je suis. Je suis une Alpha. Qui se bat. Qui suis forte. Je devais lui monter qu'il s'était trompé sur toute la ligne. J'étais forte. Puissante. Confiante. Tenace. J'étais comme ma louve.
Je devais réussir. Pour prouver à mon père qu'il avait tord. Sal connard.
Une fureur m'envahit. J'étais tant aveuglée par la colère, que la poutre se redressa d'un coup, et je l'envoyai balader 5 mètres plus loin.
La puissance mystérieuse se dissipa peu à peu, jusqu'à ce qu'elle disparaisse complètement.
J'étais emplis d'une telle rage. J'allai me venger. Je me sentais si puissante.
Je voyais mon reflet sur la porte d'entrée libérée. J'avais les yeux si bleu. Jamais je n'avais eu une rage aussi forte. Je me sentais sur le point de me transformer. Une lumière bleue m'entourai. Ma louve.
J'ouvris la porte d'entrée. Plein de monde me regardai, allucinant. Mon père était là, à regarder sa maison brûlée, plutôt que sa fille blessée qui avait failli mourir. Je voulais le tuer. Mon père détourna le regard pour ensuite me regarder. Il souria. Batard.
-Tu ne mérites pas de vivre, commençai-je.
Mon père sous le choc, se leva et s'avança vers moi.
-Connase, me répondit-il. RÉPÈTE UN PEU POUR VOIR !
Il m'assena plusieurs coups de poings d'affilée, mais je ne bougea pas d'un poil. Il me donna alors un énorme coup dans le ventre. Mais je ne réagissais pas. Il avait beau essayé, je ne montrais aucune douleur, et je n'en sentait aucune, aveuglée par la rage. Il remarqua alors que je n'éprouvais aucune douleur. Je vis une once de peur dans ses yeux. Il recula, apeuré.
Je lui dit :
TU AS PEUR DE TA FILLE ? Pitoyable.
-Je... Ne...
Il ne savait pas quoi dire, apeuré par ma puissance.
-TU ES FAIBLE.
C'était sorti tout seul, mais je ne regrettai pas. Mon père entra dans une colère que j'avais vu très peu de fois dans ma vie. Il voulait plus que ma mort, il voulait que sois torturée, puis ensuite que je le supplice de me tuer, tant je souffrais.
Il m'assena un énorme coup de pied dans la joue. Un goût amer de métal se propagea dans ma bouche, mais je l'ignorai. Je ne bougeai toujours pas d'un poil, comme si mes pieds avaient été cloués au sol.
Il n'arrivait pas à me faire mal. Il retrouva bien vite sa peur.
-TU N'ES QU'UN CONNARD.
-COMMENT OSES-TU ?
Il voulu me redonner un coup de poing, mais la lumière bleue -ma louve- qui me contenait, qui m'illuminait, fonça alors sur mon père. Il se souleva, enroulé par ma lumière bleue. Il tenait ses mains sur son cou, comme si il était en train d'être étranglé, ce qui était le cas. Il avait du mal à respirer.
-Je... suis... désol...é
-UN ALPHA NE SE SOUMET PAS. TU N'ES PAS DIGNE D'ÊTRE UN ALPHA.
Je l'envoyai valser à une dizaine de mètre plus loin, sans même le toucher. On aurait dit que j'avais désormais des pouvoirs. Sûrement parce que j'étais la louve blanche de la prophétie.
Il retomba lourdement au sol.
Tout le monde était présent. Ils étaient resté là, sans bouger d'un cil, béants.Je m'effondrai alors, en retrouvant la douleur sur la partie droite de mon corps, et la fatigue m'accompagnant.
***
Alors ? Qu'est ce que vous dîtes de ce chapitre ? ( 1151 mots )
J'avais pris de l'avance, alors je vous ai fait un chapitre plus tôt 😜. C'est une Pépite !
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez 😉😊À mercredi du coup !
EugLife_14

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MALGRÉ MOI
Manusia Serigala« À force de jouer avec le feu, on se brûle les ailes » Effondrée. Depuis la mort de ma mère, la violence de mon père, je... je crois que je m'effondre. Que je me noie. Doucement. Dangereusement. J'ai l'impression que personne ne me comprend. Que je...