MALGRÉ MOI

Chapitre 39

Non... Ces ennemis n'étaient pas de simples ennemis.

Ce n'était pas des gens inconnus.

A personne.

Car tout le monde les connaît.

Car tout le monde le connaît.

Lui.

Celui dont j'ignore l'identité mais qui m'a marqué.

M'a blessé.

Cet homme qui... ressemble à Caliban.

Cet homme qui m'a enlevé alors que j'étais partie dans une petite voiture pour fuir mon âme-soeur.

Oui.

Oui..

Celui-ci.

Celui dont j'ai toujours les traces de coups de fouet.

Oui.

Oui..

Celui-ci.

Mais bon... J'ai déjà connu pire..

N'est-ce pas papa ?

Alors je reste impassible devant lui.

Devant eux.

Avec Cal.

Avec la meute.

Il est devant moi, et me regarde. Je ne saurais décrire son expression.

Ses sourcils sont froncés, ses yeux marrons foncés, perçants.

Ses cheveux, décoiffés.

Ses poings, fermés.

Il tourne le regard vers la personne à mes côtés.

-Eh bien, petit frère. Je vois que la belle vie se passe bien, de ton côté...

Je fronce les sourcils.

Ce n'est pas possible. Ce... monstre ne peut pas faire partie de la même famille que Cal. Ca ne peut pas être son frère.

J'essaie de ne pas montrer les traits qui trahissent ma rage.

Rage. Oui, rage.

-Pour le moment, oui, Ezio, répondit l'Alpha.

Le concerné arbore un sourire malsain, et continue :

-Pour le moment ? Explique mon frère. As-tu peur que cette fille parte ? lance-t-il d'un ton moqueur.

Oh non. Je comprends la tactique qu'il utilise.

Ca sent pas bon. Pas bon du tout.

Mon sang bouillonne en moi. Je peine à contrôler les émotions qui me traversent.

Caliban ne répond rien, alors l'autre continue :

-En plus elle est juste là, sous mes yeux... Pas mal.

Pardon ? Comment ça... pas mal ?!

Je ferme les yeux, tant je suis en colère.

Caliban comprend le sous-entendu, et se place devant moi, la rage dans ses yeux.

-Je t'interdis de la regarder !

Ezio pouffe.

-Et tu vas faire quoi, Alpha ?

La tension est palpable à des kilomètres à la ronde.

Leurs yeux sont noirs à tous les deux. Et moi, à deux doigts d'être bleus et de trahir mon identité.