Chapitre 46

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-Sky ! Viens voir ! J'ai trouvé un lisiantus, comme tu les aimes !

Je souris en faisant mine d'être agacée, et marche vers ma nouvelle meilleure amie.

-Vite dépêche toi !

Je pouffe.

-Pourquoi ? Ça ne changera rien à la plante tu sais ?

-Mais.. Je suis dans une position pas très confortable !

Son air enfantin me fait rigoler. Je m'approche d'elle, agenouillée dans l'herbe de l'immense jardin de l'Alpha, en train d'admirer un buisson.

Mon air interrogateur lui fait dire :

-Viens ! Met-toi comme moi, regarde celle-ci !

Je secoue la tête, le sourire toujours suspendu à mes lèvres, et obéis.

J'imite sa position avant de rigoler.

-Mais dans quelle emmerde tu nous as fourré ?

Elle ignore royalement ma question, et demande :

-Alors, tu la vois ?

Je baisse la tête, avant de découvrir une magnifique lisianthus blanche.

-Elle...Elle est magnifique.

-Si seulement je pouvais te faire perdre tes mots comme la plante le fait maintenant...

La voix rauque dans mon dos me fait retourner en une demi-seconde.
-Oh nan encore lui ! fis-je d'un ton ironique.

-Oh oui, tu veux dire, princesse.

Le surnom me fit stopper net. Je perdis mon élan, comme à chaque fois qu'il utilise ce mot.

Putain, c'est dur de résister...

-Tu sais ma belle, si tout ça ne tenait qu'à moi, je t'aurais prise dans mes bras et emmené dans la chambre. À voir si tu veux écouter la suite...

Je me levai et le coupai dans sa phrase avec mon index sur sa bouche.

-Ne continue pas. J'ai compris et je crois que je vais me passer des détails.

Un sourire narquois se dessina sur ses lèvres, avant qu'il ne prenne ma main délicatement par la sienne, mais en faisant si attention qu'on aurait qu'il touchait de la soie.

Sa délicatesse me déconcentra, et nos peaux en contact faisaient jaillir des milliers d'étincelles dans tout mon corps.

Il leva la tête, alors qu'il était préoccupé par ma main.

Je n'avais même pas remarqué que Talia s'était éclipsée discrètement par derrière.

-Tu...

Mes yeux se levèrent vers les siens, comme guidés par l'instinct.

Ses pupilles emprisonnèrent les miennes, mais je fis mine de ne rien ressentir.

-Je ? lui intimai-je de continuer.

Il baissa les yeux à mon plus grand bonheur, et la tension se réduisit légèrement.

Il secoua la tête, comme s'il avait embarqué le cap vers une destination lointaine, lorsque nos regards se contemplaient.

Il continua alors :

-Tu... Tu n'enlèves pas ta main...

Je baissai les yeux, pour la regarder enlacée dans la sienne.

Je... non. Effectivement je ne l'enlève pas. Et c'est la première fois.

Car je suis bien. Je veux garder cette sensation de sécurité, et de confortable.

MALGRÉ MOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant