Chapitre 2

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Je préparais mes valises. C'était décidé. Après quelques jours de réflexion, je décidais de partir. Loin de l'île, mais surtout loin de mon père.

Je cachai alors mon sac sous le lit. Il fallait que je sois à l'aéroport à cinq heure du matin. Je devait me dépêcher, en partant à quatre heure.

Je descendis les escaliers.
Mon père était là. Il me demanda d'aller faire le tour du territoire. J'acquiesçai et ouvris la porte d'entrée. Je grimaçai en voyant le sale temps dehors. Une pluie diluvienne violente s'abattait au sol. Je sortis et me transformai. Je laissais place à mon loup, qui s'impatientait de sortir. Mes os craquèrent, et mon corps changea. Je courus en direction de la forêt.
Je ne peux peux pas communiquer avec mon loup. Enfin si, mais il ne me parle pas. Je ressens ses sentiments, ses envies, et je devine ce qu'il veut me dire.  

Des gardes me virent et baissèrent la tête à mon passage.

Mon loup s'amusait. Il courait vite, mais nous n'étais pas les meilleures dans ce domaine. Mon favori était le combat. Depuis toute petite, mon père m'entraînait sans cesse.

Au lycée, tout le monde m'évitai. Surtout les loups-garous. J'avais des amis, mais ils étaient humains. Je n'aimais pas trop traîner avec des filles qui faisaient leur belle devant les beaux garçons loup-garous.

Après quelques heures à faire le tour de l'île, je rentrai, trempée et essoufflée. Je montai dans ma chambre. Le réveil indiquai vingt heure. Je décidais d'aller me coucher car je savais que j'allais être fatiguée demain matin. Mais une voix m'interpella. Je soupirais. Mon père.

J'entendis un bruit sourd. Je me tournai vers la porte de la chambre. Celle-ci n'était d'ailleurs plus à sa place, mais par terre, défoncée. Encore une porte à changer, super ! Mon géniteur était si impatient que ça de me battre ? Je voyais son ombre au pat de l'endroit où se trouvait la porte. Mon père titubait, en raison de la forte dose de Vodka qu'il avait dû prendre.

-JE T'AI APPELÉ, BORDEL !

Je me levai.

-Et donc ?

Il me donna un coup de poing. J'allai regretter ce que je venais de dire.

-TU VIENS QUAND JE T'APPELLE ! ON DIRAIT TA MÈRE !

-J'en ai marre.

Je lui donnai un coup de pied dans le ventre. Je savais que j'allai en baver, mais comme c'était la dernière fois, autant se donner à fond.

Il me pris par le cou, et me soulevai. J'essayai de me défendre, mais il était trop fort. Après tout, c'était lui qui m'avait entraîné. Après quelques minutes en apnée, avec des coups de poing dans le ventre, il me relâcha. Je tombai, faible et essoufflée, avec une main sur le cou pour pouvoir respirer.

-TU ES FAIBLE.

Cette fois c'était trop. J'avais les larmes aux yeux. Ma louve voulut se mettre en avant, et mes yeux devinrent noirs. Tous les loup-garous changeaient la couleur de leurs yeux en noir sous forme humaine lorsqu'ils sont en colère, ou ont du désir.
Je me relevai subitement, et lui assena des coups de poing sur le visage. Il voulu me donner un coup dans le ventre, mais j'esquivai en salto-arrière. Il essaya de m'attraper, mais je courrai dans la cuisine.

-TU FUIS ?! TU NE MÉRITES MEME PAS D'ÊTRE MA FILLE, SALE CONNE !

-Un vrai père ne m'aurai jamais insulté !

-TA GUEULE !

Il rugit et sauta sur moi, prenant élan sur les marches des escaliers. J'esquivai, mais il attrapa mes cheveux. J'hurlai de douleur. Il me balança alors contre le mur. Ledit mur se fissura par la suite.

-SI JE TE VOIS ENCORE UNE FOIS AU CIMETIÈRE, JE TE TUE ! rugit-il.

-J'ai le droit d'aller voir maman !

-NON ! C'EST TOI QUI L'A TUÉ ! riposta t-il. C'EST TOI QUI LUI A MAL PARLÉ LA DERNIÈRE FOIS QUE TU L'AS VU ! JE NE TE PARDONNERAI JAMAIS ! TOUT EST DE TA FAUTE ! TOUT EST A CAUSE DE TOI !

Je versai une larme. Il avait raison.

Mais il était aussi aveuglé par la rage. Tellement qu'il pleurait en même temps. Ce qui était normal. Ca arrive souvent que les loup-garous devienne fou après la perte de leur âme-sœur.

Il me pris par le bras, pour que je me retourne. Je grimaçai et lui obéis, tellement c'était douloureux. Il lâcha ensuite mon bras broyé par sa main. On y voyait une grosse trace rouge.

Il me donna une claque.

-Ca, c'est pour la mort de ta mère.

Il répéta son geste.

-Ca, c'est pour ton inscolence.

Il me donna une autre baffe. Je titubai, sous la force de la claque.

-Ca, c'est pour me soulager.

Il me donna une énième claque, et je tombai tellement celle-ci m'avait déboussolée.

-CA C'EST POUR TOUT LE RESTE ! hurla t-il.

Je fus donc projetée 3 mètres plus loin, et atterrit près de la cheminé, où le feu se débattait sauvagement dans la cendre et le bois. J'avais eu chaud. C'est le cas de le dire.

J'étais si déboussolée que je n'avais pas vu mon père arriver, et prendre un bout de bois enflammé. Le bâton s'éteignit avec la brusquerie avec laquelle il l'avait pris. Il me le pointa alors vers moi. Je me relevais apeurée. Je reculais de quelques pas. Il me le lança alors. Je l'esquivai. Il atterrit sur le tapis, qui s'enflamma par la suite. Lorsque je relevais la tête, je vis une deuxième branche brûlée par le feu arriver dans ma direction. J'essayai de l'esquiver, mais elle toucha ma hanche, et glissa le long de ma jambe droite. J'hurlai de douleur, et m'évanouis sous la douleur insurmontable.

***

J'espère que ce chapitre vous a plu ! ( 1000 mots )
Ce chapitre est un peu court, mais je vous promets que le prochain sera plus long ! J'essaie d'écrire au max, mais là, en ce moment, je suis absorbée par des histoires Wattpad 😋
J'espère que la rentrée s'est bien passée pour vous !
Je pense que la suite sera ce weekend 😉
EugLife_14

MALGRÉ MOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant