Chapitre 6

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Des bips bips incessants me tirèrent du sommeil. J'ouvrai les yeux. Je voyais un plafond blanc. Je fronçai les sourcils. Je n'étais donc pas dans ma chambre, car le plafond de celle-ci était rose pâle. Je me redressai malgré les tuyaux qui m'entouraient. Je sursautai lorsque je vis Madison endormie sur la vieille chaise inconfortable de l'hôpital, à côté de moi. Je souris.
Je me tournai vers la machine infernale et bruyante. On pouvait y voir les battements de mon coeur. Je retirai les tuyaux plastiques de mon nez et de ma peau. J'arrachai ensuite les piqûres qui étaient plantées dans ma peau, ainsi que le masque qui me couvrait mes voies respiratoires. Je jetai tout cet équipement par terre. Je me levai ensuite du lit, et vins vers Mad. Elle était si mignonne lorsqu'elle dormait. Elle était si gentille et si fidèle envers moi. Elle était restée tout ce temps à mes côtés ?
Je la poussai gentiment. Ma main sur son épaule la fit sursauter. Elle ouvra doucement les yeux.
-Eh, Mad, réveille-toi.
-Qu'est-ce qui se pass... OH, SKY ! T'ES RÉVEILLÉE !
Je grimaçai à cause de ses hurlement. Elle m'enveloppa brutalement de ses bras.
-Mon Dieu tu m'as manqué !
Je lui rendis son étreinte.
-Toi aussi...
Je sentis une larme rouler sur sa joue.
-J'avais crû ne jamais te revoir...
-Mais enfin ! Pourquoi tu dis ça ! C'est absurde !
-Pendant 10 minutes, Sky.
-Mais de quoi tu parles ?
-Ton coeur ne voulais plus battre. Pendant dix minutes, répéta t-elle.
-Quoi ?!
-On t'a fait pendant dix minutes un massage cardiaque.
-C'est vrai ?! demandais-je, abasourdie.
-Ouais. Je pense que c'est parce que tu étais tellement épuisée. Mon Dieu, Sky, je sais pas comment t'as fait pour pousser ces deux poutres, mais je t'admire. T'es hyper forte.
J'étais forte ? Je n'étais pas sensé être faible ?
Elle essuya ses larmes.
-Bon, on y va ? s'impatienta t-elle.
- De quoi tu parles ? demandais-je.
-Ben, t'avais pas un vol à prendre ? Dis t-elle d'un ton malicieux.
-Si... fis-je en plissant les yeux, méfiante.
-J'ai réservé un vol pour toi. Connor est dans un hôtel, près de l'aéroport. Il t'attend.
-Maintenant ? Comme ça ? Tout de suite ?
-Ouais ? Pourquoi pas, après tout ?
-Mais il faut que je fasse mes bagages !
-Déjà fait.
-C'est vrai ?
-Ouais, je sais. J'suis la meilleure, pouffa t-elle.
Je rigolai. Elle se leva, et s'étira en bâillant. Elle prit mon bras, en rigolant.
-Mais...
-Allez ! Viens ! Tu veux dire au revoir à ton père, peut-être ?
-Non, je pense que ça va aller, plaisantai-je.
Elle sourit puis pris son téléphone. Elle envoya un message, et le rangea dans la poche de son jean.
-J'ai réservé un taxi.
-Déjà !
Elle me sourit.
-Mais attends ! J'ai pas encore pris de place pour l'avion, moi ! me rappelai-je.
-On s'en fou.
-Pardon ?! Et tu veux que je parte comment ?
-Bah en avion, banane !
-Mais j'ai pas pris de billets, moi ! m'exclamai-je.
-Connor les ai pris pour toi, t'inquiètes !
-Quoi ?!
Elle me fit un clin d'œil.
-Mais il faut que je lui rembours...
-M'en fou. Tu verras ça avec lui, rigola t-elle, mais je doute qu'il le veuille bien ! Je t'avais dit qu'il était gentil !
-Oh bah ça ! Un peu trop, oui ! m'indignai-je.
Nous sortîmes de l'hôpital, et ma meilleure amie m'entraîna jusqu'à un taxi qui attendait. On entra dedans.
-Bonjour Monsieur, commença Madison, pouvez-vous nous amener à l'aéroport s'il-vous-plaît.
Il aquiesca et démarra le moteur. Mad se tourna vers moi.
-Tu n'as pas trop mal à ta jambe ?
Je n'y avais même pas pensé !
-Pas du tout !
-Tant mieux !
-D'ailleurs ça fait combien de temps que j'ai dormi à l'hôpital ? la questionnai-je.
- 2 mois, pourquoi ?
-QUOI ?!
Le chauffeur freina d'un coup, en sursautant. Comment dire... Oups ?
-Oh ! Excusez-moi...
Il maugréa quelque chose et répartit.
-Deux mois ? dis-je plus bas.
Madison pouffa alors de rire.
-Mais non ! C'est une blague ! Tu crois tout ce qu'on te dit !
-Oh mon Dieu, Mad, c'est pas drôle ! J'ai eu peur !
Je lui donnai une tape sur la tête, en rigolant.
-Ça fait 3 jours, Sky ! pouffa t-elle.
-Oh la la ! T'es pas possible, toi ! m'exclamai-je, soulagée.

Quelques temps après, on arriva. Madison sortit sa carte bancaire.
-Non non non ! Pas question ! m'exclamai-je. C'est moi qui paie !
-Nan. Tu rêve, poupée. Je te dois bien ça !
-Mais...
-Tu gagneras pas cette fois-ci.
Vaincue, j'abandonnai. Je savais que je ne pouvais rien faire. J'avais beau grogner, elle ne laissa paraitre aucun signe de faiblesse. Nous sortîmes ensuite de la voiture après avoir remercier le chauffeur.
Madison me donna mon billet que Connor avait acheté pour moi.
-1ère classe ! Mais ça coûte hyper cher !
Elle rigola et haussa les épaules.
-T'es une Alpha, ton père a de l'argent !
-Peut-être, mais là je suis partie, alors je n'ai plus accès à son compte bancaire.
-C'est pas mon problème, railla t-elle.
-Rah, tu m'énerves, maugréai-je.
-Je sais.
On fit la queue, et avant de faire passer mon billet, je la pris dans mes bras.
-Merci beaucoup, Mad. Pour tout. Je ne serai sûrement pas là si je ne t'avais pas connue.
-C'est pas pour rien que t'es ma meilleure amie !
Je rigolai.
-Merci quand même. T'es tellement gentille. Depuis qu'on est toutes petites, on est inséparables. T'es tellement incroyable, Mad...
-Arrêtes, tu vas nous faire pleurer ! m'accusa t-elle.
-Trop tard, souriai-je, des larmes coulant sur mes joues.
-Tu vas enlever ton mascara, Sky !
-M'en fou. Ça change rien au fait que t'es incroyable.
Elle sourit.
-Putain, on dirait un Adieu ! C'est pas comme si on allait pas se revoir ! Tu me contactes tout les jours, d'accord ?
-Avec joie.
Je reculai, et lui souriait. Elle pleurait aussi.
-Putain, j'avais jamais pensé que un "au revoir" serait aussi dur ! m'exclamai-je.
On rigola, et je l'enlaça une énième fois.
-Salut. Tu vas me manquer, Sky.
-Toi aussi.
-Prends soin de toi.
Je lui souris et bippai mon billet. Je la regarda une dernière fois, avant de partir hors de vue. Je montais dans le grand avion blanc, et cherchai mon siège.
Connor n'allait pas tarder à me rejoindre. Après quelques minutes, je vis un jeune homme brun aux yeux marrons, d'une vingtaine d'années, doté d'une grande musculature, se pencher vers moi. Plutôt beau gosse. Nan mais je rêve, t'es débile, Sky ! m'insultai-je intérieurement.
Il me salua.

-Salut ! C'est Sky, c'est ça ?
-Oui, et toi Connor ?
Il acquiesça en me souriant, et monta son sac dans le coffre à bagages, au-dessus de son fauteuil.

Il s'assit à côté de moi.
-Alors, pourquoi t'as décidé de partir à Los Angeles ? commença t-il.
-Pour passer à autre chose...
Il vit que je ne voulais pas trop en parler, alors il changea de sujet.
-Pour ta place, ne me rembourse pas.
-Quoi ? Si !
-Nan.
-Si. Je vais le faire.
Il haussa les épaules.

-Pourquoi tu t'obstines à m'aider ? demandai-je alors.
-Quoi ?
-Bah si ton Alpha voit que t'as aidé une autre Alpha à aller dans son territoire illégalement, il te tranchera la tête !
Il ria aux éclats. Il s'arrêta lorsqu'il remarqua que j'étais sérieuse.
-Non, t'inquiètes. Il va sûrement être énervé, mais l'Alpha Suprême n'est pas du genre tueur... enfin sauf quand il est vraiment énervé.
Je plissai les yeux. Je ne le croyais pas du tout.
-Je te jure que c'est vrai. Il est hyper sympa, rajouta t-il. Je suis son Bêta, après tout. C'est peut-être mon Alpha, mais c'est aussi mon meilleur ami.
J'acquiesçai.
L'avion commença à rouler. Je m'agrippai aux accoudoirs de mon siège. Connor me regarda. Il avait du sentir mon stress.

-Tu n'as jamais pris l'avion ? me demanda t-il.

Je secouai la tête.
-T'inquiètes, ça m'a fait la même chose. Pense à autre chose.
Je me concentrai, mais capitulai.
-Je n'y arrives pas.
-Essaie de te détendre, fit-il.
-Toujours pas.
-Ok, j'ai une idée.
-C'est quoi ? demandai-je, méfiante.
-Une blague.
Je souris.
-Vas-y.
-Qu'est-ce qu'un canard qui fait toin toin ?
-Je sais pas...
-Un toinard.
Je le regardai. Il me regarda.
Je pouffai alors de rire. Cette blague était tellement nulle qu'elle était drôle. J'essayai de me calmer, avant de finir asphyxiée.
Après un rire incessant, je regardai par le hublot, en essuyant mes larmes de rire.
Je remarquai qu'on était déjà dans les airs.
-On vole ?!
Il rigola, et dit :
-On dirait une enfant !
Je lui lançai un regard noir.
-Oui, effectivement, on vole. T'as vu, ma blague a marché ! dit-il fier de lui.

***

Voilà pour ce chapitre un peu mal coupé, mais très long ! ( 1459 mots )
J'espère que vous l'avez aimé !
À dimanche !
EugLife_14

MALGRÉ MOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant