Chapitre 43

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Plus qu'une vingtaine de minutes. Elle boite mais ne se plaint pas. 

Ca me fait mal de la voir dans cet état de faiblesse-là.

J'ai envie de la porter, mais je sais d'avance ce qu'elle va dire, et même si je l'oblige, elle va se débattre dans tous les sens, ce qui va lui faire encore plus mal.

Je soupire en sortant mon téléphone. Elle me regarde avec un regard interrogateur mais je ne dis rien. Je cherche le bon numéro de téléphone, avant de l'appeler.

-Oui allô, est-ce que tu pourrais venir s'il-te-plaît ?

Je la regarde du coin de l'œil, et je souris en voyant sa tête déguisée d'un air incompréhensif.

-Oui, oui c'est ça. Bien sûr ! Allez, à toute.

Je raccroche comme si de rien était.

-C'était qui ?

Je tourne mon regard vers la plus belle femme du monde, avant de répondre :

-Tu verras par toi-même, princesse.

Elle sort les gros yeux devant le surnom avant de baisser la tête, son visage empourpré.

Je pouffe en la voyant.

-Et quand est-ce que je le verrai ?

Je croise son regard déterminé à avoir un max d'infos.

-Dans quelques minutes, mon cœur.

Elle se tend en entendant un énième surnom, avant de rouspéter :

-Dis, tu veux pas arrêter avec tes surnoms à la con ?

Je rigole avant de répliquer :

-C'est bizarre, mais mes surnoms à la con, fis-je en mimant les guillemets, te font pas mal d'effet...

J'ornai un sourire malicieux.

Elle s'arrêta de marcher avant de râler :

-Oh mais tu veux pas arrêter ?

Je m'avance vers elle, les animaux de l'aube se taisant en un silence pesant, comme si la forêt attendait une réponse de ma part.

-Moi ? Jamais princesse.

Elle souffla d'exaspération en restant là où elle était.

-Ah, tu veux que je te porte peut-être princesse ? Oui, ce surnom-là est mon préféré.

Elle poussa mon torse alors que je m'approchais dangereusement d'elle.

-Quoi ? Non ! Surtout pas je pense que ça va aller, fit-elle en continuant sa marche.

Je barrai son chemin avant de dire malicieusement :

-Tu es sûre ?

-Certaine, répliqua-t-elle du tac au tac.

Elle se redressa soudainement, semblant être attentive au moindre bruit. Puis elle fronça les sourcils.

Interloqué, je lui demandai :

-Qu'est-ce qu'il y...

-Chut !

Je me tendis en la regardant guetter les environs.

Je développai mon ouïe, avant de comprendre et de sourire.

-T'en fais pas, c'est rien.

-Putain non y'a des intrus là. Et je crois qu'ils arrivent en hélico ! Faut se cacher !

Elle commença à paniquer et alla chercher une cachette, mais je la retins du bras.

Elle se tourna vers moi, les sourcils froncés.

MALGRÉ MOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant