MALGRÉ MOI

Chapitre 4

Mais, Madison avait raison.

Non. Je ne voulais pas mourir. Jamais. JAMAIS. Il fallait que je survive. Pour Mad, pour ma mère, et pour moi. Je ne pouvais pas mourir. Après tout, j'étais une Alpha. Et la seule louve blanche au monde. La plus puissante louve. Mais, d'après mon père, j'étais faible. Mais il avait tord. Je savais. Je ne devais pas mourir. JE NE DEVAIS PAS. Jamais.

Ma louve me griffait dans ma conscience, voulant que je me redresse et que pousse cette putain de poutre. Mais je n'en pouvais plus. C'était encore plus douloureux que les couteaux, ou la branche enflammée. C'était tellement pire. Ma louve couinait. Elle sentait la douleur autant que moi. Elle savait que je ne pouvais pas me transformer à cause du bois qui me gênait,  ma blessure qui n'aurait pas, mais aussi les gens qui me regardaient. Si ils savaient que j'étais la louve blanche, ils me tueraient. Pourquoi ? Car si une personne me tuait, elle deviendrait de grande renommé, surnommée "la tueuse de Laïka". Laïka est la louve blanche de la prophétie. En vérité, elle s'appelle Sky, car c'est moi, mais sous une autre forme, et dans un autre état d'esprit. Mais on l'a surnommé Laïka, car c'est une vallée lointaine au royaume du surnaturel, où vivent vampires, sorciers, loup-garous et vampires. Les humains sont au courant de l'existence de ces espèces. Cet endroit magique, où seulement deux personnes y sont revenues vivantes, Jujamente, et Gutvase, les deux gardiennes du royaume du surnaturel. Mais malheureusement, elles sont mortes il y a plus de deux mille ans. On pense maintenant que c'est une légende, tout comme la louve de la prophétie, mais il n'y a que 3 personnes dans le monde qui savent que c'est bel et bien réel ; mon père, Madison ma meilleure amie depuis toute petite, et enfin moi. Je ne cache aucun secret à Mad. Elle sait tout sur moi, tout comme je sais tout sur elle.

Ma louve s'impatientait dans mon esprit. Elle voulait me pousser à me lever, et pousser la poutre qui me bloquait. Mais je ne pouvais rien faire. Je devenais de plus en plus faible. Je commençais à entendre et voir flou. Je mourais à petits feux. Mais elle me poussait tant, que je fus emplie de sa colère, de son courage, et de sa tenacité. Elle prenait ma place, mais sans se transformer. Elle était tellement aveuglée par la rage, que je ne pouvais rien faire pour l'empêcher de prendre ma place. Mes yeux devinrent noirs, et un tourbillon profond se dessina dans mes yeux.
Une lumière blanche apparut autour de moi. Je n'avais jamais vu une nuance pareille. Cette lumière aurait pû aveugler n'importe qui tellement elle était forte, mais pas moi. J'étais envoûtée par celle-ci. Je fus comme transportée dans un autre monde, tout blanc, où aucun relief ne se reflétait. Il était vaste, plat, mais surtout, très blanc. Une ombre apparut alors devant moi. On voyait petit à petit des traits se dessiner, et après quelques instants, je pus enfin distinguer une jeune femme, d'une beauté innégallable. Mon odorat ne sentait pourtant pas de présence, comme s'il n'y avait personne en face de moi. Elle me souriait. Elle avait de longs cheveux bruns et ondulés, et des yeux d'un bleu pur. Elle portait une belle robe blanche, avec des épaules découvertes. Cet habit épousait si bien son corps qu'on aurait dit qu'il faisait parti d'elle. Elle était pieds nus.
-Sky, lança t-elle.
-Qui êtes-vous ?
-Réfléchis avant d'agir. Prends de bonnes décisions. Suis ton instinct. Souris dans les difficultés. Soit heureuse.
Heureuse. Oh, qu'est-ce que je voulais être heureuse. J'avais oublié le bonheur depuis que ma mère était partie.
Je ne savais pas quoi répondre.
-Sky, je veille sur toi. Tu n'est jamais toute seule. Ne t'en fais pas.
-D'acc...d'accord, fis, méfiante.
-Tu es la louve de la prophétie. Si tu meurs, ma légende disparaîtra à tout jamais tout comme moi.
-Qui êtes-vous ? répétai-je.
Ses yeux devinrent d'un bleu azur profond. C'était comme les miens quand ma louve prenait le contrôle, mais les siens étaient bleus.
-Je suis ta mère. Ma louve est la mère de la tienne.
Elle se transforma en loup. Celui-ci était d'un blanc pur neige, avec des yeux bleus clair. C'était le portrait craché de ma louve. La seule différence, c'est qu'elle paraissait plus âgée, même si elle était quand même assez jeune, et qu'elle avait un croissant de lune noire sur le flanc droit.
Ma louve se battait pour pouvoir se transformer. Je sentais du bonheur, de la joie, et de l'impatience en elle. Elle voulait tant la voir. Je cédai et me transformai. La louve devant moi, qui faisait environ la taille d'un cheval, remua la queue quand elle vit ma louve. Celle-ci accourut vers elle et sauta près d'elle comme une folle. Mais qu'est-ce qui se passait ?
Elle s'approcha ensuite de la mystérieuse louve. La sage femelle lui lécha le front.
C'était donc bel et bien sa mère ? Elle laissa ensuite place à son humaine, tout comme ma louve.
-Souviens-toi de ce que je t'ai dit, Sky, dit-elle, une fois transformée. Mais le plus important de tous : sois heureuse. Part de cette vie d'enfer. Va faire ta vie autre part. Amuses-toi. Profite de ta vie. Elle est unique. Bats-toi. Quoi qu'il arrive. Tu vas t'en sortir. Je serai là. Je t'aiderai.
Un mal de tête s'empara alors de moi. Je fermai les yeux. Quand je les réouvrits, je me trouvais encore sous cette poutre de merde. Mais que c'était-il passé, au juste ?
Une douleur atroce s'empara de ma jambe. Ah oui, j'avais failli oublié. Je n'avais pas senti la douleur lors de mon "rêve", si je peux l'appeler comme ça.
Ma louve était déterminée à nous faire sortir de là. Elle avait tellement plus de courage à affronter ce bout de bois. C'était une des premières fois que je la voyais heureuse, quand nous ne sommes pas avec Madison.
J'étais fière d'elle. J'ignorais la raison, mais j'étais fière d'elle. Elle savait ce qu'elle voulait faire. Elle était déterminée à nous faire sortir de la. Une puissance inouïe s'empara alors de moi. Je ne savais pas d'où elle était venue, mais ma louve était dans le coup. J'en étais sûre. Je fus emplie d'une telle puissance. Mes yeux passèrent du noir au bleu azur, comme ceux de la louve mystérieuse dans mon rêve. Comme ci quelqu'un m'aidait avec ses pouvoirs, en me les donnant. Je me sentis si puissante, si fière, si déterminée, comme ma louve. Cette puissance inconnue enveloppa la poutre, et je puisai sur mes dernières forces pour essayer de lever la poutre. Je fis un grognement, provenant de ma louve. Elle faisait tout son possible elle aussi. Je tremblai tellement je me donnais. Je crois que je n'avais jamais été aussi épuisée de toute ma vie. Mes respirations étaient saccadées, car le souffle me manquait. Mes poumons brûlaient. J'hurlai de rage. La poutre se souleva légèrement, arrachant un peu de ma peau au passage, car des bouts de bois tranchants s'étaient logés dans ma chair. La poutre tremblait autant que moi. Je la fais pivoter, en hurlant de douleur, car elle continuait d'arracher ma peau. Je la lâchai alors, une fois loin de moi. Elle tomba lourdement sur le sol. Je m'affaissa par terre, épuisée. Mais ma louve m'encourageait à continuer. Mon dieu, qu'est-ce qu'elle était forte. Personne ne pouvait m'aider, car j'étais coincé dans la villa. La puissance étrangère, qui était restée enroulée à la poutre par terre comme un serpent qui étouffe sa proie, s'approcha de moi. Elle me bouscula alors. On aurait dit qu'elle était vivante, qu'elle était consciente, qu'elle était contrôlée par quelqu'un. Elle me poussait vers l'entrée. Je me redressai, en hurlant et pleurant de douleur. La dernière fois que j'avais pleuré remontait à 3 ans. Ça faisait du bien de pleurer. Ça me libérait d'un énorme fardeau. J'avais l'impression d'avoir du poid en moins sur les épaules.
Il fallait que je me batte. Tout en serrant les dents, je me levais. J'avais tant forcé sur mes mes dents que j'avais l'impression qu'elle étaient broyées.
J'avançai alors vers la seconde poutre, d'un pas tremblant, mais décidé.

***

Voilà pour ce chapitre, disons... mouvementé ? { 1440 mots ) J'arrive pas à ne pas dépasser les 1100 mots ! Je parie qu'il y aura sûrement un chapitre de 1500 mots ou plus :', ). Je n'arrive pas à doser... 
J'ai déjà préparé le chapitre suivant, c'est une pépite ! Vous allez pas être déçus !
À mercredi !

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