Chapitre 38

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Comment faire maintenant ?

Une fois que je suis revenue ? Que vais-je faire ?

J'ai peur, oui... Encore une fois. 

Trop de fois...

Désormais, après avoir fait ce choix, je suis perdue.

Ce choix, dont j'ignore une bonne issue.

Dont j'ignore tout simplement une issue.

Je suis coincée.

Entre lui, et... moi.

Moi, représentative de la mort.

Je suis morte.

Que faire ? Dans cette chambre dans laquelle je me suis réveillée déjà 15 fois depuis que je l'ai rencontré.

Et que faire ? Quand j'entends quelqu'un toquer à la porte, et que je connais son identité ?

Alors je ne dis rien. Je ne sais pas comment réagir.

Alors une voix s'élève derrière la porte, s'adressant à moi :

-Je peux entrer ?

Mon cœur tressaille. Mon souffle accélère.

Je ne suis plus en mesure de formuler un mot.

-Euh... Sky ? Tu vas bien ?

Je bafouille :

-O...Oui, tout va bien.

Il ne parait pas convaincu et redemande, alourdant le silence pesant :

-Je peux entrer ?

Un vide apparaît en moi. Je ne réponds toujours pas.

-Sky ? Tu... Tu as le droit de ne pas vouloir, juste dit-le moi.

-Ce... Ce n'est pas ça.

Je l'entends souffler. La porte bouge, mais le verrou n'est pas actionné, à mon plus grand soulagement.

Il perd patience.

-Qu'y a-t-il dans ce cas ?

-Je... Pour tout t'avouer je ne sais pas. Je... suis perdue. Je n'ai plus de repère, plus de soutien...

-Mais, moi, moi je suis là, Sky. Et je te soutiens.

-Mer... Merci.

Un nouveau silence nous sépare, cependant plus léger.

-Puis-je entrer maintenant ?

Un sourire s'empare de mes lèvres.

Il continue :

-Si tu ne réponds pas je prends ça pour un oui.

Je pouffe à cette menace, et ne réponds pas par curiosité.

Et comme je m'y attends, il hésite.

-Eh bien... Tu ne dis rien. Fais attention, Sky...

Mon sourire s'agrandit, car je sais qu'il ne va pas ouvrir la por...

J'entends l'entrée s'ouvrir d'un coup, et Caliban apparaître.

Mon sourire se noie, et mes yeux se baissent.

Oh merde.

Il reste comme ça pendant une dizaine de secondes, sur le pas de la porte.

J'attends indéfiniment, puis je me lance :

-Tu comptes rester comme ça pendant combien de temps ?

-Le temps qu'il te faudra pour que tu me regardes dans les yeux, princesse.

MALGRÉ MOIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant