Villains With The Scabbed Wings

Chapitre 1 : Ashley

[Cette histoire est une fanfiction regroupant plusieurs rockstars. Cependant, vous n'êtes pas obligés de les connaître pour apprécier l'histoire. Seulement, vous ne comprendrez pas forcément toutes les références.

De plus, cette histoire contient des passages pouvant heurter la sensibilité de certains. (violence, drogue, suicide, lemon)

Sur ce, enjoy. :)]

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Et voilà, je venais de finir de déballer mon dernier carton. Chaque chose était à sa place, ou du moins, je l'espérais. Après tout, je n'avais pas beaucoup d'affaires, juste le nécessaire pour commencer une nouvelle vie loin de mes anciens démons.

Ce n'était qu'une petite maison et même avec peu de choses à ranger, le nombre des tiroirs n'était pas exorbitant. Peut-être que ma manie du désordre avait pris le dessus, mais cela me suffisait confortablement.

C'est ainsi qu'après cette épuisante journée, dont j'étais assez fière, je me permis une petite pause. Je m'installai dans mon garage, la porte ouverte et enchaînai les accords sur ma guitare. La composition n'était pas mon fort mais il fallait bien s'y mettre un jour au l'autre. Je chantonnai par la même occasion, improvisant des paroles avec peu de sens. Je ne voulais pas être dénonciatrice que je ne faisais que jouer avec mes cordes vocales.

Ma voix était plutôt timide et pas assez confiante, puis je finis par m'y habituer et m'affirmai à mesure que mes doigts caressaient les cordes de l'instrument. J'accentuai mes notes graves et stabilisai mes aigus. Je sentais ma gorge se serrer, mais ce n'était que le plaisir de se défouler dans une activité qui était désormais primordiale dans ma vie.

Au bout d'une bonne dizaine de minutes, je m'arrêtai et laissai échapper un long soupir. Bien que plaisant, c'était épuisant.

Je fus rapidement tirée de mes rêveries par des applaudissements. Levant la tête, j'aperçus un homme, il m'adressa un sincère sourire. Il s'approcha et je pus l'observer en détail. A priori, il avait le même style assez sombre et punk que moi. Des cheveux noirs assez longs pour s'arrêter en bas de son cou, des vêtements tout aussi sombres composés d'un t-shirt et d'un jean. Il finit par arriver en face de moi. Je lâchai ma guitare et me levai. Ainsi, je pus constater qu'il avait un épais trait de crayon noir sur tout le contour de ses yeux mais qui n'assombrissait pas pour autant le vert de ses iris.

— Salut. J'habite en bas de la rue, annonça-t-il amicalement. Tu dois être la nouvelle dans la rue.

— En effet. Je viens d'emménager, confirmai-je avec une pointe d'hésitation. Les cartons viennent tout juste d'être déballés. Au fait, je suis Ashley.

Je lui tendis poliment ma main. Après tout, je n'avais pas fui mon ancienne vie pour me faire de nouveaux ennemis. Même si je ne le connaissais pas, il ne semblait pas pire que les autres.

— Enchanté. Marilyn, rétorqua-t-il en me serrant la main.

Pendant un instant, je bloquai sur son nom. Marilyn ? Sérieusement ? C'était un nom de femme.

— Tu ne te foutrais pas un peu de ma gueule ? demandai-je en espérant vraiment à une blague.

— Désolé, il s'agit bel et bien de mon nom.

— Mais c'est un nom de femme !

Je n'arrivais pas à m'en remettre et je regrettai déjà ce que je venais de dire. C'était si déplacé. Il allait sûrement mal le prendre et encore une fois, tout allait recommencer. Je devais apprendre à fermer ma gueule des fois. Pourquoi en étais-je incapable ?

Finalement, il se mit à rire et cela me soulagea immédiatement.

— Chacun sa famille, lâcha-t-il dans un soupir.

Je le rejoignis dans son rire, mais faussement enthousiaste. Je l'avais échappé bel. Qui sait comment il aurait pu réagir ? Pourtant, l'évocation de sa famille ne semblait pas lui faire plaisir. Je me retins de faire la moindre remarque. Je n'étais pas là pour me faire des ennemis.

Ses yeux se posèrent subitement sur mes cheveux. Oui, depuis quelques mois j'avais coloré la moitié de ma chevelure gauche en rouge et laissé la partie droite naturelle, donc noire. Mon obsession pour Harley Quinn avait pris le dessus. Pendant un instant, je me sentis mal à l'aise. Allait-il critiquer mes choix comme la plupart ? Après tout, je n'avais pas de conseils à recevoir de la part d'un mec qui se maquillait. On était dans le même monde, il n'y avait donc aucune raison qu'il me rejette.

Et de nouveau, j'étais en train de me fermer. Peut-être qu'il ne me voulait pas de mal.

— C'est très original tes cheveux. Ça change de d'habitude.

— Merci, dis-je timidement.

Il m'adressa de nouveau un sourire. Celui-ci était vraiment adorable. J'étais persuadée que j'allais bien m'entendre avec ce garçon.

— Et je n'ai pas pu m'empêcher d'écouter... C'était très bon, déclara-t-il.

— Ne dis pas n'importe quoi. C'était juste de l'impro. Rien de bien élaboré.

— Je peux t'assurer que c'était très bon, insista-t-il. Je fais moi-même de la musique.

Mes yeux devaient sûrement s'illuminer en ce moment même. Un homme au même style que moi vivant dans ma rue, j'avais presque l'impression de vivre un rêve éveillé. Pourquoi n'était-ce pas arrivé plus tôt ?

— Je joue parfois dans quelques bars du coin avec mon groupe, poursuivit-il d'une manière qui sonnait presque comme une invitation.

Mis à part son nom de fille, il commençait sérieusement à me plaire. Même look, même passion. Je ne souhaitais qu'une chose en ce moment-même : qu'on devienne des amis proches.

— J'y viendrai avec plaisir, annonçai-je sans même qu'il ne me pose la question, comprenant où il voulait en venir.

— J'ai hâte de te voir alors. On va bien s'amuser, surtout si tu aimes le vrai rock.

— J'adore ça ! m'exclamai-je de plus en plus enjouée.

Je ne rêvais que de ça, du rock, comme celui qui a bercé mon enfance, celui qui m'a donné envie de me plonger dans la musique. Toute cette musique qui représentait bien plus qu'on ne pouvait l'imaginer.

— Je te préviendrai quand on jouera, précisa-t-il.

Il s'éloigna de moi mais je le rattrapai. Je n'en avais pas fini avec lui, enfin, je ne savais pas tout. En réalité, je ne voulais pas le lâcher. J'avais toujours rêvé de rencontrer quelqu'un comme lui. J'allais me réveiller, c'en était certain.

— Attends, je ne connais même pas le nom de ton groupe ! m'écriai-je comme une tentative de rapprochement.

— The Spooky Kids.

Les gamins effrayants ? Je ne pus m'empêcher d'en sourire. Il avait de l'humour à ce que je voyais.

— J'espère vraiment te revoir Ashley, dit-il d'un ton calme.

— Moi aussi Marilyn, répliquai-je en espérant que ce n'était que le début d'une longue amitié.

Nous nous échangeâmes un dernier regard avant son départ.

Je retournai chez moi puis m'allongeai à plat ventre dans le lit de ma chambre, un sourire béat aux lèvres et serrant fermement mon oreiller entre mes mains.

Cette nouvelle vie allait me plaire... En particulier quand je pouvais me faire des amis aussi facilement et être acceptée par eux.

En effet, cette nouvelle vie allait me plaire.