Chapitre 16 : Ashley

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Spooky était en train de s'agiter dans la petite cage que je lui avais confectionnée, celle-ci ne consistait qu'en une simple boîte de chaussures vide. Pendant ce temps, je perfectionnai mon maquillage, prête à me rendre au concert du groupe. Cette fois-ci, j'avais opté pour une tenue provocante et scandaleuse. J'avais une robe qui couvrait à peine ma peau tout en mettant en valeur mon décolleté et mes jambes. De plus, mes bottes aux hauts talons n'arrangeaient pas mon cas. Mais peu importe. Tout l'art était dans la provocation...

Quand je finis enfin avec mon rouge à lèvres pourpre, quelqu'un sonna à la porte. Aussitôt, j'ouvris, complètement surexcitée. Bien évidemment, il s'agissait de Marilyn. Nous nous échangeâmes un rapide sourire.

— Alors, prête ? me demanda-t-il.

— Totalement ! répondis-je presque en criant.

Il rit à mon enthousiasme et me conduisit à la voiture où se trouvaient les autres membres du groupe.

— Salut les gars ! m'exclamai-je.

J'eus en réponse un "salut Ashley" en écho, tous répondant en même temps. Jeordie tenta, comme d'habitude, de me glisser un petit clin d'œil que je fis mine d'ignorer. N'avait-il pas compris qu'il ne m'intéressait pas ?

Pendant le trajet, ils se mirent au point sur le show. Cette fois-ci, c'était viande crue sur les spectateurs. Personne n'avait eu de nouvelles idées et comme notre mission pour choper des poussins avait échoué, nous n'avions plus qu'une solution.

Dès qu'on arriva sur les lieux, on s'empressa d'installer le matériel. On n'avait peu de temps devant nous et tout devait être rapidement en place.

Andy resta un peu à l'écart, regardant aux alentours.

— Mais tu fous quoi ? l'interrogea Chris, à la fois perturbé et énervé.

— J'observe, répliqua-t-il d'un ton neutre.

— Euh... Mais tu n'as vraiment que ça à foutre ? demanda-t-il, déstabilisé par cette réponse.

— Ils ont de jolies déco par ici, constata-t-il, songeur.

— Andy ! Magne-ton cul sinon tu auras le droit à un bout de viande dans la gueule !

Aussitôt, le concerné écarquilla les yeux, ne semblant pas apprécier l'idée, et se remit au travail. Chris soupira entre temps, comme si ce comportement l'avait épuisé. Et moi, je les regardais, amusée. Ils agissaient vraiment comme des gamins, en train de s'amuser pour un rien, et c'était vraiment plaisant à voir. Cette ambiance bonne enfant était parfaite pour me remonter le moral.

Puis Marilyn s'approcha de moi, tellement discrètement que j'en eus un sursaut en le remarquant.

— Bientôt on pourra enfin commencer, annonça-t-il.

— J'ai hâte ! m'enthousiasmai-je.

*

Immédiatement, le concert battait son plein. Les gens semblaient plus ou moins apprécier la musique, du moins, ceux qui prenaient la peine d'écouter. Rapidement, j'entrai en scène et repris mon rôle habituel : celui de lancer les bouts de viande sur les spectateurs. Certains s'en amusaient, d'autres s'en offusquaient. Toujours les mêmes réactions et je ne pouvais m'en empêcher d'en rire. En jetant un regard vers le reste du groupe, ils étaient tout aussi amusé que moi, riant à gorge déployée de la situation. Marilyn tentait néanmoins de garder son sérieux malgré les quelques sourires qui s'esquissaient sur son visage.

Puis cette ambiance s'éteignit rapidement et tout dégénéra en quelques secondes. Un des spectateurs s'empara d'une bouteille qu'il frappa contre le comptoir, la brisant en deux, pour finalement la jeter sur nous. Aussitôt, je me recroquevillai par pure défense, craignant de me le prendre en pleine figure.

Tout le monde s'arrêta alors de jouer et un silence prit soudainement place. Je n'osais toujours pas regarder, j'entendais juste de nombreux cris. Toute la foule était en train de se déchaîner. Ça semblait vraiment être le bordel...

Je jetai un bref coup d'œil vers Jeordie, celui-ci avait l'air à la fois perdu et déstabilisé par la situation. Rien ne se passait comme prévu. Ça n'aurait jamais dû se passer comme ça...

Je finis par regarder Marilyn qui, furieux et emporté par ce sentiment destructeur, se tranchait les veines de son bras. Horrifiée et le souffle coupé, je le fixai, incapable de réagir... Pourquoi ?

~~

Coucou !

Tout d'abord, désolée pour l'énooooorme retard. La fac ça aide pas pour trouver du temps. --" Mais maintenant je suis en vacances, ce qui veut dire que j'ai du temps (en théorie). Normalement, je pourrais reprendre cette histoire avec un rythme un peu plus soutenu. Du moins, je l'espère. ^^"

Voili voilou. :)



Villains With The Scabbed WingsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant