Chapitre 27 : pOurquoi la Vie ne nOus laiss' dOnc t-elle pas en Paix ?

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-QUOI

-Carolina, je t'en pris…

-C'est hors de question ! Je refuse que tu prennes autant de risque pour moi !

Au milieu du salon de leur petite maison en France, Carolina faisait les cent pas, balayant l'air de gestes rapides, en proie à une immense colère toute projetée contre son époux, assis sur l'un des fauteuils, mal à l'aise. Il venait de lui raconter, en détail, ce qui c'était passé avec Robin Parkinson.

-Tu pensais vraiment que je te dirais « mais oui bien sur mon chéri, va jouer les agents triples pour le compte d'un détraqué qui vte promets ma mort si tu n'accepte pas ». JE REFUSE !!

Pietro se leva, et en un bond fut au côté de son épouse, l'attirant à lui dans une étreinte réconfortante. Elle voulut se débattre mais se laissa vite happer par le confort qu'offraient ces bras et ce torse qu'elle aimait tant. Lentement, elle commença à se détendre, pourtant de petites larmes firent leur apparition pour couler délicatement le long de ses joues.

-Carolina… Je suis sûr que tout se passera bien. Je reste espion pour l'Ordre, mais je vais essayer de piéger Robin à son propre piège. Tu l'as dit toi-même, il est fou, et c'est sans aucun doute cette folie qui le perdra.

-Ca c'est toi qui le dis… Et si au contraire c'est cette folie qui le feras réussir…

-J'en doute… Il est mal organisé, je ne crois pas qu'il sache réellement ce qu'il veut faire pour renverser Tu-Sais-Qui, il a juste des envies de grandeur…

-Je ne veux pas que tu te mettes en danger pour lui… Et si on laissait tomber ? Si on abandonnait là, tout les mangemorts, l'Ordre… Laissons la Guerre derrière nous et partons loin, très loin.

-C'est impossible et tu le sais aussi bien que moi. Non seulement se serait d'une grande lâcheté vis-à-vis de l'Ordre et, surtout, de Dumbledore, mais en plus, je doute que quelque endroit où nous allions puisse les empêcher de nous retrouver…

-M'en fous…

Un murmure. Une étreinte. Des larmes. Le silence. La Guerre détruit tout pour ne laisser qu'un amas de tristesse.

oOo

De nouveaux mois passèrent. Pietro était dans un état lamentable, ses yeux ne brillaient même plus de leur étincelante combativité, au contraire, ils étaient devenus terne, sans vie. Tous profitaient de lui, Voldemort et les mangemorts, Dumbledore et l'Ordre, et pour finir Robin Parkinson, qui ne cessait de surveiller ses moindres faits et gestes. Sa fille était née et il n'avait pu ni assister à l'accouchement, ni lui rendre visite. Il ne la connaissait pas. Il commençait d'ailleurs à penser qu'il ne la connaîtrait jamais. Il s'était enfermé dans une spirale destructrice dont il ignorait la sortie. Tuer, torturer, mentir, trahir, tel était désormais son quotidien. Lui qui avait jusque là su éviter les erreurs ne pouvait désormais passer un jour sans être ronger par d'insaisissable regrets qui le torturaient même la nuit, dans son sommeil.

Assis sur un des fauteuils de ses appartements dans le Manoir de Voldemort, Pietro Grangeraï Deï Milïania broyait du noir. Son moral était clairement au plus bas lorsqu'un coup fut tapé contre l'épaisse porte en bois. D'une anormale lenteur, il se leva pour aller ouvrir la porte. Arthurus Clarks, Antonin Dolohov et Lucius Malefoy se tenaient dans l'encadrement, la mine sombre.

-Que se passe-t-il ?

Lucius lui répondit.

-Une nouvelle mission !

-De quoi s'agit-il cette fois-ci ? Encore un nouveau recrutement de monstres ?...

-Non.

Pietro fronçait les sourcils. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait eu d'autres missions que le recrutement de forces ténébreuses.

Souvenir d'une amnesiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant