Souvenir d'une amnesique

Chapitre 9 : pOurras-tu encOr' être sauvé ?...

CETTE HISTOIRE NE M'APPARTIENT PAS

Quand Drago se réveilla, il mit un certain temps avant de comprendre où il se trouvait et ce qui s'était passé. Il garda un instant les yeux fermés, respira un bon coup, et les souvenirs de la veille affluèrent dans son esprit.

Tournant la tête vers la fenêtre, il vit que le jour commençait à se lever.

Il voulut alors se redresser mais sentant un poids sur son bras, il baissa la tête et aperçut Hermione qui dormait paisiblement, sa tête posait sur son bras. Il se dégagea doucement, non pas qu'il ne veuille pas la réveiller, mais il n'avait pas la moindre envie de lui parler, il valait donc mieux, pour elle comme pour lui, qu'elle reste au pays des songes.

Néanmoins, alors qu'il retirait son bras, ce fut sa main qui resta bloquée et lorsqu'il en comprit la raison il fut stupéfait et resta un long moment bouche bée. Elle lui avait pris la main. Elle lui tenait la main. Son visage se teinta alors d'un dégoût non dissimulé et, sans aucune délicatesse, il arracha sa main de celle de la jeune fille. Hermione remua mais, au grand soulagement de Drago, elle ne se réveilla pas.

Il observa la pièce dans laquelle il se trouvait et comprit qu'il s'agissait de la nouvelle chambre d'Hermione. Il vit une porte, s'en approcha et l'ouvrit. C'était la salle de bain. Il s'empressa alors de se laver les mains, comme si il voulait enlever toute trace de la nuit passer à serrer celle d'Hermione, une sang de bourbe qui se permettait beaucoup trop de choses à son goût. Son regard glissa sur le miroir accroché au mur. Il était en caleçon et ne se souvenait ni quand ni comment il s'était retrouvé dans cette tenue. Mais avant même de commencer à chercher, la réponse vint d'elle-même.Hermione... Ses blessures avaient été nettoyées et commençaient déjà à cicatriser, mais son état resté pour le moins pitoyable. Il était plus pâle que jamais et les seules couleurs qu'il avait étaient dues aux quelques bleus qui parsemaient son corps et au sang coagulé de ses multiples plaies. Il sortit de la salle de bain, récupéra sa baguette posait sur la table de nuit et se lança différents sorts de guérison. Une minute plus tard, il était impeccable et il n'y avait plus aucune trace de la journée infernale qu'il avait vécue. Il se rhabilla et observa la jeune Gryffondor qui dormait encore. Merlin qu'il pouvait la haïr, elle, son corps, ses cheveux, son air de petite fille perdue et innocente. Il détourna son regard et sortit sans se retourner.

oOo

Ce fut la fermeture du tableau d'Hector qui réveilla Hermione.

Encore légèrement endormie, elle ouvrit les yeux et s'aperçut que Drago n'était plus là. Elle fronça les sourcils, mécontente. Elle l'aidait et lui partait, sans un mot, sans un remerciement. Décidément, elle ne comprenait vraiment pas pourquoi elle s'attachait à lui alors qu'il ne l'aimait pas et le lui montrait très bien.

Hermione se rallongea sur le lit et soupira un grand coup.

Si seulement elle pouvait se souvenir...

Mais voilà, elle ne souvenait toujours de rien.

Ses pensées se tournèrent alors vers Harry, Ron et Ginny qui, chaque jour de la semaine, étaient patiemment venus la voir à l'infirmerie et elle... elle les avait tout simplement lâchement ignoré. Ils ne cherchaient pourtant qu'à l'aider mais depuis qu'Hermione avait eu ce 'flash' sur le jeune homme à la cicatrice, elle avait préféré se fermer à son amitié, incluant du même coup l'amitié que lui portait les deux Weasley.

Cependant, elle devait se rendre à l'évidence, ce n'était pas en côtoyant uniquement Drago Malefoy qu'elle allait retrouver sa mémoire. Et il fallait à tout prix qu'elle retrouve ses souvenirs... pour se venger. De plus, non seulement Drago et elle étaient sensés être ennemis, mais ils faisaient, de toute façon, partis de deux maisons différentes, de ce fait, il ne devait pas réellement la connaître, ils ne devaient pas avoir vécu les mêmes choses. Leurs passés différés. En revanche, Harry, Ron et Ginny, eux pourraient l'aider et lui dire exactement qui elle était. Elle devait leur laisser une 'chance'.