Chapitre 10 : sOuffrance... sOuffrance... viens et emmènes mOi...

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CETTE HISTOIRE NE M'APPARTIENT PAS

-N'oublie jamais que je te hais...

Cette phrase...

Ces six petits mots...

Ils ne cessaient de se répéter inlassablement dans sa tête, cherchant à s'ancrer profondément dans la moindre parcelle de son corps, de son cœur, de son esprit...

-N'oublie jamais que je te hais...

Hermione était assise sur son lit, les yeux grands ouverts, les jambes ramenées contre sa poitrine, la respiration légèrement saccadée. Le seul éclairage présent provenait de la Lune dont les fins rayons venaient se poser sur la jeune fille, accentuant ainsi la maigreur et la pâleur de son visage.

-N'oublie jamais que je te hais...

Elle avait beau essayer, elle n'arrivait pas à comprendre la raison qui poussait le Serpentard à la haïr de la sorte. Qu'avait-elle bien pu faire dans le passé pour qu'il lui voue une haine aussi forte...

-N'oublie jamais que je te hais...

Mais alors, pourquoi l'avoir ramené dans sa chambre au lieu de la laisser dans le couloir ?...

Pourquoi avoir voulu l'aider à l'infirmerie ?...

Pourquoi lui avoir proposé son aide pour retrouver ses souvenirs ?...

-N'oublie jamais que je te hais...

Et ces mots qui revenaient, tel une chanson que l'on passerait en boucle...

oOo

La nuit finit par laisser sa place au jour. La Lune quittant le ciel pour y laisser entrer le Soleil

Hermione se leva et, tel un automate, elle se prépara pour une nouvelle journée de cours.

Lorsqu'elle entra dans la Grande Salle, elle faisait plutôt peur à voir. Les quelques couleurs reprisent la veille avait de nouveau disparu laissant place à la pâleur cadavérique qui faisait ressortir les cernes formées sous ses yeux. Ses cheveux, bien qu'attachés, paraissaient plus emmêlés que jamais ; et pour finir le tout, l'uniforme qu'elle avait revêtit, auparavant à sa taille, faisait désormais ressortir sa maigreur et lui donnait un air de fragilité extrême.

Peu d'élèves étant déjà en train de déjeuner, son entrée fut moins remarquée que la veille. Pourtant, quelques personnes levèrent la tête et restèrent un instant sidérés de la tenue de la Gryffondor, certains ne purent d'ailleurs s'empêcher de frissonner. Ni faisant guère attention, Hermione s'avança vers Ginny qui, tout en mangeant, lisait un livre. Quand elle sentit Hermione s'asseoir en face d'elle, la rouquine leva la tête et l'inquiétude la prit aussitôt.

-Hermione... est-ce que ça va ?

-Ca va...

-Tu es sûre ? On dirait que tu sors directement du royaume des morts-vivants...

Sans réellement l'écouter, Hermione commença à se servir mais fut vite interrompue par la main de Ginny qui venait de s'emparer de la sienne.

-Hermione... Harry et Ron m'ont raconté ce qui s'était passé hier... avec les Serpentards... Il ne faut pas que tu prêtes attention à ce qu'ils disent... Ils sont moqueurs et méch...

-Ecoute Ginny, c'est gentil de ta part de vouloir me réconforter mais si je dis que je vais bien c'est que je vais bien !

La jeune Weasley leva les mains en signe de résignation et retourna à son livre. Hermione finit de se servir, attrapa sa cuillère, et stoppa tous ces gestes. Elle ne pouvait rien avaler... Elle reposa le couvert au moment où Harry s'asseyait à ses côtés tandis que Ron prenait place en face d'elle, aux côtés de sa sœur.

Souvenir d'une amnesiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant