Souvenir d'une amnesique

Chapitre 29 : cOnfrOntatiOns et surprises

Quatre jours.

Quatre jours qu'elle était enfermée dans un de ses cachots humides et sales de l'immense Manoir Malefoy.

Quatre jours qu'elle n'avait rien mangé d'autre qu'un simple crouton de pain et bu autre chose que de l'eau âcre et répugnante.

Quatre jours qu'elle n'avait pu se laver, ni se changer.

Quatre jours qu'elle n'avait vu personne. Quatre jours qu'elle n'avait pas eu de nouvelles de Drago…

Alors qu'Hermione et Drago s'occupaient de Robin Parkinson, les Mangemorts étaient parvenus à prendre le dessus sur les hommes de ce dernier et avaient fini par pénétrer dans le Manoir, tuant donc dans l'œuf toutes tentatives de résistance. Il ne leurs manquait plus que Robin lorsqu'ils les avaient découvert. Ils avaient été stupéfaits de voir Hermione, poignard à la main, recouverte de sang humain. Le plus surpris avait été Lucius Malefoy, car non seulement il retrouvait Hermione Granger, la meilleure amie d'Harry Potter en train de poignarder un homme qu'il croyait mort depuis des années alors assassiné par sa propre fille, mais en plus, son fils unique s'était lié et avait aidé la fille de vieux ennemis. Cependant, il avait rapidement repris ses esprits et avait ordonné aux mangemorts de s'emparer d'Hermione et obligé son fils, qui avait commençait à protester, de le suivre sans faire d'histoire. Une fois au Manoir Malefoy, Hermione avait été mise au cachet pour, sans aucun doute, ne plus jamais voir la lumière du jour. Du moins, c'est ce qu'elle pensait…

Replié sur elle-même, Hermione fut tiré du sommeil léger, qui avait daigné l'accueillir, par le bruit de la porte qui s'ouvrit subitement. La faible lumière qui pénétra dans la petite pièce suffit à l'éblouir. Elle ne put, dès lors, voir qu'une ombre imposante s'approchait d'elle et tendre deux bras pour la soulever sans le moindre effort. Elle aurait aimé résister mais toute force semblait clairement l'avoir abandonné. Mais alors qu'ils sortaient de la cellule, elle reconnut l'étreinte ferme dans laquelle elle était emprisonnée, et elle se laissa soudainement aller contre ce torse musclé. Tant pis s'il l'amenait à sa mort, elle aurait au moins senti une dernière ses bras, son torse, et son odeur. Elle ferma les yeux et se laissa bercer par le rythme de ses pas, abandonnant toutes pensées.

Après de longues minutes, elle sentit qu'on la déposait sur un sol, elle se retrouva assise contre un mur. Il faisait chaud. Elle se sentait étrangement bien, en sécurité. Une main caressa doucement sa joue et elle daigna ouvrir les yeux. Elle papillonna un peu des paupières afin de laisser le temps à ses pupilles de s'habituer à la lumière, bien que celle-ci sois légèrement tamisée. Enfin, elle aperçut le regard pénétrant de métal de Drago. Ce qu'elle y vit la déstabilisa totalement. Un feu d'inquiétude et de douleur semblait avoir pris possession de ses pupilles qu'elle avait toujours connu comme un brasier de haine, de méchanceté et de sarcasme. Il déposa un doux baiser sur ces lèvres gercées.

-Ne t'inquiète pas surtout…

Et alors, lentement et avec une délicatesse étonnante, il commença à lui retirer chacun de ses vêtements. Hermione ne posa pas de question, ne chercha pas à l'empêcher. Elle était trop fatigué pour réfléchir à ce qui se passait et, de toute façon, elle avait, étrangement, entièrement confiance en Drago. Elle se retrouva rapidement nue sous les mains habiles du Serpentard qui la souleva de nouveau pour la faire glisser dans ce qu'elle reconnue être une baignoire. Il attrapa le pommeau de douche et fit délicatement couler de l'eau sur le corps sale et abîmé de la jeune fille. Cette dernière frissonna en sentant l'eau chaude mais apprécia rapidement. Le liquide transparent emporta avec lui toute crasse ainsi que le sang séchée qui parsemait ses bras et son visage. Après l'avoir correctement lavé, Drago l'aida à

se redresser et l'enroula dans une grande serviette. La tenant toujours fermement contre lui, il attrapa sa baguette et, à l'aide d'un sort, rendit sa folle chevelure brune à Hermione.