Souvenir d'une amnesique

Chapitre 6 : le démOn de ses sOuvenirs...

CETTE HISTOIRE NE M'APPARTIENT PAS

Hermione et Dumbledore se tenaient devant les grilles de Poudlard. La jeune fille était complètement subjuguée par la beauté du lieu. Le château se dressait devant eux, droit, fier, majestueux. Il avait traversé les siècles et serait encore là bien après leurs morts.

Etrangement, et sans chercher à comprendre, Hermione se sentit soudain chez elle.

-On y va?

Hermione sortit de ses pensées et entreprit de suivre le directeur sur le chemin menant à l'imposante porte d'entrée. Et, tout en le suivant à travers le dédale de couloirs, elle admira l'architecture grandiose ainsi que les multiples tableaux dont les personnages bougeaient, discutaient entre eux ou les saluaient.

Lorsque Dumbledore s'arrêta, ils se trouvaient dans une pièce aux dimensions importantes avec de larges fenêtre, et dans laquelle une vingtaine de lits étaient disposés contre les murs.

-Albus! Que faites-vous ici?

Une femme, d'une cinquantaine d'années aux cheveux déjà gris, venait d'apparaître au pas d'une pièce contiguë. Ses yeux se posèrent sur Hermione qui était légèrement cachée par Dumbledore.

-Oh! Miss Granger ! Vous voilà enfin ! Quelle inquiétude insupportable ! Mais que faites-vous encore debout ?! Allez-vous mettre dans le lit du fond, couchez-vous, j'arrive tout de suite !

Hermione se dirigea vers le lit indiqué et s'y allongea avec délectation car, même si elle allait mieux, marcher la fatiguait encore. Quelques minutes plus tard, Dumbledore vint lui dire bonsoir, Mme Pomfresh lui donna quelques médicaments et Hermione s'endormit paisiblement, pour la première fois depuis plusieurs jours.

oOo

Une journée entière passa, puis une matinée.

Enfermée à l'infirmerie, Hermione commençait vraiment à s'ennuyer ferme. Elle n'avait toujours pas l'autorisation de sortir et attendait avec une impatience non dissimulée, le jour où elle pourrait visiter à sa guise le château, parcourir les moindres recoins de cette nouvelle maison si réconfortante. Le problème restait que, pour l'instant, Mme Pomfresh la surveillait de près, de trop près à son goût.

Pourtant, Hermione l'aimait bien cette infirmière. En fait elle l'amusait, à courir dans tous les sens, à la forcer au repos, et surtout à respecter les ordres de Dumbledore à la lettre. Personne ne devait savoir qu'Hermione était de retour, résultat, dès qu'un élève entrait dans l'infirmerie, elle se précipitait vers lui et d'un rapide coup de baguette magique refermait entièrement les rideaux qui entouraient le lit d'Hermione. Bien sur les deux-trois élèves qui étaient passés s'étaient étonnés et rapidement des rumeurs, toutes plus abracadabrantes les unes que les autres, avaient commencé à circuler. Les plus curieux avaient alors essayé de savoir qui se cachait derrière les rideaux mystérieux mais Mme Pomfresh veillait au grain. Et bien évidemment, personne ne se doutait de la véritable identité de l'inconnu...

Hermione, quant à elle, avait la nette impression de revivre.

Elle était tout à fait consciente d'avoir subi de nombreuses tortures, sans parler du viol, mais elle savait qu'elle ne pouvait rester traumatisée pour quelque chose dont elle n'avait plus le souvenir. Alors elle y avait puisé sa force, transformant ses peurs et angoisses en haine, dynamisme et puissance.

Elle avait décidé que, dès qu'elle en saurait plus sur les pouvoirs magiques qu'elle possédait, elle réapprendrait toutes les bases et irait beaucoup plus loin... Car lorsqu'elle aurait retrouvé la mémoire, elle s'était jurée de traquer, aussi longtemps qu'il le faudrait, les salopards qui lui avaient fait ça et quand elle les aurait retrouvé, ils pourront la supplier autant qu'ils le voudraient, elle leur fera payer au prix fort.