Chapitre 30 : ne pas pOuvOir vivre sans lui...

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Hermione avait fermé les yeux, manœuvre désespéré pour tenter –vainement- de retenir ses larmes. Celles-ci, d'ailleurs, continuaient de dévaler les joues de la jeune fille, se jouant de la tentative de refoulement et, se mêlant aux flocons de neige libérés par les nombreux nuages dans le ciel, elles venaient s'écraser sur le sol, à présent blanc, de Pré-au-Lard.

Après avoir lâché Drago, Hermione avait transplané directement au petit village sorcier, non loin de Poudlard. Les yeux toujours clos, elle entendit des cris retentir subitement autour d'elle. Ne cherchant pas à comprendre ce qui se passait, laissant finalement toutes forces l'abandonner, Hermione s'écroula, à genoux, sur le sol, ses mains rencontrant le froid de la neige. Brusquement, elle se retrouva enfermée dans deux bras, bien plus petits que ceux qu'elle aurait souhaité sentir, et une voix féminine résonna à son oreille.

-Hermione! Oh, Hermione, c'est bien toi ! Merlin merci, tu es là! Hermione ! Comment vas-tu ? Comment te sens-tu ? Tu n'as rien ? Tu vas bien ? Où étais-tu ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Oh, Hermione !

L'étreinte se desserra pour se resserrer à nouveau, l'étouffant presque. Hermione n'ouvrit pas les yeux.

Une nouvelle voix intervint, calme et douce.

-Ginny… Ginny, lâche-la… Ginny, s'il te plaît…

Lentement, les bras qui l'enfermaient dans une solide étreinte la libérèrent et la voix retentit à nouveau, plus près cette fois, s'adressant directement à elle.

-Hermione ?... Hermione est-ce que tu m'entends ?

Une main grande, rude mais douce, se posa sur sa joue pour lui relever doucement la tête, et alors, enfin, la Gryffondor daigna ouvrir les yeux. Son regard rencontra directement les pupilles vert émeraude, inquiètes et rassurantes, de son meilleur ami. Aussitôt, ses larmes redoublèrent et les sanglots vinrent de nouveau secoués son corps.

-Ron, Ginny, courez au château prévenir Dumbledore et Mme Pomfresh qu'Hermione est revenue et que je l'amène à l'infirmerie.

Hermione entendit les deux Weasley acquiescer et, quelques secondes plus tard, elle se retrouva soulevée par Harry et plaquée contre le torse du jeune homme. Instantanément, elle s'accrocha à sa robe de sorcier et continua de pleurer tout son saoul tandis que le Survivant prenait la direction de Poudlard. Autour d'eux, la Gryffondor pouvait percevoir la foule d'élève qui les accompagnait. Mais elle n'en avait que faire. Harry, lui, ne disait rien, se contentant de marcher d'un pas rapide et régulier.

Au bout de longues minutes, ils finirent enfin par arriver à l'infirmerie. Hermione s'était légèrement calmée, mais conservait ses yeux clos, et lorsqu'Harry voulut la déposer sur l'un des lits, elle s'accrocha à lui comme à une bouée de sauvetage.

-Hermione… Il faut que tu me lâches. Mme Pomfresh va t'ausculter. Il faut que l'on vérifie que tu es en bonne santé… Ne t'inquiètes pas, je ne serais pas loin… Hermione, lâche moi, s'il ta plaît.

Hermione céda et se laissa glisser sur le lit, rouvrant enfin les yeux. Harry lui déposa un doux baiser sur le front avant de s'éloigner lentement tout en continuant de lui sourire. Mme Pomfresh s'avança alors, fit apparaître des rideaux qui vinrent entourés le lit, et s'approcha avec précaution de la jeune fille. Cette dernière n'ayant aucun geste de recul, elle entama son auscultation.

Les examens durèrent une bonne demi-heure. Une demi-heure d'angoisse pour Harry, Ron et Ginny qui patientaient dans le couloir en compagnie de Dumbledore, et des professeurs Rogue et Mcgonagall. Finalement, l'infirmière réapparut à leurs côtés.

-Alors Pompom, comment va-t-elle ?

-Elle se trouve dans un état de stress et de fatigue intense. Aucun traumatisme grave n'est cependant à déplorer, ni aucune blessure autres que celles présentes avant sa fuite. En revanche, je crains que son état psychologique soit particulièrement instable…

Souvenir d'une amnesiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant