Annabelle :
- Chérie, il est sept heures ! On part dans cinq minutes ! Dépêche-toi, sinon tu vas être en retard au lycée ! me crie une voix depuis les escaliers.
- J'arrive maman !
Moi, c'est Annabelle. J'ai dix sept ans et je suis en classe de première. Je suis née dans une petite ville du sud de la France.
Il y a quelques temps, mon père a reçu une lettre de son patron. Cette lettre à bouleversée ma vie, au point que je me souvienne encore parfaitement de ce moment.
- Ça va mon amour ? le questionna ma mère, devant la mine déconfite de mon père.
Tous assis autour du petit déjeuner du matin un samedi, mon père, comme à son habitude, ouvrait le courrier.
Cette lettre avait retenu particulièrement mon attention. Elle était beige, avec un symbole étrange sur le devant. Sur le dessus, il y avait une colonne de feu, qui formait un mot étrange que je ne pus lire, avec en dessous une plante aux couleurs chatoyantes que je ne reconnaissais pas. Elle ressemblait à une coupe faite avec des pétales de roses de toutes les couleurs. La fleur était extraordinairement réelle, à tel point que j'ai cru la voir bouger, comme secouée par une légère brise.
Mon père et moi étions assis, tandis que ma mère sortait du four mon déjeuner préféré, des gâteaux au chocolat.
Comme il ne répondait toujours pas, ma mère vint s'assoir près de lui, et parcouru la missive.
- Qu'est ce que c'est papa ? demandais-je, à bout de patience.
- C'est... commença mon père, mais ma mère ne lui laissa pas le temps de répondre.
- Nous allons devoir partir, Anna. C'est une lettre du patron de ton père, il lui demande de choisir entre la mutation dans le nord du pays, ou la perte de son travail. Comme tu le sais, nous ne sommes pas assez riche pour pouvoir compter que sur un seul salaire, alors nous allons devoir partir.
Elle l'avait dit comme cela, sans me cacher la vérité, malgré mon jeune âge. C'était la base de mon éducation : la vérité. Accepter la vie comme elle est, avec ses bons et mauvais moments. Alors jamais ma mère ne me mentait, mais préférait me dire les choses véritablement, sans passer par quatre chemins, malgré le choc que certaines révélations pouvaient me provoquer.
Trois semaines après la réception de cette lettre, notre voiture chargée de carton partait vers le nord de la France.
Ce matin ne fit pas exception, et je repensais pour la millième fois sur le chemin du lycée à ce moment.
Aujourd'hui, la méthode d'éducation de Catania, ma mère, ne me choquait plus. Au contraire, je la remerciais de m'avoir préparé aux aléas de la vie. Mais jamais je n'aurais pensé que ce principe soit mit à si rude épreuve par la suite.
J'ai beaucoup regretté notre déménagement vers Paris au début. Dans le sud de la France, il fait beau et chaud, et il y a la plage tout près, du coup j'y allais souvent avec des amis après les cours. Il y a aussi une belle végétation... Bref quitter tout cela pour aller dans une ville avec beaucoup plus d'habitants et de pollution, sans plage...
Une des seules choses qui m'enchantaient de venir ici, c'était les musées et les monuments historiques. Je suis passionnée d'histoire, et je me balade dans les bâtiments historiques depuis que j'ai appris à marcher.
Mon père étant gardien de musées, j'en ais visités une bonne partie dans le coin, ce qui fait que je les connaissaient presque par cœur. Alors que ceux de Paris, je ne les connaissaient pas. Enfin pas encore.
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Gardiens des Panthéons : Ahauréliane Lorélys
FantasyLa vie d'un adolescent n'est déjà pas facile : devoir déménager, changer de lycée, quitter ses amis.... Pourtant, Annabelle va bien vite comprendre que sa vie n'est pas comme toutes les autres. Tout va changer le jour où elle découvre un étrange méd...