Promets moi (partie 1)

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Nb : je coupe volontairement le chapitre en deux, histoire qu'il ne soit pas trop long :) Bonne lecture !


Calypso : 

Après avoir terminer la leçon du jour avec Annabelle, je partis de suite dans ma chambre, avec la ferme intention d'aller faire une longue nuit de repos. J'étais épuisée par mes journées dernièrement. Depuis qu'Anna avait découvert le médaillon, tout c'était enchaîné. L'attaque, la mort de Catania, puis la révélation du monde Angélians pour la future Gardienne... La vie n'était pas des plus douce en ce moment !

Me changeant rapidement pour me mettre en pyjama, je me glissais avec un soupir d'aise sous mes draps. Enfin un peu de repos.

Très très peu de repos. A peine avais-je fermé les yeux, que la sensation revint. Celle qui m'avait prise la veille au soir avant qu'Annabelle ne me montre le pendentif, et juste avant son malaise en SVT.

Une sensation d'être en insécurité, une tension palpable. Comme un chien tournant en rond et devenant à moitié fou juste avant un orage, je pressentais que dans quelques temps, un nouveau problème nous tomberais dessus, et que le danger n'était pas loin...

Impossible de dormir avec une chose pareil sur la conscience. Repoussant les draps, je soupirais. Adieu ma bonne nuit de sommeil, me dis-je.

Néanmoins, il fallait que je lui en parle. Tant pis si je passais pour une fille angoissée à ses yeux, il fallait qu'il comprenne qu'une ombre nous guettait tout les trois, et que ce n'était pas à prendre à la légère. J'avais confiance en mon instinct, et ce qu'il prévoyait n'avait rien de très joyeux.

Je n'avais pas eu de discussion avec lui depuis l'attaque à la maison d'Annabelle.

Il ne n'évitait pas, je mais ressentais son besoin d'être seul. Si je m'étais beaucoup inquiétée pour l'état de mon amie, ça n'en était pas moins pour lui non plus. Derrière son air de personne forte, je savais que la mort de Catania l'avait touché bien plus que quiconque ici. Et puis je sentais aussi une certaine contradiction en lui. Depuis quelques jours, il semblait différent, encore plus solitaire qu'avant, plus replié au fond de lui même.

Arrivé devant sa porte, je frappais six petits coups consécutifs.

Les liens entre Gérium et Tourielle sont particuliers, ce n'est pas une position maître/élève, puisqu'ils sont tout les deux Débutants. Ils apprennent les choses ensemble, ils s'entraident, ils grandissent ensemble. Certains allait même jusqu'à se considérer comme « frère et sœur ».

En occurrence, le nombre de coup à la porte était un code entre nous. Six signifiait qu'on devait absolument parler à l'autre d'un affaire plutôt urgente mais discrète, ce qui écartait la présence d'une autre personne.

N'attendant pas sa réponse, j'entrais comme d'habitude. Mais à peine avais-je poussé la porte de quelques centimètres, qu'elle se referma sur mon nez. Surprise, j'attendis qu'il me laisse rentrer. Au bout de quelques instants, le déclic familier retentit enfin, et je pus ouvrir tranquillement la porte, sans refus cette fois-ci.

- Si je n'avais pas reconnu le code, je t'aurais fait ressortir, toquer et attendre la réponse, grogna t-il de mauvais poil, terminant d'enfiler vite fait un t-shirt froissé. Tu dois vraiment me parler au beau milieu de la nuit ?

Sa mauvaise humeur, bien que très marquée ce soir, ne me dérangeait pas plus. Cependant, j'avais toujours eu l'habitude de rentrer sans attendre sa réponse, et il ne s'était jamais plaint, puisque de tout façon il ressentait ma présence bien avant. Toutefois, je ne relevais pas, évitant un froid inutile. J'étais venue pour une cause bien plus sérieuse.

Gardiens des Panthéons : Ahauréliane LorélysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant