Annabelle :
Je me réveillai en sursaut, trempé de sueur, terrifié, un cri étouffé dans la gorge.
Un rêve.
C'était juste un rêve.
Comme pour me rassurer, je passais mes doigts vers l'endroit où aurait du se trouver une plaie béante. Je n'effleurais rien d'autre que ma peau nue. Pune douleur aiguisante me fit trésailler. Ce devait être un reste de douleur de mon accident de voiture. Il ne pouvait pas en être autrement, c'était juste un cauchemar. Krys ne m'avait pas poignardé, il ne m'avait pas accuser du meurtre de sa mère, il n'avait pas non plus retrouvé la mémoire, et nous n'avions pas faillit...
Secouant la tête comme pour en chasser les images, je remarquais enfin la présence de Jonethann.
Bien qu'assit sur le fauteuil en face de mon lit, son visage laissait transparaitre l'inquiétude.
Avait-il assister à mon hallucination ? Avais-je prononcée des choses pendant mon cauchemar, qu'il aurait entendu ?
D'un mouvement de tête lui indiquant que j'allais bien et que je n'avais rien physiquement, je lui fis comprendre que ce n'était pas aussi grave qu'il le pensait.
Pas convaincu, où par empathie, il s'assit sur le bord du lit, et me caressa longuement le dos, le temps que mon rythme cardiaque et ma respiration se calment. Il ne posa pas de questions, bien que je sois presque sûre qu'il en savait beaucoup plus que je n'aurais aimé.
Au bout d'un certain temps, le choc passé, je pus enfin prendre la parole :
- Je pense que je vais aller prendre un bonne douche, ça m'aidera à me changer les idées.
Il ne sembla toujours pas certain de mon état, et fronça les sourcils. Je ne pus m'empêcher d'ajouter, sur un ton joueur un peu forcé :
- C'est bon, je pense que j'en suis capable, et qu'aucun monstre ne viendra m'attaquer ! Tu ne vas quand même pas m'accompagner non ?
Un demi-sourire se dessina sur ses lèvres, et une lueur dans son regard me défiais de le tenter.
- Même pas en rêve espèce de... Cherchant quelque chose autour de moi à lui lancer, j'attrapais un coussin et lui jetais à la figure.
Il le rattrapa avec aisance, puis éclata d'un rire franc et chaleureux. Partageant un peu de sa joie, mon visage s'éclaircit d'un faible sourire, mais toutefois sincère.
Décidément, les deux personnalités de Jonethann m'étonnaient de plus en plus : finit le bad boy sarcastique et dragueur que j'avais découvert dans mon lit il y a deux semaines, voilà un homme attentionné et protecteur, sans avoir pourtant perdu sa verbe ironique. C'était bien la seule chose qui arrivait à me faire sourire durant ces quelques jours.
Tirant les couvertures, je me levais sans précipitation, me sentant un peu faible.
Sans lui porter attention, je pris une tenue dans mon sac, un serviette, et me dirigeais vers la porte donnant sur la salle de bain.
Juste avant de passer le pas, je me retournais, et d'un air maternelle, lançait à énergumène derrière moi :
- Même pas en rêve ! Targuais-je, un doigt en l'air, presque comme si je disputais un chiot qui aurait fait une bêtise.
Le regard de chien battu qu'il me lança me fit définitivement craquer, et j'explosais cette fois-ci de rire.
Je me prélassais sous le jet de la douche, essayant de dénouer mes muscles, de me détendre. La pression de toute cette semaine, en plus de ce fameux cauchemar, allait sûrement venir à bout de mon mental.
Me concentrant à tout prix pour ne pas laisser resurgir les images, je ne pus m'y afférer longtemps.
Chaque gouttes d'eau glissant sur mon corps me donnait l'impression du contact des doigts de Kyrstopher sur ma peau.
Tout ça semblait tellement réelle ! J'avais vraiment cru le retrouver. Je sentais dans ses baisers toute la souffrance de m'avoir blesser, mais également toute la joie et le bonheur de m'avoir contre lui.
Sa tendresse, se délicatesse, le contact de se peau contre la mienne... Comment avais-je pus imaginer tout ça ?
Sa voix... Ses mots qu'il avait utiliser, la dureté de ses gestes, la dague contre ma poitrine...
Coupant rageusement l'eau, je sortis précipitamment de la douche.
Attrapant la serviette posée devant, je me séchais et m'habillais rapidement, me concentrant bien plus qu'il ne le faut sur mes gestes, oubliant tout le reste.
Une fois mes cheveux séchés vite fait, et remonter en un chignon fait à la hâte, je retournais dans ma chambre.
Je balayais la pièce du regard, mais elle ne comprenant personne d'autre à part moi. Jonethann avait donc obéit, pensais-je avec un léger sentiment de fierté.
J'aperçus cependant un plateau posée sur la table de chevet. Un petit déjeuner complet et plutôt copieux, ce qui tombait bien puisque ce matin j'avais faim. J'avais beau ne pas être dans mon état le plus favorable, et ne pas manger régulièrement, mon estomac me faisait clairement comprendre que lui en avait assez de jeûner.
Peut-être même que si j'ai repris assez de force, j'irais faire un tour dehors, voir un petit entrainement si Jonethann acceptais d'être mon entraineur.
Prenant le plateau, je m'approchais de la fenêtre, une vue imprenable sur les montagnes s'offrit devant moi. Cette chambre avait même le droit à un petit balcon.
Je décidais donc de profiter et, ouvrant la baie-vitrée, commençait à manger dehors.
Le calme et la sérénité du lieu m'emplir, et je réussis pour la première fois depuis longtemps à laisser mon cerveau vide de douleur, doute, question... Et appréciais simplement la vie, le Nature dans sa plus simple représentation.
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Gardiens des Panthéons : Ahauréliane Lorélys
FantasyLa vie d'un adolescent n'est déjà pas facile : devoir déménager, changer de lycée, quitter ses amis.... Pourtant, Annabelle va bien vite comprendre que sa vie n'est pas comme toutes les autres. Tout va changer le jour où elle découvre un étrange méd...