Dark hopes et boule de poil (partie 2)

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Calypso :


Cette nuit fut de loin la plus belle de toutes celles que j'avais passée dans cette prison. Enfin si on incluait le fait d'être dans une petite pièce glaciale, mal-propre, sombre et avec une odeur horrible, menottée, dans une position bizarre, n'ayant pas mangé depuis... longtemps, sachant que vos amis allaient se faire tuer, dans la définition du confort...

Ouep, la meilleure nuit que j'ai eu !

Parce que j'avais un plan.

Un plan risqué, qui pouvait à terme sauver la vie de trois personnes.. où les condamner, et qui reportait entièrement sur.. Un chat adoptif de monstre.

Oh allez, c'était pas si suicidaire comme plan, si ?

Je risquais ma vie, mais je n'avais pas le choix. Il fallait que je tente le tout pour le tout.

Si jamais j'en sortais vivante et si les Dieux étaient derrière moi, je m'étais promis une chose : il fallait absolument que j'adopte ce chat. Et je l'appellerais Espoir.



Attendant impatiemment l'heure du repas du midi, j'essayai de rester calme. Je ne devais pas me laisser emporter par l'angoisse d'échouer à ma seule chance de sortir d'ici. J'avais les mains liées (sans mauvais jeux de mots) : je ne pouvais que me reposer, et prendre des forces pour mon sortilège. Je n'avais qu'une chance, pas question de me louper. A contre coeur, je fermais les yeux et tentais de me ressourcer avec une séance de méditation apprise par Krystopher.

- Diner fille humaine servis ! Tonna la voix juste derrière la porte de la geôle.

Cette fois-ci, je ne pris pas la peine de lui parler.

Comme à son habitude, il le lança le plateau, mais je l'esquivais rapidement. « Pas toujours mon gars » pensais-je à son intention.

Discrètement, je jetais un regard à ses pieds, cherchant des yeux la petite boule de poils sur laquelle je plaçais tant d'espérance.

La masse gluante devant moi dû interpréter mon geste comme une sorte de soumission, car il produit un son guttural que j'associais dans le doute à un rire. Je décidais de jouer le jeu et de ne rien dire. Il resta quelques instants à me contempler, appréciant sûrement la première fois où il se sentait supérieur à quelqu'un.

Toi, tu n'as pas intérêt à te mettre sur mon chemin quand je sortirais d'ici.. l'avertis-je mentalement.

Mais alors que j'allais craquer et lui dire ce que je pensais de lui, il se retourna pour sortir, agitant toutes ses tentacules.

J'attendis, retenant mon souffle... mais rien.

Personne ne suivait cette nauséabonde et stupide créature.

Le chat.. n'était plus là. Ma seule issue... était partie en fumé.



Les larmes me montèrent aux yeux. La partie était finie, j'avais perdu. Les Irizons, la confrérie de monstre qui m'avait enlevé, ceux qui voulaient à tout prix mettre la main sur Anna afin d'utiliser son pouvoir et de contrôler le monde, était bien plus organisé qu'on ne le pensait. Cela faisait des millénaires qu'ils combattaient contre les Angéliens, désirant capturé et faire rentrer dans leurs rangs le puissant Gardium qu'annonçait la prophétie. Les Angéliens avaient réussi à déjouer la plupart de leurs plans, et à minimiser les dégâts (bien que quelquefois, cela n'avait pas totalement pu être évité, à l'instar des tours jumelles en Amérique). Palloundril pensait avoir un tour d'avance sur Idamir, le chef des Irizons. Nous avions repéré le Gardium, placé en sécurité... Nous pensions avoir mis en déroute nos ennemis. Depuis le début, c'était eux qui menaient la danse. Je n'osais même pas imaginer les conséquences d'un tel pouvoir entre les mains du démon originel...

Gardiens des Panthéons : Ahauréliane LorélysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant