Gardiens des Panthéons : Ahauréliane Lorélys

Avancer pour revenir en arrière

- Génial, encore un mal de tête...

A peine réveillée, un mal de tête m'accueillait déjà. Je tentais plus ou moins adroitement de me redresser dans le lit. Après avoir attendu que la chambre arrête de tourner, je fis l'analyse de la pièce : un lit double confortable, une fenêtre en face, un armoire simple  et deux petites tables de chevets. Simple mais juste ce qu'il fallait. 

Cependant, pas moyen de me rappeler comment j'étais arrivée ici. Je n'avais plus de souvenir après mon malaise au lycée.

Un gargouillement retendit. Je mis deux minutes avant de me rendre compte que c'était mon ventre. Je n'avais pas eu faim depuis une éternité. Poussant la couette, je mis les pieds sur le sol. Bon, de toute façon il fallait bien que je sorte d'ici.

Prenant de plus en plus d'assurance sur mes deux jambes, je me dirigeais vers la porte.

Je n'avais aucun repère dans cette maison, et la vue du long couloir me désespéra en premier lieu. Un long soupir de plus, et je partis à l'aventure. Suivant au grès de mon envie le couloir, je finis au bout d'une dizaine de minutes par tombé sur un escalier.

J'avais appelé calypso bien dix fois, pas moyen de la trouver. Mais pour le moment, mon problème principal était de trouver la cuisine :  mon organisme n'avais pas du apprécier mon régime forcé.

Arrivé au milieu de l'escalier, une odeur me parvint enfin. Mon estomac se tordit encore plus, mais autre chose me préoccupait. Cette odeur m'étais familière, mais éveillait plus un sentiment de tristesse que de joie.

Quel ne fut pas ma surprise de voir Calypso, un tablier de cuisine, en train de sortir une fournée de petits gâteaux du four, chantonnant un petit air de musique.

Il ne me semblait pas avoir fait beaucoup de bruit, pourtant, le dos tourné, elle me dit :

- La Belle aux bois dormants arrive juste à l'heure du petit déjeuner. Ca me fait plaisir de te voir Anna !

- Caly ? Qu'est ce que tu fais ici ? Et comment tu savais que j'étais là ? On est où ici ? Et on est quel jour au faite, parce que je...

- Oh la !!! On se calme ! Une question à la fois. Et pour commencer, tu vas d'abord prendre des forces.

Joignant le geste à la parole, elle tira une chaise de la table pour que je puisse m'asseoir. A un autre moment j'aurais pu hésiter, (je savais que quand on voulait des réponses, il ne fallait pas céder devant Calypso) mais ma petite promenade m'avais épuisée, et je commençais à avoir les jambes tremblantes. Pour couronner le tout, la vue des biscuits avait terminé d'affoler mon ventre.   

- Tiens, croque moi ça, tu m'en diras des nouvelles ! 

Calypso était souriante, la voix gaie, pourtant il suffisait de la connaitre pour savoir qu'au fond d'elle, elle était épuisé. Mais bon, comme d'habitude elle faisait tout pour le dissimuler.

Je décidais pour un premier temps de laisser passer.

- J'ai l'impression que tu as passé une meilleure nuit. Je suis souvent passée te voir, mais je crois que tu avais besoin de repos.

Sa tendresse ne la quittait jamais, Calypso trouvait toujours les mots les plus doux même dans les pires situations.

Mais j'avais beau essayer de ne pas m'y attaché, je voyais bien que quelque chose la contrariait. A cause de moi, de mon état ?

- Caly, est-ce que...

Je n'eu pas le temps de continuer qu'elle me tendit un gâteau, le regard insistant. Je poussais un soupir, sachant très bien que je n'allais pas avoir de réponse tant que je n'aurais pas mangé. Et puis de toute façon j'avais vraiment très faim alors.