Nb : Ce passage contient une scène qui peut perturber quelques lecteurs. Vous pouvez donc faire un petit saut si cela vous dérange !
Bonne lecture !!
Ps : s'il vous plait... Pensez que si vous voulez la suite, ce serait cool de ne pas me tuer, parce qu'elle est pas encore totalement écrite... réfléchissez y juste avant de vouloir faire quoi que se soit après ce chapitre !
Courage, je sens que vendredi va vous paraitre très loin...
Annabelle :
Je ne voulais pas laisser Krys, je ne voulais pas partir. Malgré la peine qu'il me faisait, malgré la douleur qui me déchirait le ventre quand je croisais ses yeux interrogateurs. Malgré la meurtrissure qui m'enveloppait de la voir ainsi perdu. Je ne pouvais pas lui en vouloir, il n'était pas responsable de ce qu'il était devenu, ni lui ni Jonethann.
C'était seulement moi.
Pourtant, il question malsaine me laissa entrevoir un mince espoir, bien plus destructeur et amer qu'autre chose. Pourquoi ce souvenait il de mon nom ? Pourquoi ça ? Pourquoi pas autre chose ? Se souvenait il d'autre chose ? N'avait-il pas perdu toute la mémoire ? Si oui, alors pourquoi juste mon nom, et pas mon visage ?
Mon coeur se creusait de ce minuscule espoir, berceau d'un monde où tout pourrait bien finir. Qu'il y ait toujours quelque chosesde bien dans tout, même dans le mal ou la douleur et la chute.
Et mon cerveau, puissant centre de contrôle et de logique terre à terre, massacrait et anéantissait avec dédain cet minuscule point d'optimiste.
Arrête de croire, il ne se souvient de rien, n'espère pas quelque chose de stupide, tu as bien vu comme il t'a dévisagé ? Comme une inconnue, me martelait il.
Avec plus de douceur, mais tout en étant du même avis, Jonethann m'avait finalement convaincue qu'on ne pouvait rien en tirer. Jouant la carte de la stabilité mentale de Krys, il m'avait décidé à sortir.
Je posais les yeux dans l'âtre, suppliant silencieusement les flammes de venir m'envelopper de leur douce chaleur, payant le prix de tout ceux qui avaient payés pour moi.
Perdue dans mes pensées, je n'entendis pas la porte s'ouvrir, et ne remarquais la présence de Jonethann que lorsque ce dernier se lova contre moi, tentant vainement de me réconforter.
D'apparence pourtant, j'étais calme. Plus aucunes larmes ne coulaient sur mes joues depuis des heures, mes yeux secs encore un peu rougis. Mon visage était détendu, paisible, le regard au loin. J'étais calme. Mais vide. Sans âme, sans vie.
Mon ami ouvrit la bouche, semblant vouloir dire quelque chose, mais renonça peu après, faute d'avoir pu trouver les mots.
Il se résigna au silence, m'enveloppant complètement de ses bras, presque comme un étreinte paternelle. Il n'incita pas pour me faire parler, ni me sortir un inutile et long monologue dont il savait pertinemment que je n'y prêterais que peu d'attention, et je lui fut reconnaissante pour ça.
Il me signalait seulement qu'il était là pour moi, me soutenir, et c'était tout ce dont j'avais besoin pour le moment.
Dans un coin de ma tête, je me notais qu'il fallait que je le remercie un jour, quand ça iras mieux, pour son aide. Quand ça ira mieux...
Je me réveillais dans mon lit, l'âme lourde. La nuit avait été dure. Après mettre endormie dans les bras de Jonethann (ce dernier avait du me transporter jusque la chambre après que je me sois assoupi), j'avais passé la nuit empêtrer dans des cauchemars plus sombres les uns que les autres.
J'avais rêvé d'un geôle, petite, sale et froide, où trainaient quelques rats. J'avais peur et j'étais blessé. J'entendis des bruits, rauques et graves, puis un coup. J'avais les nerfs en pelote, sentant un danger imminent.
Ressentant encore le malaise de mon mauvais rêve, j'eus le besoin de me rassurer un peu. Sa présence me manquait.
Sans attendre, je me levais du lit, et me dirigeais comme je l'avais fait des millions de fois déjà, vers sa chambre.
Poussant la porte, je m'assurais qu'il était bien en train de dormir. Je n'avais pas la force pour une confrontation, juste pouvoir le sentir près de moi, entendre son souffle, voir son visage paisiblement endormi, comme si de rien n'était.
M'approchant du lit, je remarquais cependant qu'il était vide. Une peur panique me prit : où était Krystopher ? Etait-il partit ?
L'angoisse augmenta encore plus quand je fis le lien avec la disparition de Caly. L'avait on enlevé lui aussi ?
Affolé, je fis vite fait demi tour... Et mon visage se cogna contre une masse dure et tiède. Je levais les yeux vers mon obstacle, et bafouilla, le souffle coupé :
- Krys, tu...
Il ne me laissa pas terminer sa phrase. Ses lèvre se plaquèrent contre les miennes, et il m'embrassa avec tout un mélange de tristesse, de mélancolie, de douceur, d'amour et de désir.
Je n'eus pas besoin d' autre explication sur le moment. J'avais ce que je voulais : j'avais retrouvé Krystopher. Mon Krystopher.
Je coupais net les réflexions de mon cerveau, et le pointe de doute qui y naissait, et laissais aller mon corps comme bon lui semblait.
Ses mains caressèrent mes cheveux, descendant le long de ma colonne dans une multitude de picotement. Sans cesser de m'embrasser, ses doigts cherchèrent fébrilement le bas de mon T-shirt, me coupant le souffle quand ils prirent contact avec mon ventre.
Chaque fois que sa peau effleurait la mienne, un million de petites décharges électriques parcouraient tout mon corps, le faisant frissonner.
Ses hanches se rapprochèrent de mon bassin, et je le repoussais légèrement, profitant de cette espace pour faire passer son fin T-shirt au dessus de sa tête. Je suivis des doigts la courbe de ses abdos dessinés, perdu dans la finesse de ses muscles.
Ses yeux cherchèrent les miens, et je pus y lire un explosion de chaleur, mes caresses lui procurant apparement autant de plaisir qu'à moi.
Je pris son visage entre mes mains, plongeant pour la première fois depuis bien trop longtemps mes yeux dans ses iris d'un bordeaux foncé.
J'étais tellement heureuse de l'avoir retrouvé !!
- Krys, tu m'as tellement manqué, murmurais-je entre deux baisers.
Pour toute réponse, il colla son corps contre le mien, de faite que je puisse sentir sa respiration saccadé. Je n'en pouvait plus, tout mes muscles étaient contractés, tendus à l'extrême.
Sa main se promenant sur ma peau nu du dos me faisait difficilement resté concentré.
Avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, il me souleva délicatement et me déposa sur le lit. Il m'embrassa un énième fois, et dans un agile roulade se plaça au dessus de moi. Ses mains quittèrent mes hanches pour longer le long de mes bras, et enlacèrent les miennes.
Son emprise se fit de plus en plus forte, au point de me faire mal. Décidant de lui faire remarquer, je voulus parler mais il me doubla.
Ramenant mes poignets maintenant totalement bloqués par sa main, il se releva, tout en gardant le contrôle sur moi, et lâcha :
- Tu croyais vraiment que j'allais retombé dans tes bras aussi facilement ? Pauvre idiote ! Une partie de jambes en l'air m'aurait bien plus, mais tu vois, avec toi,ce n'est pas possible. Je me couche pas avec les assassins ! Ma mère est morte par ta faute ! Calyspo aussi ! Moi même j'ai bien faillit mourir !
Sa voix était la même, pourtant la haine et la violence avait remplacé sa douceur et son air moqueur.
Trop abasourdie pour faire quelque chose, et puisque je me pouvais de toute façon pas bouger, je regardais avec horreur celui que j'avais crus enfin retrouver.
- Tu vas payer pour le mal que tu as fait sorcière ! Rugit-il en se penchant vers moi.
Faisant glisser mes poignets dans une seule main, il passa celle libre derrière son dos, et en sortit un fin objet long et brillant en argent. Je sentis le métal froid pénétrer doucement ma chair...
VOUS LISEZ
Gardiens des Panthéons : Ahauréliane Lorélys
FantasíaLa vie d'un adolescent n'est déjà pas facile : devoir déménager, changer de lycée, quitter ses amis.... Pourtant, Annabelle va bien vite comprendre que sa vie n'est pas comme toutes les autres. Tout va changer le jour où elle découvre un étrange méd...