Claude Lelouch dans "Itinéraire d'un enfant très gâté"
Annabelle :
- Après le choc de la collision, alors que tu étais encore dans tes beaux petits nuages et tes étoiles filantes, Krys (qui au passage était dans un état aussi lamentable voire pire que le tien) à voulu te protéger. Il est sortit de la carcasse de la voiture, et a affronté le Jolancre tout seul. C'est à ce moment là que je suis arrivé, et voyant sa position, je me suis dit que je devais lui porter un coup de mains s'il voulait rester en vie. Sa façon de combattre était... légèrement... ridicule ? Grimaça mon interlocuteur.
- Je te rappelle qu'il était grièvement blessé, tu l'as dit toi même, le coupais-je froidement, n'appréciant pas qu'il dénigre Krystopher. Il n'y a rien de plus courageux que de combattre quand même pour sauver...
Euh, tu vas où là ? Krystopher n'est pas ton prince charmant, et tu n'es sûrement pas sa princesse adoré ! Il t'a seulement sauver la vie par moralité, qu'est ce que tu t'imagines ?! Me rembourrait une voix dans ma tête.
Gênée, je laissais ma phrase en suspend.
- Ouep, continua Jonethann sans trop s'apercevoir de mon trouble, c'est vrai qu'il était moche à voir, mais...
- Jonehtann, le coupais-je une seconde fois, si je t'ai demandé de me raconter les détails, ce n'est pas de ceux là que je parlais, le réprimandais-je, malgré un frisson d'horreur dans le dos, m'imaginant la scène, faute d'y avoir été consciemment.
A l'instant où je prononçais la phrase, je compris qu'il ne faisait pas juste n'importe quoi. Il le faisait pour moi, pour me protéger. Certes d'une façon moi héroique que Krys, mais tout de même. On prenant cette scène aussi légèrement, il voulait me cacher la terrible vérité, bien plus dure à accepter, voire changer de sujet...
- Pardon, vas-y, continue le pressais-je, d'une voix plus douce cette fois-ci.
Pendant une seconde, je cru voir une lueur d'angoisse dans son regard, d'hésitation, ce qui tendait à vérifier mon hypothèse. Lui adressant un faible sourire, je l'encourageais à continuer.
- Donc, où en étais-je ? Oui, le monstre. Je suis venu, et j'ai combattu le monstre avec Krys. Malgré son état, il faut bien lui rendre qu'il a une belle agilité et aisance au combat, se rattrapa t-il timidement.
A ces mots, je repensais aux fois où je l'avais vu combattre. Dans le gymnase, avec le t-shirt collant de sueur, laissant deviner son torse, et aussi couvert de farine le matin où des monstres m'avait attaqué, et où il m'avait vu en tenue de nuit. Le rouge me montait aux joues en repensant à ces deux moments plutôt gênant, et je fis de mon mieux pour le cacher, histoire que Jonehtann ne s'imagine rien.
Imperturbable, il continua :
- Bref, à nous deux nous nous avons réussit à tuer le Jolancre. Je n'avais presque rien, mais en me retournant, j'ai juste eu le temps de voir le cadavre retirer sa lame du torse de Krys dans un dernier geste avant de mourir.
Sa voix était douce et nostalgique, triste mais également en colère contre son échec... Oh comme je te comprends Jonetahnn, pensais-je, le sentiment de culpabilité étant devenu mon ami le plus proche ses derniers jours. Ses yeux brillaient également de ce même mélange d'émotions.
- Je me suis précipité vers lui, mais il a refusé que je le soigne. Il voulait que j'aille te voir, il me disait que tu étais beaucoup plus importante. Il a même voulu faire son Sacrifice, voyant que je ne voulais pas le laisser. Alors je lui ai promis d'aller te voir s'il ne faisait pas le serment. Il a accepté, et je suis vite venu te soigner. C'était juste quelques blessures bénignes, je ne me suis pas attardé sur ton cas. Je me suis dépêché de retourner vers lui, il avait déjà perdu la moitié de son sang. Il est tombé dans le coma quand je lui ai appliqué les premiers soins, mais avant il m'a fait promettre sur Palloundril de te protéger, me disant que lui avais échoué et qu'il ne méritais pas de vivre... Il m'a dit que tu étais importante, qu'il fallait que je t'emmène sur Angélianne, et d'autres trucs encore, mais je n'ai pas tout compris, trop concentré dans mes soins, et puis de toute façon je pensais qu'il délirait avec la fièvre.
VOUS LISEZ
Gardiens des Panthéons : Ahauréliane Lorélys
FantasíaLa vie d'un adolescent n'est déjà pas facile : devoir déménager, changer de lycée, quitter ses amis.... Pourtant, Annabelle va bien vite comprendre que sa vie n'est pas comme toutes les autres. Tout va changer le jour où elle découvre un étrange méd...