Un rêve qui part en... Farine ?

33 13 2
                                    


On dit que certains rêves sont trop proche de la réalité, à tel point que leurs « créateurs » peuvent parfois confondre. Et j'avais passée une nuit horriblement agitée, perdu entre le fictif et le réel.

Les yeux fermés, je me réveillais doucement, prenant mon temps. Mais à peine décidais-je de me lever, une douleur fulgurante me saisie au poignet. D'abord sans comprendre, je me rappelais les évènements de la veille, et la passe de colère qui m'avait conduite à faire une idiotie. Bon, au moins, j'étais de ne pas être dans un rêve : impossible de ressentir aussi clairement la douleur.

Je m'asseyais au bord du lit, les deux jambes pendantes dans le vide, attendant quelques secondes le temps que la monde arrête de tourner et que je retrouve l'équilibre. J'essayais de bouger le moins possible mon articulation lancinante, mais c'était peine perdue. Passant outre la douleur, j'étirais mes muscles endoloris, avant d'enfin me confronter à la réalité. Jetant un œil à mon poignet, je vis qu'il avait doublé de volume, et tiré sur un violet foncé. Géniale, c'était très intelligent ce que tu as fait Anna, me dis-je à moi même.

Mes pensées divaguèrent vers le déroulement de la journée à venir. Allais-vraiment partir avec Krystopher aujourd'hui ? Et comment cela se passera-t-il, jouera t-il encore son petit jeux exécrable de sur-confiance ?

Un bruit me coupe dans mes inquiétudes. Krystopher semblait à peine effleurer le sol lorsqu'il se déplaçait, ça ne pouvait pas être lui. Mais qui ?

A peine eus-je le temps de me mettre sur mes deux pieds, que ma porte de chambre se mit à trembler, d'abord légèrement, pour finir pas sauter de ses gonds, et venir s'écraser contre la fenêtre, qui se brisa en morceaux, faisant résonner un bruit cristallin sur-aiguë qui me perça les oreilles.

Sans voir le temps de réagir, deux monstres hideux déboulèrent dans la chambre. Ils étaient de la même espèce que ceux qui avaient tué ma mère. En d'autre lieux j'aurais cherché leurs noms, mais la situation n'y prêtais pas vraiment l'occasion.

Par réflexe, je passais ma main contre me hanche, cherchant la dague que Krys m'avait donner le premier jour d'entrainement. Bien sur, elle ne s'y trouvait pas. Je mis deux secondes pour me rappeler qu'elle était avec ma ceinture, que j'avais posée sur ma table de chevet hier soir en allant me coucher. La prenant aussi rapidement que me le permettais mon poignet, je ne quittais pourtant pas les monstres des yeux.

Je commençais alors à paniquer : vu mon état, je n'étais pas vraiment en conditions pour combattre. Outre ça, je ne savais pas non plus me battre. C'est à ce moment là que je regrettais de ne pas être dans un rêve.

Priant pour que ma fin soit rapide et sans trop de douleur, je me concentrais pour au moins parer une ou deux de leurs attaques, histoire de ne pas partir en étant ridicule.

Un des monstres, le plus grands, pris de l'élan avec son arme. Au moment elle allait s'abattre sur ma nuque, une arme se glissa entre. Une ombre passa, et repoussa le monstre loin de moi. Sans comprendre, je fixais le corps devant moi.

Je reconnu de suite la silhouette familière, pourtant quelque chose clochait. De la tête aux hanches, Krystopher était poudré de blanc, entièrement recouvert de farine.

Dans un autre moment, j'aurais éclaté de rire devant le ridicule de la situation. Mais aussi bizarre que cela pouvait paraître, je n'en avait pas forcément envie sur l'instant. N'importe qu'elle autre personne aurait pourtant eu l'ai stupide dans un tel état, mais avec lui, cela le rendait juste simplement plus sexy.

Jetant rapidement un coup d'oeil derrière son épaule pour voir si je n'étais pas blessé, il me coula un drôle de regard. Ce n'était pour ma blessure au poignet, il avait du voir pire non ?Oubliant le danger de la situation, je regardais à mon tour mon corps.

Gardiens des Panthéons : Ahauréliane LorélysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant