Chapitre 15

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Drago se réveilla avec la sensation que sa vie n'avait jamais été aussi lumineuse. C'était mièvre à souhait mais il n'en avait rien à faire. Il n'arrivait pas à se défaire de ce sourire débile sur ses lèvres et de cette impression de bonheur qui lui tordait le ventre depuis hier. Il avait appris que Gryffondor avait gagné le match, et étonnement, il était heureux parce que ça voudrait dire que Potter devait l'être lui aussi, même s'il n'avait pas pu y participer.

Merlin, il n'arrivait pas à croire que son cœur battait si fort pour Harry Potter. C'était comme s'il avait découvert qu'il était capable de ressentir des émotions, et que d'un seul coup, son cerveau s'était mis à rayonner, son corps à se réveiller doucement, et depuis hier matin, il se sentait si vivant qu'il avait l'impression qu'il pourrait sourire toute sa vie comme un débile simplement parce qu'il était amoureux de cet abruti de Gryffondor.

Blaise lui avait tenu compagnie le reste de la journée, et l'avait écouté parler de Potter. Drago se demandait comment son ami pouvait bien réussir à le supporter mais le noir semblait si heureux de le voir reprendre des couleurs qu'il n'avait pas osé lui dire qu'il ressemblait à un con transi d'amour comme ça. En réalité, il n'avait jamais vu le visage du blond aussi rayonnant, et c'était un spectacle à la fois perturbant et totalement passionnant.

Ses yeux brillaient d'un éclat qui faisait ressortir leur couleur argentée, et son visage pâle était rehaussé par le rosissement qui teintait ses pommettes. Il avait l'air plus vivant que ces derniers jours, et ce,malgré tout ce qu'il s'était passé. Il avait vraiment l'air con et loin de l'aristocrate péteux qu'il avait l'habitude de montrer, mais Blaiseétait bien le seul à s'en rendre compte.

Il ne se leva pas tout de suite, restant agréablement lové dans la chaleur de ses couvertures, un sourire apaisé sur ses lèvres. Il avait rêvé de Potter, et de son souffle contre son cou, la sensation de son corps contre le sien, et Merlin qu'il se sentait bien.

- Debout ! Clama la voix de Blaise, tirant les rideaux de son lit et laissant apparaître son visage souriant.

Drago grogna, priant pour que son ami le laisse penser en paix à Potter au chaud dans son lit, mais Blaise était bien décidé à profiter de sa bonne humeur et à le sortir d'ici.

Il le tira par le bras, et Drago tomba au sol avec un grognement énervé, hurlant contre Blaise qui se tordait de rire. Le noir lui lança des vêtements au visage, et le pressa de prendre sa douche parce qu'il avait une furieuse envie d'aller voler.

Drago sourit, oubliant au passage de l'engueuler parce qu'il avait osé froisser sa chemise. Joyeux, il se précipita jusqu'à la salle de bain, se répétant que c'était vraiment une bonne idée et qu'il n'avait pas volé depuis trop longtemps.

****

Harry se réveilla avec un mal de tête lancinant, se promettant qu'il ne reboirait jamais autant à une soirée. Il avait la bouche pâteuse et ses jambes étaient tellement lourdes qu'il douta de réussir un jour à sortir de son lit. Il n'arrivait pas à faire le tri des informations qui se bousculaient dans sa tête, mais une, plus claire que les autres se détachait, enflait, prenant toute la place dans son cerveau.

Il avait embrassé Ginny, une, deux, trois fois, toute la soirée, avec l'espoir de penser à elle à ce moment-là, mais rien n'y faisait. Il ne pouvait s'empêcher de s'imaginer que c'était le blond qui posait ses lèvres sur les siennes. Ça l'obsédait, et il avait honte de ne pas arriver à apprécier comme il se devait le fait que Ginny l'embrasse.

Rien n'y faisait.

Il savait que la rouquine ne s'était rendue compte de rien auquel cas elle lui en aurait parlé, elle et sa franchise déconcertante, mais ça ne changeait rien au fait que s'il ne s'enlevait pas rapidement Malefoy de la tête, il ne voyait pas comment il oserait aller plus loin avec la jeune femme alors qu'il continuait à penser au Serpentard de cette manière. Et s'il lui arrivait de gémir son prénom alors qu'il était avec Ginny ? Oh non, il ne se le pardonnerait pas, et la rouquine non plus.

D'émeraude et d'argentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant