Chapitre 7

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Harry passa les jours qui suivirent à jongler entre la rage incontrôlable qui le prenait quand il apercevait Malefoy et l'irrésistible envie d'aller lui parler. Il continuait à inspecter la carte du Maraudeur dans l'espoir de découvrir où se rendait le Serpentard et enfin savoir ce qu'il trafiquait. Mais à chaque fois qu'il tombait sur lui dans un couloir, le blond se détournait précipitamment ou un élève l'empêchait de le rattraper. 


Il n'osait même pas en parler à Hermione maintenant qu'elle était redevenue amie avec Ron, et le rouquin ne voulait certainement pas passer ses journées à écouter Harry radoter quand il venait le voir à l'infirmerie. En réalité, le brun passait plus de temps à échapper à Cormac, qui avait tendance à se prendre un peu trop pour le capitaine de l'équipe de Quidditch, et Lavande qui venait constamment se plaindre. 


Le Gryffondor avait des envies de meurtre. Non seulement, il n'avait toujours pas réussi à récupérer le souvenir de Slughorn et l'idée que Dumbledore le convoque alors qu'il ne l'avait pas l'angoissait, mais le prochain match contre Poufsouffle n'annonçait rien de bon. Avec Ron à l'infirmerie, Harry s'était vu obligé de donner la place de gardien à Cormac, ce qu'il regrettait chaque jour depuis qu'ils avaient commencé les entraînements. 


McLaggen était un enfoiré de première, et Harry se fit la réflexion qu'il pourrait facilement rivaliser avec Malefoy si l'envie lui en prenait. Le brun rêvait de balancer son poing dans la figure de cet arrogant mais se retenait. Ou plutôt était retenu par Ginny qui avait bien compris que le Gryffondor ne supportait plus les paroles de son gardien. La rouquine était un havre de paix dans toute la merde qui l'entourait ces derniers jours.Ils ne passaient réellement du temps ensemble que lors des entraînements, mais ça lui suffisait, et c'était le seul moment où il était capable de laisser de côté le visage de Malefoy pour admirer celui de Ginny. 


Il avait surpris Dean lui lancer des regards noirs quand il osait tourner la tête vers lui. La manière dont il s'était rapproché de la rouquine cette année n'avait pas échappé au noir, qui visiblement n'aimait pas ça du tout. En vérité, Harry n'en avait rien à foutre. Tout était trop absurde pour qu'il s'attarde sur la jalousie de son camarade de Gryffondor. Il avait l'impression d'avoir grandi d'un seul coup en l'espace de quelques mois, depuis la mort de Sirius. 


....


Se frapper la tête contre le mur était vraiment tentant. 


... Et je pense que tu devrais faire un peu plus de sport, c'est flagrant, quand on te regarde voler, on a l'impression que tu n'arrives même pas à tenir le manche de ton balai, regarde .... 


Coote jeta un regard perdu et implorant à Harry, ne supportant plus le monologue insultant et complètement inutile de Cormac. Le survivant lui renvoya un sourire désolé, s'il intervenait maintenant, il n'était pas sûr de laisser le visage du gardien de l'équipe intact. Comme chaque jour depuis plus d'une semaine, l'entraînement avait été catastrophique, et il s'en était fallu de peu pour que Peakes ne s'écrase pas au sol avant que Coote le rattrape. Tout ça, parce que McLaggen avait décidé que jeter le souaffle à la tête du batteur était une bonne solution pour l'entraîner à réagir rapidement. Harry avait envie de le tuer. 


Qu'est-ce que tu en penses Harry ? demanda Cormac à la fin de son monologue. 


D'émeraude et d'argentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant