- Pourquoi tu as enlevé ta main ? Demanda-t-il.
Je ne lui répondais pas, reculant encore un peu au fond du lit sur lequel j'étais posée. Il se redressa alors et posa un genoux sur le matelas dénué de couverture et de drap. Une nouvelle fois, je m'écartai, sentant maintenant la paroi froide du mur contre mon dos.
- Je répète, pourquoi tu as enlevé ta main ? Continua-t-il tandis que son deuxième genoux s'appuyait sur le lit.Je ne pouvais plus m'éloigner et restais donc intimidée tandis que son corps se retrouvait encore dans une proximité qui me perturbait horriblement. Je pouvais sentir sa chaleur, elle s'étendait autour de lui telle une aura aguicheuse qui montait une certaine excitation au fond de mon âme ...
Tout à coup, ses deux bras vinrent se plaquer contre le mur, de parts et d'autres de ma tête, mon souffle se fit haletant et mes yeux s'écarquillèrent.
- Il y a un problème ? Reprit-il dans son jeu incessant qui visait à me ridiculiser.Je m'éclaircissais le voix, essayant tant bien que mal de faire disparaître ce bégaiement que je redoutais de lâcher et de me redonner au moins un minimum de contenance.
Je soufflais un bon coup avant de répondre du ton le plus impassible que je le pouvais :
- Non, il n'y a aucun problème latino...
Le dernier mot était sortit tout seul, sans que je ne puisse le ravaler. Je l'appelais tellement souvent comme ça dans ma tête que je n'avais pas réussi à le filtrer.
- Latino ? Répéta-t-il toujours plus amusé ;Je baissai instantanément les yeux, sentant que cette fois, mes joues allaient y passer. Avant même que je ne puisse répliquer quelque chose, qui m'aurait sûrement enfoncée, ses lèvres s'appuyèrent sauvagement sur les miennes.
Ni une ni deux, mon corps réagit à cet assaut tant attendu et je nouais mes bras autour de sa nuque, sentant ses cheveux soyeux les chatouiller. Les mains de Jeff se dirigèrent droit sur ma taille et l'encerclèrent, me collant à lui le plus possible, contre ce torse musclé qui faisait chavirer le cœur de toutes les dames de la Terre.
Le baiser était brutal et intense, sans pour autant ouvrir la bouche, les sensations se démultipliaient dans chaque parcelles de ma peau, ses doigts et ses lèvres créant une électricité que je n'avais jamais ressentit. C'était tellement passionné et envoûtant que j'en oubliais les circonstances de ce contact volé.
Nous étions irrémédiablement liés par une émotion violente qui nous forçait à prolonger cet acte incontrôlé. Je me sentais vivre, comme si je prenais pour la première fois mon souffle. Mon toucher était plus aiguisé et ce sens affûté me faisait perdre la tête.
Ses paumes se mirent à pétrir ma taille et je laissais échapper un minuscule gémissement qu'il ne tarda pas à avaler avec ses lèvres douces. Je descendais mes bras dans son dos et le caressais, gardant toute fois une certaine réserve due à cette position inattendue...Les bras de Jeff vinrent tout à coup enserrer mon dos, me plaquant à lui dans une brusquerie animale et passionnée. Il me décolla du mur et vont poser mon frêle corps sur le lit, se plaçant au dessus de moi, les genoux appuyés de chaque côté de mes cuisses.
J'étais définitivement perdue, guidée par un instinct primitif que je ne me connaissais pas...Pourtant, alors que les étoiles semblaient avoir prit possession de toutes mes pensées, une sonnerie me ramena à la réalité. Le jeune homme laissa échapper un grognement contre mes lèvres et je m'écartai de ce rapprochement dangereux en vue de mes hormones explosifs. Voyant que je coupais le lien qui nous unissait, il se leva et alla chercher l'engin qui m'avait réveillé de ma transe. Il lu le nom de l'appelant et grommela quelque chose d'inaudible. Après m'avoir lancé un regard emplit d'un désir qui m'effrayait, il répondit :
- Allô Chloé ?
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AVRIL [Édité chez Hachette]
Teen FictionAvril intègre Schooltime, un internat au fin fond du Texas. Elle est nouvelle, timide, et se retrouver isolée de cette façon ne fait que l'impressionner plus encore. Cependant Avril est curieuse et, comprenant que l'internat dissimule un terrible se...