Chapitre 22

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J'abandonnais l'idée de sortir de cet endroit avec le pull de Blondy indemne et le retirais carrément, le faisant passer au dessus de mes épaules écorchées par la course poursuite d'hier. Le frottement produisit une petite douleur et je grimaçais avant de me relever.

Le grand brun m'observa attentivement et lorsque je fus complètement debout, en face de lui, il se mit à loucher de ses yeux devenus ébahis au niveau de ma poitrine. Intriguée par cette réaction quelque peu gênante, je baissais les miens sur mon t-shirt, ce qui me rappela avec horreur que je portais mon haut de pyjama Mickey : il était très moulant et à moitié transparent ce qui soulignait la couleur rosée de mon soutient gorge. Je plaquais mes bras sur mon torse révélé et rougissais violemment.

Le regard du latino s'assombrit quand il le posa dans le mien et il s'avança vers moi d'une démarche féline qui ne me plut pas du tout. J'avais l'impression d'être une pauvre petite proie sans défense qui venait de marquer en rouge sur son front : « mangez- moi ! » en se plantant devant le plus grand prédateur de la région, autrement dit, je venais d'agir bêtement. À sa proximité nouvelle, je sentais un malaise et une chaleur incontrôlable me liquéfier tous les muscles sur place. Je voulais vraiment lui résister, mais son charme était tel que je ne pouvais empêcher les papillons de virevolter au fond de mon traitre de ventre. Je réagissais donc à cet assaut envoûtant, reculais maladroitement, buttais sur le lit habité et surprise, m'effondrais dessus.

Re : eh merde.

Tandis que je me redressais rapidement pour me réapproprier un semblant de contenance, deux bras vinrent empoigner mes hanches et je recouvrais illico ma position étalée sur le matelas moelleux, en dessous du corps parfaitement ciselé du latino. Je sentais le poids de ses flancs contre les miens, ses mains laissaient des empreintes électriques contre ma taille et j'étais parcourue de décharges incontrôlables.
- Pourquoi tu rougis ? Demanda-t-il d'une voix rauque imbibée d'un amusement malsain ;
- Je... Je ne rougis pas je... bafouillai-je malgré moi.
Il me sourit, une étincelle de désir encrée dans ses pupilles dilatées. Mon estomac se contracta sous la sensation intense que me produisait ce regard aguicheur. Jeff caressa doucement le trajet que formait une de ses mains pour atteindre mon épaule, gardant l'autre sur ma taille.

- Qu'est-ce que tu caches ma jolie, reprit-il sur un ton séduisant qui me faisait fondre.

De la même main qu'il avait utilisée pour effleurer mon corps, il attrapa mes poignets et tira, essayant de faire apparaître le bout de tissus qui ne réussissait pas à cacher cette partie de mon anatomie qui excitait tant ce Playboy. Ses doigts brûlaient ma peau et j'avais l'impression que lorsqu'il cesserait le contact, une trace rouge témoignerait la présence de ses caresses passées. Le beau gosse tenta d'enlever le bras, révélant ainsi ce qu'il voulait voir. Cependant il était hors de questions que je lui laisse la possibilité de pouvoir de nouveau admirer mon soutient-gorge. Je résistais à son petit assaut, refusant bien ouvertement de le laisser me dénuder. Il ricana face à ma réaction puis, alors que j'allais le repousser plus fort, fonça droit sur mes lèvres, les capturant entre les siennes.

La remarque méchante et vicieuse que je m'apprêtais à lui balancer mourut entre nos bouches en même temps que ses bras serraient mes hanches contre les siennes. Il m'embrassa langoureusement, me communiquant mille et une sensations délicieuses qui m'hypnotisaient. Je sentais ce délicat goût de menthe que je n'avais pas pu distinguer la veille. Le plaisir que je ressentais était exquis et j'avais l'impression que le Bad boy bénéficiait de la même merveilleuse sensation, puisque emportés par la passion, nous glissâmes sur le bord du lit contre lequel nous étions adossés.

Grognant de ce déséquilibre qui nous empêchait de profiter pleinement de ce baiser, le Bad boy se décrocha violemment de moi puis passa une main sous mes genoux, l'autre sous mes épaules pour me placer au milieu du lit. Il grimpa à son tour afin de poser ses jambes de part et d'autre de mes cuisses. Il appuya alors ses coudes de chaque côté de mon visage et s'allongea sur moi tout en reprenant possession de ma bouche avec une tendresse jouissive. Je gémissais doucement sous cette sensation agréable. Ce son sembla le délivrer et le contact se fit plus intense, plus fort. Il entra sa langue dans ma bouche pour plus d'intimité et de nouveau je laissais échapper ce bruit qui lui plaisait tant. Ses mains s'étaient enfouies dans mes cheveux, y disséminant une multitude de petites étoiles imaginaires. Ses doigts magiques amenaient à mon cuir chevelu une plénitude magnifique. Je glissais mes mains le long de son dos, savourant la peau ferme que tendaient ses muscles. J'enroulais mes jambes autour des siennes et il enroulait ses bras autour de ma taille, me plaquant contre ses abdominaux merveilleux. Je continuais de l'embrasser, laissant le désir nous enflammer, nous consumer.

AVRIL [Édité chez Hachette]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant