AVRIL [Édité chez Hachette]

Chapitre 3

Hello tout le monde !

Ça fait longtemps ! Je suis désolée d'avoir mis tant de temps... Quelques devoirs... Que dis-je ? Beaucoup de devoirs, de cours et de fatigue m'ont ralentie et m'ont transformée en véritable escargot...

Mais je suis de retour et je vais essayer de me remettre dans le rythme ! J'espère que votre rentrée s'est bien passée et que vous n'êtes pas trop fatigués ! C'est bientôt les vacances, courage !

Bon, je ne vous embête pas plus que ça, bonne lecture, et n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, ou à me pondre vos supers hypothèses ! J'adore ça, je vous jure, parfois je les relis juste pour le plaisir !

Baci, Ellecey

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En rentrant à la maison, je fonçai dans ma chambre sans chercher à parler avec papa. Je n'en voyais pas l'intérêt. Ou plutôt, je n'en avais pas du tout envie. Je m'y enfermai et me posai là où je n'avais jamais eu l'idée d'aller jusqu'ici : la fenêtre. Bon ok, ça m'arrivait de regarder à l'extérieur, mais juste un petit coup d'œil pas très attentif, pour passer le temps.

À présent, j'avais pour objectif d'y rester longtemps, très longtemps et d'être attentive, très attentive. J'avais vue sur la rue devant la maison, je fermai doucement le voilage et me penchai pour pouvoir regarder à travers, sans pour autant me coller à la vitre, de peur qu'on me voie. C'est ainsi que j'attendis. J'attendis vraiment TRÈS longtemps. Et si j'étais concentrée au début, peu à peu, mon attention commença à s'émousser.

Mais je refusai d'abandonner. Je refusai de retomber dans cet état de conscience comateuse qui m'avait suivi depuis quatre mois. Aussi, pour garder la forme et avoir une assistance plus utile, je décidai d'appeler la seule personne de confiance de mon entourage : Ellie. Elle répondit après seulement une sonnerie, ce qui, à mon grand désespoir, prouvait qu'elle avait attendu mon appel toute la journée.

Depuis que j'étais rentrée, depuis que j'avais adopté mon comportement étrange, Ellie avait été la première à rester à mes côtés, à attendre même si je ne disais rien, à parler même si je ne l'écoutais pas, à venir même si je ne l'invitais pas. Et aujourd'hui, comme d'autres fois, son assiduité me peinait : elle ne faisait que refléter l'inquiétude que j'éveillais chez mes proches. J'avais horreur de ça...

- Alors comme ça on se rappelle qu'on a une meilleure amie ? Demanda-t-elle d'un ton enjoué - presque trop enjoué d'ailleurs ;

- Non ! J'ai une meilleure amie ? Moi ? Rétorquai-je amusée.

Il y eut un petit silence au bout du fil, comme si mon amie avait besoin de se remettre de ses émotions puis :

- Avri... je rêve ou... t'es normale ?

- Bah, ouais... Enfin, normale à ma façon quoi ! Complétai-je avec un petit rire gêné ;

- Non je peux pas y croire, je parle enfin à une humaine et plus à un robot ! Attends je rapplique !

Avant que je n'ai pu répliquer, elle avait déjà raccroché. Au moins, c'était une bonne chose de faite. Il fallait à présent que je lui explique mon super plan et qu'elle accepte de m'aider. Je n'avais aucune idée de la façon dont elle réagirait : après tout, elle allait comprendre que la seule raison qui m'avait réveillée de mon état de zombie était Schooltime, et l'envie d'y retourner, cela n'allait pas être la meilleure nouvelle à recevoir pour elle...