❖ Trapped In Addiction - Tome 1

✧ Chapitre 6

Je profite un maximum de Budapest pendant les jours qui suivent. J'adore cette ville. Ce soir, je sors, me suis-je décidée. Je n'ai presque plus d'argent. Je vais devoir repartir dans deux jours ou emprunter à mon frère. Qui a d'ailleurs trouvé un boulot, depuis que je suis dans la capitale hongroise.
J'enfile un short et un top noir, puis met une chemise large par dessus. Je me maquille avant de sortir dans les rues de Budapest.

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Je suis allée m'amuser pendant plusieurs heures dans un des bars le plus connu de la ville. Ça fait tellement du bien d'avoir enfin l'âge de boire de l'alcool.

↳ 2:48 am

Je sors du pub, puis décide de rejoindre mon hôtel à pied. Ça me fera du bien de marcher un peu, et je n'ai pas trop bu. Je suis juste complètement exténuée, l'alcool me donne plus envie de dormir que de boire encore et encore.

Je me glisse dans les allées sombres et silencieuses de Budapest. Il fait un peu plus frais désormais. Je tiens fermement mon sac dans la main. Il y a très peu de voitures à cette heure-ci, mais j'en vois une passer, une Tesla noire.
Alors que je marche un peu plus loin, la même voiture passe vers moi une seconde fois, en ralentissant comme pour suivre ma marche. Elle me suit, tourne l'angle de la rue. Je passe par un autre chemin pour voir si je suis réellement suivie par cette voiture. Eh merde, elle me suit !

Je commence à paniquer, elle accélère. Je cours. Je me glisse derrière un portail ouvert. Ce sont des bennes à ordures, il fait noir je n'y voit presque rien, je suis complètement apeurée. Je me faufile rapidement entre les poubelles, n'y voyant pas grand chose.
La voiture s'arrête devant le portail et quelqu'un en sort. Je sens ses chaussures craquer contre le gravier, et ses pas s'approcher de la benne derrière laquelle je me suis réfugiée. Complètement effrayée, je cours. Dans le mauvais sens. Bien sûr, Joyce.
La personne (un homme en consèquence) me bloque contre la benne et serre mon corps contre le sien, d'une manière menaçante, violante.
- Arrêtez ! LACHEZ MOI PUTAIN ! me débattais-je.
En vain, ce gars me retenait contre la benne, serrant mon poignet avec sa main gauche.
- Lâchez-moi ! S'il vous plait, suppliais-je.
Décidemment, je n'ai vraiment pas de chance ces derniers jours. Que mes veulent-ils tous comme ça ? Il se penche sur moi, je tourne la tête, ayant cru qu'il voulait m'embrasser, mais il me dit près de mon oreille :
- Je t'avais pourtant dit de ne pas porter ce genre de chose.

Stop. La voix m'est familière. Je le repousse pour voir son visage à la lumière de l'unique lampadaire. Il s'écarte de moi d'un grand pas et retire son capuchon. J'hésite à partir en courant, mais je veux voir son visage.
Je le reconnais directement. Une bouffée de chaleur m'envahi, c'est Jai. Jaidon Brooks, bien sûr.
- Oh mon dieu, soufflais-je, encore complètement apeurée. Tu... Tu m'as fait tellement peur je... Tu ne veux pas me faire de mal, n'est-ce pas ?
- Non, fit-il doucement, je ne veux pas te faire de mal.
J'essuie mes larmes, reprend mes esprits.
- J'ai eu tellement peur... répétais-je, tremblante.
- Désolé. Mais je t'avais prévenue de ne plus remettre ce short... Imagine si ça n'aurait pas été moi ?
- Je ne pensais pas que... Que on se reverrait...
- Je t'avais prévenue ça aussi. Faut que tu apprennes à m'écouter. Et à m'obéir
Non mais, il se prend pour qui ?
Il tend l'oreille, écoute les bruits dans la rue en serrant les dents.
- On ne devrait pas rester ici, déclare-t-il. Viens.
Il me fait un geste de la tête pour que je le suive et me fait rentrer dans sa voiture.
Il ne démarre pas tout de suite.
- Ramène-moi s'il te plait, je dois dormir, gémis-je.
La fatigue commençait à rendre ma vue floue.
- Non, Joyce. Nous ne rentrons pas à ton hôtel.
- Quoi ? On va où ?!
Il contracte sa mâchoire.
- Nous allons à mon hôtel. Je dois te dire quelque chose.
- Mais... Euh... Comment ça ?
Jai démarre et s'engage dans la rue lentement.
Il n'a pas répondu à ma question, je laisse tomber. Je verrais bien... Peut-être lui fais-je un peu trop confiance ?
Il jette un coup d'oeil à son rétroviseur.
- Merde ! jure-t-il.
- Quoi ?!
Je regarde aussi. Il y a une voiture derrière nous, a une cinquantaine de mètres, qui se rapproche.
- Attache ta ceinture, maintenant.
J'obéis.
- Jai il se passe quoi ?
Il met son capuchon, attache la sienne et serre le volant de ses deux mains. Je prend la poignée au plafond de sa voiture.
- Je t'expliquerai.
Il n'eut pas le temps de finir ses mots qu'il démarre soudain à une vitesse folle. Je laisse échapper un gémissement.
- ACCROCHE TOI, hurle-t-il.
- ON FAIT QUOI LA ?!
- ON ECHAPPE A UN GANG ! hurle-t-il en faisant un dérapage un peu maladroit.
QUOI ? Oh, mon dieu. Il s'engage dans la grande route, fait des virages, tourne en rond et dépasse des dizaine de voitures.
- JAI, J'AI PEUR, hurlais-je.
Il ne repond pas, concentré sur la route qu'il est en train de parcourir en slalomant autour des voitures. Il fait du 120km/h sur une route autorisée à 50. Et la voiture nous suit toujours. Je me demande comment je suis encore en vie après 2 minutes.