❖ Trapped In Addiction - Tome 1

✧ Chapitre 1

Je choisis mes habits rapidement, on va faire simple. Chemise, jean, bottines. En effet, rien de plus simple pour un mardi matin de septembre. Je passe en vitesse devant ma coiffeuse pour tenter d'améliorer mon visage. Je dénoue mes cheveux mi-longs bruns clairs, ou blond foncé je sais pas trop.
J'empoigne mon mascara et ma poudre que je m'étale rapidemment sur le visage, peut-être un peu trop vite, si bien que je dois recommencer, et que ça m'aura finalement prit autant de temps que si j'avais pris mon temps du premier coup.
J'ai l'impression de vivre la même chose chaque journée, chaque matin. C'est fatiguant, et je n'ai que 18 ans.
Je traverse le couloir de mon appartement pour rejoindre la cuisine, mon frère me tend un café tout prêt que je puisse emporter. Je suis étonnée, il ne fait pas ça d'habitude...

- James, t'étais pas obligé, fis-je en prenant la cup encore bouillante entre mes mains.
- Joy, fait moi plaisir et bois ce café. Et ensuite file, t'as les cours je te rappelle, juste au cas ou.
- Je sais, répondis-je agacée.
Je me presse de mettre ma veste, prend mon café puis m'apprête à partir.
- Pas de bêtises, hein ! me rappelle James.
Je lui lançais un regard blasé, puis tournait les talons pour me précipiter sur le chemin des cours.

J'arrivais en classe de biologie une heure et quinze minutes en retard, essayant de me faire discrète et de me glisser dans le fond de la salle sur la pointe des pieds. Mais tout les regards furent braqués sur moi. Je m'assois à côté de Théo comme tout les mardi matins, puis sorti mes affaires.
- Pourquoi t'es en retard ? me demande ce dernier en poussant son cahier vers moi pour que je puisse rattraper la page et demie que les autres élèves avaient déjà recopié.
- Mon réveil, grognais-je.
Je me mis à recopier les écritures presque illisibles et d'une langue qui m'était inconnue. Je fus vite énervée, puis lança mon stylo sur la table.
- J'en ai marre des cours ! fis-je.
- Plus que deux ans à supporter dans cette école, me consola Théo.
- Ça m'enérve. Je veux partir.
- Ou ? demande alors mon meilleur ami.
- N'importe ou, je m'en fou. Ça fait longtemps que j'y pense...
- Et... Tu penses aller ou ?

Je n'ai jamais répondu à cette question jusqu'à ce qu'on sorte des cours, parce que le professeur nous a fait changer de place.
Ce n'est que lorsque que je rentrais chez moi, que Théo m'a rejoins pour me reposer la question. Nous traversions un pont sur la Seine, le ciel était gris et menaçait de craquer en un orage.
Je baisse les épaules puis soupire.
- Je ne sais même pas vraiment ou est-ce que je veux aller. Mais dans une grande ville. Ça me changera d'air de Paris.
- Stockholm, me propose-t-il.
- Par exemple...
- Prague.
- Non.
- Madrid.
- Non, pas le sud, dis-je après avoir réfléchis quelques secondes.
- Paris.
- On y est, idiot.
- Je sais. Rome.
- Pas le sud, j'ai dis.
- Genève.
- Trop près d'ici. En plus la Suisse, je n'ai pas les moyens. Tu te rends compte que le cinéma c'est 18 francs là-bas ?
- Los Angeles.
- Trop loin d'ici, je n'ai pas les moyens non plus.
- Budapest.
- ... Pourquoi pas. Je pense que Budapest est une bonne destination. En plus, j'adore cette ville.

•••

Je rejoinais mon frère dans le salon de notre petit appartement.
- C'est décidé, je pars, lui fis-je.
- Vraiment ? Tu vas me manquer.
- Je vais à Budapest.
- En Turquie ?! C'est vraiment ce que tu veux ? s'étonne James.
- Voilà, sauf que Budapest c'est en Hongrie, le corrigeai-je.
- ... Oui. En effet. Et tu pars quand ?
- Je vais acheter mes billets d'ici demain. Je pars la semaine prochaine, il y a un vol pas cher et il reste des places.
- Tu reviens quand ?
- Tu sais James, c'est bien possible que je reste à Budapest longtemps. Je vais utiliser tout mon argent peut-être que j'irais dans d'autres pays, on verra, mais ici les études ne me servent à rien et j'ai envie de changer d'air. C'est pour ça que je pars en Hongrie, mais peut-être que je me ferais des amis et j'y resterais.
- ... Tu nous laisses alors ? Tu me laisses tout seul ?
- Je suis sûre que tu te débroullieras très bien tout seul.

Je monte dans ma chambre, puis entend mon téléphone sonner. Je décroche à Théo.
- C'est moi, fis-je.
- Joy, alors, tu vas partir ? Tu vas vraiment me laisser ?!
- Roh, arrêtez de tous me dire ça... C'est pour mon bien, je n'en peut plus de cette vie.
- T'as pris tes billets ?
- Pas encore, tu veux bien m'aider ?
- Viens manger chez moi, me propose-t-il.
- Si y'a tes parents, c'est une réponse nég-
- Je suis tout seul, me coupe Théo.
- J'suis là dans 10 minutes.
Le temps de raccrocher le téléphone et de remettre ma veste et mes bottes.
- Tu vas ou ?! me demande James.
- Ça ne te regarde pas.
- C... Comment ça ?
- Je rigole. Je vais chez Théo, à plus.
Je claque la porte, même sénario que ce matin, puis me dirige chez Théo d'un bon pas afin d'arriver avant qu'il fasse nuit.

. . .  À suivre.