✧ Chapitre 19

797 27 4
                                    

Je vous laisse imaginer comment s'est passé le dinner, ce soir là. C'était tendu. Un peu comme d'habitude, vous allez me dire. C'est comme si nous savions parfaitement ce qu'il allait se passer quand nous allions rentrer à l'hotel. C'est le cas, d'ailleurs.


Jai lance un coup d'œil à sa montre quand nous sommes dans l'ascenseur. Je déteste cet ascenseur. Le silence est trop gênant. Et bon dieu, ce qu'il peut être lent...
- C'est quelle heure ? dis-je pour détendre l'atmosphère, étant donné qu'il nous faut monter jusqu'au 6ème étage.
- Vingt-trois heures douze, répond-il très calmement. Tu m'as l'air un peu agitée, Joy. Tu es sûre que ça va ?
- Tout va bien, mentis-je en tentant de garder une voix nette.

Nous sommes secoués par l'ascenseur. Il se bloque d'un coup et les lumières s'éteignent. J'attrape le bras de Jai. Il ne manquait plus que ça. Une panne d'ascenseur.
- Putain...
- Et bah merde, réplique Jai.
J'allume la lampe de poche de mon portable, puis appuye sur le bouton d'alarme.
- J'espère qu'on va pas rester là trop longtemps, fis-je.

Jai sourit dans la demie lumière fournie par mon portable.
- J'espère aussi...
Je tousse. Quelques secondes passent, Jai me fixe de manière continue.
- Eteint la lampe, ordonne-t-il soudain.
- Quoi ? Mais c'est notre seule lumière.
- J'ai dit, éteint ça.
J'obéis. Il fait noir et Jai ne fait plus de bruit.
- Ça me stresse... Jai, t'es ou ?
Je touche son bras.
- Pourquoi ça te stresse ? chuchote-t-il. Tu as peur du noir ?...
- Non...
- Non bien sûr que non, sinon tu aurai peur de moi.

Il se rapproche dangereusement, et sa main touche ma cuisse, je sursaute. Il se colle contre mon corps et cherche à embrasser ma nuque. Sa main glisse sur mes fesses. Du sexe. Maintenant. Dans un ascenseur bloqué, et dans le noir. Bien sûr...

La cage se remet en route à ce moment même, et les portes s'ouvrent. En fait, nous étions juste bloqués devant le sixième étage. Jai stoppe son activité, me regarde dans les yeux, puis me prend par les fesses. Je m'accroche à lui et rigole aux éclats pendant qu'il court maladroitement – ayant 53 kilos dans les bras – le long du couloir jusqu'a notre chambre. Pourvu que personne ne nous voie.

Des qu'il parvient à ouvrir la porte de notre chambre, il referme celle-ci à l'aide de son pied puis s'empare de mes lèvres sans plus cesser de les embrasser me faisant assoir sur la table. Il me déshabille, je me laisse faire sans savoir quoi dire. Il enlève son T shirt. Puis le mien. Mon cœur bat à toute allure, je ne vais pas lui résister de toute façon.
J'en ai horriblement envie.
Mon pantalon glisse le long de mes jambes. Alors qu'il passe ses mains autour de moi pour retirer mon soutien-gorge, j'hésite beaucoup puis déboutonne son pantalon. Il m'attrape les poignets violemment. Il dit :
- C'est MOI qui dirige. Toi, tu ne touches rien tant que je ne te l'ai pas demandé.

- D.. D'accord...
Je met quelques secondes à me rendre compte qu'il ne me reste plus que ma culotte. Jai me regarde. Il me sourit, et me caresse. Il passe ses doigts sur le bout de mes seins, je frémis.

Il me rattrape pour me coucher sur le lit repassé par les femmes de ménages, rien que pour nous. Dans son mouvement, il se place entre mes jambes et retire son pantalon, un peu maladroitement.

Jaidon me monte dessus et me parsème de petits baisers un peu partout, partant de mon ventre et remontant sur ma poitrine nue, prend mes tétons entre ses lèvres puis remonte jusqu'à mon cou. Il me semble sentir une érection contre mes jambes. Mon corps est parcouru d'un frisson intense quand je me rend compte que Jai est en train de 'bander' – pour parler grossièrement – pour moi.

Il glisse sa main dans ma culotte, ses doigts frolant ma sensibilité féminine. Un grand sourire se dessine sur son visage, sûrement quand il s'est rendu compte combien j'en ai envie aussi.
- Tu mouilles souvent comme ça ? déclare-t-il.
J'éclate d'un rire gêné.
- T'as la main dans ma culotte.. Puis toi aussi tu en a envie... Hm ?
Je touche son érection à travers son caleçon. C'était trop tentant. Il rattrape brusquement ma main et les plaques toutes les deux au dessus de ma tête.
- J'ai autorisé, peut-être ?
Je dois me tortiller dans tout les sens. Pourquoi bon dieu ce jeu sexuel me plait-il ?
- Hm Jai...
- Et maintenant, dit-il en me frappant du regard, je vais te faire ça si bien que tu ne pourras plus marcher pendant plusieurs jours. Je veux laisser des marques sur ton corps, je veux que tu hurles et que tu me supplies, je veux que tu me laisses ton corps rien que pour moi dans l'heure qui va suivre... Et crois-moi, c'est ce qui va se passer.
Je gémis de peur.
Son regard me déstabilise encore plus. Il tient toujours mes mains prisonnières au dessus de ma tête.
- Ne bouge pas, ordonne-t-il.
Il me lâche, mais je garde cette position. Il tend sa main vers sa table de nuit pour attraper un préservatif, puis se déshabille complètement. J'ai un peu peur, maintenant. Je rigole sans savoir pourquoi.
- Pourquoi tu te marres ?
- Je suis anxieuse...

Le paquet de la capote craque. Je tremble. Jai ne met même pas 10 secondes à la mettre, puis il attrape ma culotte et la fait glisser le long de mes jambes. Il prend mes genoux et écarte mes cuisses avec douceur.
Mon souffle est coupé.
- Anxieuse ? Reprend-il.
- An.. Anxieuse.

Il glisse les mains le long de mes jambes et tire mes hanches vers lui.
- Détend-toi, Joyce. Ou ça va te faire mal.

Il se rapproche de mon visage avant de rentrer doucement dans mon corps. Il écarte un peu plus mes cuisses. Je tiens son regard. Il affiche un sourire discret.

Jai attrape mes hanches, embrasse ma poitrine. Ses yeux sont remplis de désir, j'ai l'impression. Les miens doivent l'être aussi. La sensation ne m'est pas vraiment familière. Pas celle-ci; pas de cette façon.
Il donne plusieurs coups en moi, comme pour m'habituer et commence à entreprendre des vas et vients monotones. J'attrape les draps pour éviter d'être secouée. Je gémis parfois, sans vraiment faire exprès et il sourit, lâchant parfois un soupir de plaisir.

Jai accélère. Au début, je ne ressens rien à part une légère douleur, puis ensuite plus rien, et finalement du plaisir. Ce qui me réjouis beaucoup et qui accentue mes soupirs.

Il glisse une main aux portes de mon bonheur pour me stimuler encore plus. Je commence à gémir son prénom, je crois que ça lui plait beaucoup. Je continue, je lui en demande encore.

Jai est en train de me pousser à l'orgasme.
Lentement.
Prudemment.
Sûrement.

Je pousse ma tête de côté, une boule dans ma poitrine grossi et le plaisir puissant d'un orgasme envahi mon corps sous ses mouvements et ses lèvres sur mon corps.

••

Il se retire de moi en un coup plutôt sec Une goutte de transpiration dégouline le long de son front. Je pousse un petit gémissement quand il sort de mon corps. Il jette la capote d'un air achevé, et se roule dans les draps à côté de moi. Il me tire contre lui, je n'hésite pas à me blottir contre son torse. Il me recouvre de la couverture et embrasse mon front. Je caresse son torse chaud.
- Tu es beau, soufflai-je en passant le bout de mes doigts sur sa peau.
- Toi aussi, tu es belle.

Je tire ma tête vers lui pour affronter son regard. Il finit par m'embrasser rudement.
- C'était bien ? demande-t-il.
- Oui. C'était bien.

. . . À suivre.

❖ Trapped In Addiction - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant