❖ Trapped In Addiction - Tome 1

✧ Chapitre 52

(Avant que vous commenciez de lire, je vous préviens que ce chapitre sera l'avant-dernier chapitre du tome 1 de Trapped In Addition. Bonne lecture! ♡)

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Je me réveille de bonne heure le lendemain matin, complètement nue dans les draps. Je me retourne, Jai n'est pas là. Je m'assieds, me recouvre du drap et aperçois Jai à l'autre bout de la salle, vêtu simplement d'un T shirt et d'un caleçon. Il est assis à son ordinateur, sa tête entre ses mains.
- Ça va ? demandai-je.

A peine le son de ma voix résonne qu'il referme brutalement son ordinateur et se retourne vers moi. J'avais l'impression de l'avoir pris en flagrant délit.
- Oui, oui, répondit-il.

Il s'avance et s'assied au rebord du lit. Je n'ai jamais vu Jai aussi confus. Il a l'air mal. Il a l'air triste. Je m'avance vers lui dans son dos et glisse mes mains sur ses épaules. Sa peau est froide. C'est bizarre.
- Tu es froid, tu es sûr que ça va ?

Il regarde dans le vide. Il est pâle, je crois qu'il est malade. Il se retourne d'un coup vers moi et plonge ses yeux dans les miens. Il attrape mon visage et caresse mes joues avec ses pouces.
- Tu ne dois pas t'inquiéter, répondit-il. Tout se passera bien.
- De quoi est-ce que tu parles, Jai...
Il sourit. Je fronce les sourcils
- De rien.
- Tu n'as vraiment pas l'air d'être bien. Tu devrais te coucher un peu.
- Non ! Je suis bien. Je te le jure.
- Je vais aller chercher moi-même le petit déjeuner.

Je me lève et enfile rapidement des habits. Je m'attache les cheveux, et prends du liquide dans son porte-monnaie.
- Tu veux quoi ? demandai-je en prenant un billet de 10$.
- Un café.
- Je ne sais même pas pourquoi j'ai demandé, dis-je en quittant l'appartement.

Je sors de l'immeuble et traverse la rue pour me rendre au Starbucks en face. Je nous prends deux cafés et revient à l'appartement. Jai est toujours assis sur le lit, mais il a pris des couleurs.

•
Nous avons passé la journée à jouer à des jeux vidéo. Nous n'avons fait que ça et c'était déjà 17 heures. Jai jouait seul maintenant, alors que j'avais la tête déposée sur ses genoux, jouant avec une mèche de cheveux, quand il reçoit un appel. Il lâche sa manette, me pousse et se lève pour répondre. Il ne fait jamais ça.
Aucun appel n'est plus important que FIFA® pour Jai. Mais cette fois, ça en avait l'air. Il me fait signe que je peux continuer sa partie en répondant.

- Allô ? Ouais c'est moi, merci d'avoir rappelé.

Jai s'enferme dans la salle de bain. J'attends avec hâte les explications. Je baisse le son de la télévision pour entendre, mais je n'y parviens pas. Il parle de plus en plus doucement. Je continue alors sa partie. Il sort de la salle de bain 10 minutes plus tard et finit son appel par
« Merci beaucoup de faire ça pour moi. »

Il revient s'assoir devant la télévision. Je cache la manette derrière mon dos, et demande des explications. Il se gratte la nuque.
- Je.. C'est rien, c'est une grosse commande...
- Ah bon ?
- C'est vrai, mais c'est secret...
- Mais je travaille avec toi.
- Tu finiras par le savoir, c'est... Un gros truc. Maintenant rend moi cette manette ou je me fâche.

Je la lui rends.
J'ai l'impression qu'il me ment.
C'était une journée bizarre. Jai m'a au moins dit deux fois qu'il m'aimait. Il ne me le dit que quand nous sommes en train de faire l'amour en général... Plus tard, il m'a emmené manger dans un restaurant, et nous nous sommes promenés dans un parc.

- Je venais ici quand j'étais goss, raconte-t-il.

Le parc était désert mais très éclairé par de grands lampadaires. J'avais rarement passé ce genre de soirée avec Jai. Je me sentais en couple avec lui, pour une fois.
Plus nous marchons, puis nous nous éloignons du centre-ville. Ce parc est immense. Il fait de plus en plus sombre.

- On devrait revenir sur nos pas, fis-je en m'arrêtant sur place.
Il s'arrête aussi, et me regarde.
- Tu as peur.
- Non.
- Si.
Jai se rapproche de moi et m'embrasse. Je le coupe et murmure :

- Oui. Je ne me sens pas à l'aise. Je me sens observée.
- On l'est, chuchote-t-il.
- Je veux partir. Maintenant.

Nous chuchotons doucement, très près l'un de l'autre. J'entends des bruits derrière nous. L'air se glace, l'unique lampadaire clignote. Le vent souffle. Mon pouls s'accélère étrangement vite.
- Tu as un pistolet, demande Jai.
- Non. Un couteau.

Jai se retourne rapidement et inflige un coup violent à un homme derrière lui. Je n'ai rien vu, c'est allé beaucoup trop vite. Il tire une balle en collant son arme contre la tête de l'homme. Jaidon me pousse en direction de la sortie, et hurle :

- COURS !
- QUOI ?! NON, JE NE TE LAISSE PAS !
- NON, COURS ! NE T'ARRETE PAS JOYCE VA A LA VOITURE, PREND LA VOITURE ET TIRE TOI !
- NON !
- OBEIS BORDEL !

Je m'enfuis même si je vois que Jai ne me suit pas. Ce sont les ordres. Je ne me retourne pas et cours du plus vite que je peux. Un bruit de balle se fait entendre, mes entailles se liquéfient, et je tombe. Je me retourne, la gorge sèche, les mains et les genoux écorchés, le souffle court. Il fait noir, et c'était loin. Je ne vois pas. J'entends quelqu'un courir vers moi. Comment savoir si c'est Jai ou quelqu'un d'autre ? Je sors mon couteau et recule, toujours au sol, incapable de me lever à l'idée d'être loin de Jai.
- Joy, c'est moi !

Je me relève immédiatement et mon corps s'apaise dès que j'aperçois son visage dans la pénombre.
- Continue de courir à la voiture !

J'attrape sa main et nous courrons jusqu'à la voiture, et roulons d'une vitesse interdite jusqu'à l'hôtel.
Jai a prit soin de mes écorchures et m'a dit qu'il ne savait pas de qui il s'agissait. Je ne sais pas pourquoi j'ai à nouveau la sensation d'un mensonge. Quelque chose se passe.

Dans la soirée, il eut de nouveau un appel qui l'obligea à s'enfermer dans la salle de bain. Tout ce que je pu entendre cette fois était;

« Nos heures sont comptées. »

Il me menti à nouveau en sortant, en disant que c'était pour la commande de drogue. C'est un mensonge. J'en suis persuadée.

↳ 4:04 am

Je me réveille après un mauvais rêve. Je me libère des bras de Jai et me frotte les yeux. Il dort. Pour une fois. Mais je suis trop curieuse. J'attrape son portable sur la table de nuit. Je tape le code. Je vais voir l'historique de ses appels. Je ne peux pas réécoutera la conversation, mais je peux savoir qui c'est.

Luke (2 appels)

Il avait aussi appelé Beau deux fois.
La phrase que Jai avait prononcé quelques heures au paravant me laissait une boule dans ma gorge. Nos heures sont comptées.

Et, au fait, qui est Luke ?

. . . À suivre.