❖ Trapped In Addiction - Tome 1

✧ Chapitre 31 ☛ Partie 2

Nous avons roulé pendant une vingtaine de minutes dans les rues de Stockholm et Jai a reçu un appel. Il décroche, malgré le fait qu'il soit au volent.
- Brooks, annonce-t-il d'une voix ferme.
C'est sexy.
Quelqu'un dit quelque chose à l'autre bout du fil.
- Ouais. J'arrive dans 3 minutes, répond Jai.
...
- Oui, je suis avec elle.
...
- OK. A toute.
Il raccroche.
- Euh... Jai..?
- Ne t'inquiète pas. Je l'ai juste prévenu que je serai pas seul et que tu étais au courant.
- Ah.
Jai a arrêté la voiture dans un coin sombre et il a chargé son arme. Nous sommes sortis de l'auto et nous sommes rentrés dans un espace étroit et sombre, une sorte de couloir que nous avons longé. Je marche derrière Jai, à quelques centimètres de lui.
Nous rencontrons un homme d'une trentaine (ou peut-être moins) d'années au bout de ce long couloir. Jai semble comme perturbé, et moi je me tiens derrière lui. L'homme s'appelle (où du moins se faisait appeler) "Wall". Il y avait d'autres hommes avec lui.
Je regarde autour de moi tout en étant prudente; il y a des décombres, peut-être de voitures ou de trains. je pense que nous nous trouvons dans une ancienne gare ou un ancien dépôt.
Jaidon commence à discuter avec le dealer, je n'écoute pas vraiment.
- Et la petite, c'est quoi son prénom ? intervint-il.
Nos regards se croisent. C'est un homme grand, aux cheveux châtains clairs et aux yeux bleus. Sa mâchoire est carrée et son regard usé, comme par des blessures.
- Elle s'appelle Joyce, chuchote Jai.
Un des hommes derrière tenait une mallette.
- Dans cette mallette, repris Wall, il y a ta récompense pour m'avoir livrer cette drogue. Néanmoins, j'ai encore besoin de toi pour certaines choses.
- Lesquelles ?
Wall sort use enveloppe de sa poche et la donne à Jai. Il la range dans sa veste et sort le petit sachet de poudre bleue. Le dealer sourit à la vue de cette drogue.
Jai l'échange contre la mallette.
- Merci Brooks, et si tu acceptes les conditions dans la lettre, tu pourras être de retour pour Los Angeles très vite.
- C'est pas dans mes première intentions.
- Il faudra bien un jour. Avant que tu partes, elle vaux combien celle-ci ?
Une sueur froide me parcoure le dos.
Quoi, encore.
Jai me lance un regard.
- Q.. Quoi..? fis-je, tremblante.
- Pas elle, intervint Jai en se positionnant devant moi.
- Comment ça ? Les autres que tu emmenais, elles avaient toutes un prix.
- Je sais, mais pas elle.
- Pourquoi pas ?
- Parce que je veux la garder pour moi.
- Même pour des millions ?
- Pas elle, répète Jai.

Nous sommes partis. Jai a embarqué la mallette et est monté dans la voiture.
- Est-ce que tu peux m'expliquer ce qu'il vient de se passer ? demandai-je, à peine la voiture avait démarré.
Jai s'engage dans la route et soupire.
- Non mais sérieusement, m'énervai-je.
- Ça va, je vais t'expliquer... Les autres filles que j'ai amenées valait un prix.
- Mais, tu..
- Je ne les ai jamais vendues. Mais elles valaient pas mieux que d'êtres vendues. C'était toutes des putes.
- T'es sérieux Jai ? Tu sais que tu parles des femmes là ? Tu donnes des prix à ces filles qui ont acceptées de te suivre dans tes histoires de drogue ? C'est complètement in-
- Ecoute, tu sais ce qu'elles font ces filles maintenant ? me coupe Jai d'une voix rauque. Elles sont dans les rues la nuit, à attendre qu'un gars vienne les baiser. C'est de putes, ça a toujours été des putes.
- Mais pourquoi.. Combien ?
- Je t'ai déjà dit. Une dizaine de filles.
- Non mais combien d'argent, Jai.
Il soupire, puis chuchote:
- Des dizaines de milliers...
- Pourquoi tu prenais des filles comme ça ? Pourquoi des putes, pourquoi pour faire ça ?
- Je leur apprenait à utiliser un flingue, je les obligeais à transporter de la drogue sans leur ventre et je les baisais. C'est tout ce que je faisait d'elles, annonce Jai.
- Et c'est comme ça que tu me vois aussi ?
- Non, Joy. Pas toi. Abril et toi, vous avez été les seules exceptions. Vous n'êtes pas comme les autres filles.
- Je ressemble à une pute ? insistais-je, c'est pour ça que tu m'as choisie ?
- Putain Joyce tu m'énerves. Toi t'es pas pareille tu comprends ? NON, tu ressembles pas à une pute merde. Je.. Je t'ai vue, et je... Je t'ai trouvé b.. Je t'ai trouvée jolie et je me suis dit que... Je...
Jai ne trouve plus ses mots. Je sais ce qu'il voulait dire, mais je veux l'entendre de sa propre bouche.
- Pourquoi tu m'as choisie moi Jai ? Sérieusement je suis pas la plus belle, je n'ai pas les plus belles formes.
- Et alors, moi je t'ai vue et je t'ai trouvée jolie et j'ai.. Je t'ai observée pendant plusieurs jours sans que tu le saches et j'avais envie de t'avoir à mes côtés.
- Et dans ton lit, corrigeai-je.
- ... Aussi un peu ouais, chuchote-t-il.
Je rigole doucement.
- Un peu ? insistait-je.
- Oh Joyce tu m'énerves. Tu ne sais pas comment je vais te faire l'amour quand on sera à l'hôtel.
Je ressens un picotement entre mes cuisses quand il me parle comme ça.
- Tu vas me faire l'amour comment ? demandai-je.
Jai rit. D'un rire malsain.
- Dit moi comment tu vas me faire l'amour, répétais-je en me tortillant sur mon siège.
- Je vais te faire l'amour pendant des heures. Je vais te faire hurler mon prénom et me supplier de continuer. Voilà comment je vais te faire l'amour, Joyce.
. . . À suivre.