✧ Chapitre 20 ☛ Partie 2

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☛ Partie 2 (chap20)

- Bon excuse-moi de m'être énervé, dit-il une fois arrivés dans notre appartement.
- C'est pas grave, gémis-je en lui tournant le dos.
- Oh Joy... Tu sais comment je suis.
- C'était pas la peine de me crier dessus.

Je m'assois sur le lit, soupire puis prend mon téléphone pour annoncer la mauvaise nouvelle à mon grand frère avec qui je garde un contact depuis que je suis avec Jai.
Il vient, s'assied juste à côté de moi.
- Hmm.. Arrête de bouder Joy.

Il remet une mèche en place, dégageant mon cou avant d'y rapprocher ses lèvres. Je lâche mon portable.
Il chuchote quelque chose contre moi, sa bouche frôlant ma peau.
- Je sais comment faire en sorte que tu arrêtes de bouder, tu sais ça Joy ?

Qu'il arrête ça, mon dieu. C'est un supplice. Il glisse sa main le long de ma cuisse, remonte ses lèvres vers les miennes pour m'embrasser langoureusement. Je me laisse prendre dans son baiser, bien sûr. Sa langue demande un accès, ses mains glissent le long de ma taille. Je laissé échapper un petit soupir, le baiser de Jai est si plaisant. Maintenant, j'ai envie de lui.

•••

Dans la soirée, vers 23 heures, Jaidon reçoit un appel sur son portable par lequel il répond par une petite phrase : "J'arrive dans 10 minutes."
- C'était quoi ? demandai-je.
- Habille-toi, dit-il. On va chercher mon frère à l'aéroport.
- Quoi ? m'étonnais-je en me levant du lit sur lequel j'étais avachie.

- Mon frère est à Berlin, il vient d'arriver.
- Mais... Beau ? Ton grand frère ? m'étonnais-je.
- Oui.
- Il vient faire quoi ici ?
- Ça fait tellement longtemps qu'on s'est pas vu, annonce-t-il en enfilant sa veste à toute vitesse.
- T'aurait pas pu me le dire avant ? fis-je en mettant mes chaussures.
- J'avais complètement oublié, gorgne Jai, attrapant les clés de sa voiture.

Nous roulons à toute vitesse vers l'aéroport.
- Il sait tout ce que tu fais ? demandai-je sur l'autoroute. Je veux dire.. Le deal, les... Enfin...
- Je fais la même chose depuis trois ans, alors... Je pense qu'il ne l'a pas oublié, répond-il.
- Il va penser quoi de moi, que je suis ta copine ou ta pute ?
- Entre les deux. C'est ce que tu es, non ? Un peu entre les deux.
- Je refuse d'être a moitié une... Une.. Pute...
- Je sais pas ce qu'il va penser. T'es mon assistante, je lui expliquerai.
- "Ton assistante" hum...
- Oui, mon assistante, et mon frère sait que je suis une bête de sexe. Il va comprendre. C'est vraiment ça qui t'importe ? On s'en fou ce que les gens pensent.
- "Une bête de sexe", imitais-je en riant.
- Tu n'as encore rien vu, ma chérie.
Il m'a appelé ma chérie ?
- Quand je t'attacherai au lit avec des menottes, que je te banderai les yeux et que je te baiserai jusqu'à ce que tu en aie le souffle coupé, on verra quel genre de bête de sexe je suis.
- Oh Jai.
- Oh Joyce, je vais te faire aimer ça.
- Je n'en doute pas.
Pourquoi j'ai dit ça ? Il glisse sa main sur ma cuisse.
J'ai tellement hâte de la prochaine nuit ou l'on fera l'amour.

Nous arrivons à l'aéroport. Jai me prend par la main, puis se dirige devant les tapis roulants d'un vol venant de Los Angeles. Je le sens un peu nerveux.
- Ça va Jai ? demandai-je.
- Ouais... Ça va.

Au bout de quelques minutes, il aperçoit son frère arriver dans les passagers, et le rejoins dans la foule.
Contrairement à ce que j'aurai pensé, son grand frère ne lui ressemble pas du tout. Il doit faire cinq ou six centimètres de plus que lui, à des cheveux châtains glissés sous une casquette, des yeux verts clairs qui attirent le regard, une barbe pas rasée (faut croire que c'est de famille) une machoire très carrée et légèrement en avant, et un sourire composé de dents extrêmement blanches.
C'est un garçon fort. Jai lui adresse une accolade puis me présente à lui.
- Beau.. hésite-t-il. Je te présente Joyce. C'est.. Mon assistante.
Je lui rend un sourire qu'il m'adresse et lui serre la main.

Nous nous dirigeons prendre un café au Starbucks de l'aéroport, maintenant rempli de Californiens d'habituant à la température froide de Berlin.

- Tu as beaucoup changé, fit Beau à son petit frère une fois que nous sommes installés.
- N'importe quoi.
- La dernière fois que je t'ai vu, tu n'avais qu'un seul tatouage.

Jai regarde avidement son bras tatoué, puis se retourne et lève son T shirt, laissant apparaître son énorme tatouage dossal.
- Ah.. D'accord, souffle Beau.

Je ne peux m'empêcher de regarder son dos et me rend compte qu'il est scarifié de plusieurs griffures faites avec des ongles. Mes ongles.
- Ew, merde, gémis-je avant de forcer Jai a baisser son t-shirt, gênée.
- Quoi ?
Beau éclate de rire, ayant compris. Je rigole nerveusement.
- T'as des griffures dans le dos, sifflais-je.

Jai sourit en se retournant vers son grand frère, et moi je dois avoir les joues toutes roses. Moi aussi, j'ai des bleus sur les jambes.
Jai pose sa main sur la mienne comme un geste rassurant puis me sourit doucement.
Son grand frère nous regarde le visage illuminé, puis perd cette illumination pour dire :
- Je suppose que tu n'as toujours pas baissé tes... Envies meurtrières et ton deal de-
- Arrête de me poser cette question à chaque fois, le coupe Jai. C'est mon métier.
- Si les parents savaient...
- Je m'en fou.
Beau se rapproche de son petit frère.
- Tu vas finir par te faire prendre, Jai ! Tu vas pas t'en sortir comme ça...

Jaidon recule d'un coup sec.
- Si t'as fait dix heures de vol pour venir me dire ça, sache que ça servait à rien, s'énerve-t-il.
J'observe la scène sans dire un mot.


Apparemment, Jai a loué une chambre pour Beau juste à côté de la notre. Alors que je suis dans la petite salle de bain, enfermée, je les entend parler tout les deux de l'autre côté.

- Jai, dit-moi, fait Beau, elle a quel âge cette fille ?
- Ça ne te regarde pas, grogne Jai.
- Dit-le moi, parce que on dirait qu'elle a 16 ans.
- Elle en a 18, répond Jai. Et elle n'en fait pas du tout 16. Tu crois vraiment que j'aurai entrainé une fille mineure avec moi ?
- Qu'elle soit majeure ou mineure, tu es sûre qu'elle a vraiment envie d'être prise dans ton petit jeu ?
- Elle a signé le contrat, donc oui. Et ce n'est pas un petit jeu.
- Elle a l'air si naive, si... Pourquoi elle ? Regarde la, elle-
- Parce qu'elle me plait. C'est tout. T'as finit ? J'ai choisi cette fille, point final. Et je te préviens tout de suite Beau, si tu essaies ne serait-ce que de toucher à ses cheveux, t'es finit.
- Calme-toi...
- Cette fille m'appartient complètement. Elle est a moi. Elle est a moi, tu comprends ?
- Je ne comptais pas la toucher, je veux simplement-

Jai lui coupe encore une fois la parole et le pousse en dehors de la chambre en claquant la porte. Je l'entend soupirer. Je sors de la salle de bain.
- T'as entendu, constate Jai.
J'accorde un petit signe de tête, puis vais me glisser sous les draps blancs. J'ai une boule au ventre, ce soir.
Jai me rejoint peu après.

- Mon grand frère est vraiment insupportable, désolé.
- Mais non, ça va, répondis-je.
- Pourquoi tu me tournes le dos ?
- Pour rien.
- Tu fais encore la tête ? Roh, mais c'est pas possible ça.
Jai me touche le dos de sa main chaude.
- Arrête.. Je suis fatiguée. J'ai mal au ventre. J'aimerai dormir.
Il me force à me retourner.
- Tu pleures ? fit-il. Pourquoi tu pleures ?
Je frotte mes yeux mouillés.
- C'est pas facile, gémis-je en ravalant mes larmes.
- Joyce, pleure pas... Allez viens...
Il me force à me blottir contre lui, refermant ses bras derrière mon dos et me serrant contre son torse nu.

C'est la première fois qu'il me fait un câlin. Je me colle un peu plus à lui, sa chaleur et son odeur me font un bien fou. Un bien phénoménal, même. Mes yeux ne pleurent plus. Je suis tout contre Jai, sa respiration et sa caresse monotone sont rassurantes.
Je chuchote alors à mi-voix :
- C'est la première fois que tu me fais un câlin.

. . . À suivre.

❖ Trapped In Addiction - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant