✧ Chapitre 20 ☛ Partie 1

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☛ Partie 1 (chap20)

Quand je me réveille le lendemain, je suis enroulée dans les draps, complètement nue. Je me retourne vers Jai, et, contraire à son habitude, il dort profondément, les poigs serrés et la tête de côté, le draps ne recouvrant pas son buste. Je me rapproche doucement de lui pour pouvoir le regarder. Il est vraiment beau. Son visage est paisible, sa respiration regulière. J'ignore combien de temps passe avant que Jai ne commence à bouger, puis se frotter les yeux avant de les ouvrir. Je suis la première chose qu'il voit. Il gémit, puis lâche un petit "bonjour" affectif.
- Bien dormi ? demande-t-il en s'habituant à la lumière du jour.
- Oui. Et toi ?
- Hmm, merveilleusement bien.

••

↳ 1:47 PM

Nous sommes dans la salle d'entraînement.

- Abril ne viendra pas ? questionnai-je.
- Aujourd'hui c'est que nous deux, me répond Jai, j'aimerai pouvoir t'apprendre à tirer avec un pistolet, je suis sur que tu vas y arriver.
Jai me donne un autre arme que la fois précédente, celle-ci a l'air plus facile à manier.
Je me met à l'action, puis supplie de l'aide de Jai après plusieurs ridicules échecs.

Il empoigne le pisolet et se positionne devant la cible pour me montrer. Je le regarde attentivement.
- Regarde, il faut que tu te tiennes plus droite et que tu gardes l'arme en face de tes yeux. Concentre-toi sur ta cible, puis ton arme, puis ta cible et... Je sais pas comment t'expliquer ! Tu dois sentir l'arme comme si c'était une partie de ton corps...

Il baisse les bras, l'arme toujours entre ses mains.
- Tu arrives à tirer dans cette cible au moins, toi ? protestai-je.

Jai lève ses yeux vers moi. Il prend un air joueur, puis sans même utiliser ses deux mains il lève l'arme et tire un coup sec et rapide. Ça touche la cible en plein milieu.
- Je n'ai même pas besoin de regarder ou est-ce que j'ai mit la balle, dit-il. Je sais que je l'ai mise au milieu. Ce n'est qu'une question d'entraînement.
- Bon...
Il me rend l'arme, et se positionne derrière moi pour m'aider à la prendre en main. On a déjà vécu cette scène tellement de fois. J'aime sentir Jai près de mon corps.
Je m'y suis habituée, au début, c'était gênant, mais maintenant, je suis comme habituée à son odeur, son toucher et son corps tout près du mien.
- Tire, ordonne-t-il en me brusquant de toute autre pensée.
J'appuie soudain sur la détente sans trop me concentrer, et je réessaie une seconde fois.
Mes efforts ont finalement donné quelque chose ce jour là, il faut dire que j'en étais plutôt fière.

Nous sommes rentrés en milieu d'après midi. Dans la voiture, Jai me félicite pour mes efforts.
Il lâche sa main droite du volant et vient la déposer sur ma cuisse.
- J'y pense, commence-t-il, tu prend la pillule, non ?
Je me crispe. Je ne l'ai plus vraiment prise régulièrement ces derniers temps...
- Euh.. Oui.
- Pourquoi on se protégerai ?
Je serre les dents.
- On se protège pas seulement d'une grossesse... Et je ne la prend pas vraiment tout les jours..
Il soupire.
- T'es sérieuse ? Tu me fait pas confiance ? Tu penses que j'ai le SIDA, ou quoi ?
- C'est pas ça. Je te fait confiance ou je ne t'aurais pas donné mon corps, dis-je. C'est juste que.. Tu vend de la drogue, je sais pas, je... J'ai peur de ce virus. Tu comprends ? Je ne te laisserai pas me faire l'amour sans protection sans qu'on ait fait un test tout les deux.
- D'accord, d'accord, finit-il par dire.
Jai bouge un peu sa main sur ma jambe, je pose la mienne dessus et suis parcourue d'un petit frisson.

- Dit Jai ?
- Oui ?
- Mon frère me manque...
Ça faisiat un petit moment que j'hésitais à le lui dire.
- Tu veux que je fasse quoi pour toi ? rigole-t-il.
- Une escale à Paris..
Jai retire sa main de ma cuisse d'un mouvement strict. Aurais-je dit quelque chose de mal ?

- Non, répond-il en replaçant sa main sur le volant, et en serrant sa mâchoire.
- Comment ça non ? protestais-je.
- Nous ne ferons pas d'escale à Paris. C'est tout.
- Pourquoi ! insistais-je.
- C'est trop dangereux. Tu ne peux pas revoir ton frère, je suis désolé.
- Jai, tu ne comprends donc pas ?
- Tu as envie que je m'énerve Joyce ? Ce n'est pas clair ? Tu veux vraiment me voir énervé, c'est ça ?

Quand Jai est contrarié, il sert ses poings laissant apparaitre des veines sur ses bras, et les musclés de son visage se crispent. C'est mauvais signe.
- Mais Jai, écoute-moi au moins, je-
- NON ! NON ! Nous n'iront pas à Paris, t'as compris ? T'AS COMPRIS ?
Jai avait hurlé. Je sursaute, lâche un petit "oui" puis me tait, une goutte d'eau froide m'ayant coulé le long du dos.
Je ne dirais plus rien jusqu'a l'hôtel, encore tremblante de l'énervement de Jai.

Partie 2 à suivre.
[ vidéo; Jai Brooks]

❖ Trapped In Addiction - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant