✧ Chapitre 12

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La première chose que je fis après avoir récupéré ma valise, c'est me diriger vers les toilettes publiques – que j'ai mis 15 minutes à trouver – pour recarcher la capsule contenant la substance illicite qui résignait dans mon corps depuis au moins 3 heures. Après m'en être débarrassée, je la rend à Jai qui avait déjà fait pareil.

• Ça y est, nous sommes à Berlin. Bien que nous soyons mi-septembre, il fait déjà un froid de canard dans cette énorme ville d'Allemagne. Nous sortons de l'aéroport après avoir récupéré la voiture que Jaidon a louée. C'est une magnfique BMW grise foncée, qui m'a l'air neuve. Je hisse ma valise dans le coffre puis vient m'assoir au siège passager. Jai teste le moteur, vérifie les boutons puis démarre. Il sort du parking de l'aéroport et rejoint la grande route.
J'adore arriver dans un nouveau pays et le parcourir en voiture pour découvrir les villes. Jaidon me coupe dans ma rêverie :
- Il faut que tu te fasses passer pour ma copine à partir de maintenant. Du moins si on te le demande.
- Je me réjouis, gémis-je.
- Je suis sérieux. Mes ennemis me tournent autour, ils ne faut pas qu'ils découvrent ce que j'ai l'intention de faire.
- Et qu'as-tu l'intention de faire ?
- Tu n'as pas besoin de le savoir pour l'instant. Tu dois juste faire ce que je te demande de faire, être bien sage et te taire. Compris ?
- Oui, Jai. J'ai tout à fait compris.
- Parfait.
Il accorde un sourire satisfait.

L'hôtel semble encore plus luxueux que celui de Budapest. Jaidon laisse sa voiture dans l'immense parking, puis on nous acceuille chalereusement avec un petit chariot afin de pouvoir monter nos valises dans notre chambre.
Une chambre ? UNE CHAMBRE ? Un studio 5 étoiles, oui !
Nous disposons d'une énorme pièce au plafond haut, une cuisine intégrée et une immense salle de bain. Il faudra que j'arrête de m'étonner, Jaidon est bourré d'argent jusqu'au bout des ongles. Nous avons même un balcon avec une jolie vue sur la capitale Allemande.
Dés que nous nous retrouvons seuls, Jai ouvre le coffre fort de l'armoire pour y ranger la drogue.
- Le code, c'est 7395, annonce-t-il.
- En quoi ça pourrait m'être utile ?
- On ne sait jamais. Bon, met-toi en vêtements de sport.
Je m'exécute.

Jaidon récupère un sac de rempli d'armes à feu à mi-chemin de la salle d'entraînement. Il le range dans son coffre, puis glisse un revolver sous son siège de voiture. Toutes ses armes me foutent la boule au ventre.

La salle d'entrainement est un peu plus petite que la dernière fois, mais au moins, elle est chauffée. Jai me fait courir pendant 15 minutes avant de reprendre un peu d'auto-défense. Il m'apprend encore deux trois trucs, mais très rapidemment veut en venir au point : m'apprendre à tirer avec une arme à feu.
- Allez, Joyce concentre-toi je sais que tu peux le faire.
- Tu ne veux pas m'apprendre à me défendre à l'arme blanche ? demandai-je.
- Non. Je veux que tu saches faire ça, et en plus...

Il fait deux pas en ma direction, me dévore du regard.
- Je trouve ça passablement sexy, continue-t-il.
J'appuye sur la détente sans trop réflechir. La balle n'arrive pas du tout ou j'aurais voulu.
- Je te pérturbe, hein, annonce-t-il en tournant autour de moi.
- Pas du tout, mentis-je.
- Bon, je vais faire un tour. Tu dois avoir faim n'est-ce pas ? Je vais chercher des sandwichs, entraine-toi pendant ce temps. D'accord ? Je reviens dans 10 minutes grand maximum.
Je hoche la tête, méfiante.
- Tu ne me fait même pas confiance... constate-il. Ok, regarde, je laisse les clés de la voiture et de l'hotel ici. Comme ça, tu seras sûre que je vais revenir.
Il sort de sa poche son trousseau de clés qu'il dépose à côté de mes affaires.
Jai se retourne puis quitte la salle en refermant la porte derrière ses pas. Je réfléchis durant de longues minutes, puis reprend l'arme en main pour tenter de tirer dans la cible. Après plusieurs tentatives, je reussi à faire un résultat mieux que les précédents. Je crois que j'ai compris le truc. J'entend Jai monter les escaliers vers la salle, déjà de retour ?
- T'en fait du bruit quand tu marches, fit une voix inconnue derrière la porte.
Oh-oh. Ce n'est pas la voix de Jaidon. Oh, non.
- Ouais bah toi aussi, en fit une deuxième.
Je ne connaissaient pas ces hommes, et les pas se rapprochent.
- Bon, on en finit avec ce petit PD de Brooks et on va récuperer la drogue dans son hôtel, compris ? dit alors le premier.
Mon pouls s'accélère. Eh merde. Ils veulent du mal à Jai. Il ne faut pas qu'ils me voient. Par reflex, je lâche l'arme et court dans la salle pour trouver un endroit qui serait mon refuge.

"Tu as fuit comme une lâche et tu espères savoir te défendre un jour", me murmure la petite voix dans ma tête.
J'ouvre une grande armoire dans laquelle sont rangé des ballons de basket, puis trouve refuge dans celle-ci. Je referme la porte puis m'accroupis, sentant une bouffée de panique envahir ma poitrine. Les deux hommes entrent dans la salle.
- Bah alors, il est ou ce salaud ?
Je ferme les yeux. Par pitié, non.
- Tu m'avais pourtant dit qu'il serait là, non ?
- Oui chef, je suis sur d'avoir transmit de bonnes informations.
- Il se cache. J'étais sur d'avoir entendu un coup de feu tout à l'heure.
- Il est peut-être sorti par la fenêtre ?
- On est au deuxième étage, bouffon.
- Ah... Ouais.
- MONTRE TOI SI T'ES UN HOMME PETIT CON !
Mon cœur va exploser. J'ai peine à avaler ma salive et à rester calme, mon corps est complètement alerté. J'ai peur.
- Va voir dans la grande armoire, ordonne l'un deux, celui qui paraît le plus âgé.
Oh dieu, non, il n'y a personne dans la grande armoire, personne dans la grande armoire...
Les pas se rapprochent beaucoup trop dangereusement.

Oh mon dieu, par pitié sauvez-moi. Il ouvre la porte, et fait un air surpris en me voyant. Ce gars ne doit pas être plus vieux que Jai, blond aux yeux presque noirs, le teint pâle et le corps maigre.
- Ohh, il me semble avoir trouvé quelque chose.
Il me prend par le bras brusquement et me releve. Il me tire vers lui, je me libère de sa main glacée.
Ok, Jai va bientôt revenir et tout va bien se passer, pensais-je.
L'autre homme nous rejoins. J'essaie de retenir ma panique à l'intérieur de moi même.
- Ahh, tiens, ça doit être la petite qu'il se tape. Ou est Jai ? questionne-t-il sur un ton exigeant.
Je ne répond pas, le fixant longuement. Je ne comptais pas ouvrir ma bouche.
- OÙ EST-IL !! hurle-t-il.
Je ferme les yeux. Merde tout ça est bien réel.
- Tu ne veux rien dire ? Ok, quel est le code de son coffre fort ? Dans votre hôtel, chambre 482 c'est exact ?
Je tremble. Oh non Joyce, reprend-toi tout va bien aller...
- Je ne sais pas, sanglotais-je.
- MENTEUSE ! Si tu ne me dis pas tout de suite le code d'accès à-

L'homme me lâche, est tiré en arrière. Jai, dieu merci, ce que tu en as mit du temps à arriver.. La tête de l'inconnu frappe le sol, il tombe inconscient. Jai me regarde une demie seconde, puis ce blond. Son regard n'est pas du tout comme d'habitude, on aurait dit un homme qui sort de la prison. Jai était vraiment effrayant énervé comme ça.
Le blond se met à courir, mais Jai le rattrape très vite et lui saute dessus. Bon dieu ce qu'il a l'air agressif.
Il sort de sa poche arrière son pistolet, se relevant et le pointant sur lui.
Je recule, m'accroupis sur le sol et me bouche les oreilles après avoir entendu les pités de ce gars. Je suis trop paralysée, il ne va quand même pas tirer.
J'ai l'impression que le temps ralenti. Je regarde Jai, son expression de colère, je regarde le gars, son expression de peur, puis un bruit sourd, Jai a tiré. Le corps se paralyse sur le sol, sans vie. Il tire une deuxième fois sur l'autre homme.

Je n'ai pas le temps de voir ou il a tiré ni comment, je suis effrayée. Oh bordel. Jaidon vient de tuer ces deux hommes. Il lance son arme entre les deux corps, accourt vers moi qui a toujours les mains sur les oreilles, le regard appeuré.
- Allez, on se casse !
Il me prend par la main et me force à me lever. Je jette un coup d'oeil aux corps, l'un deux à un énorme trou causé par la balle sur le côté droit du visage. J'ouvre ma bouche, un cri en sort sans que je ne le contrôle. Je hurle à m'en casser la voix. Jai plaque sa main sur ma bouche.
- Tais-toi ! Chut ! ordonne-t-il en étouffant mon cri.
Il me tire en direction de la sortie, je regarde les corps sans vie une dernière fois.

. . . À suivre.

❖ Trapped In Addiction - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant