❖ Trapped In Addiction - Tome 1

✧ Chapitre 40

[ C'est un chapitre assez long, je vous conseille donc de prendre votre temps et aussi de regarder la video☝🏼️ qui vous donnera une idée sur le chapitre. Bonne lecture ♡ ]

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Jai a sorti de plus grosses et plus précises armes en disant que nous allions en avoir besoin. Il m'a demandé de mettre des habits non-voyants et il m'a donné un pistolet ainsi qu'un couteau tranchant.
- C'est tout ? demandai-je.
- Nous n'aurons pas besoin de beaucoup de choses. Ils n'ont pas d'armes à feu. On s'en va, c'est l'heure.

Il enfile sa veste et nous partons à bord de sa voiture. Une grosse boule se fait ressentir dans mon ventre.
- Regarde la route, me demande Jai d'une voix autoritaire.
- Pourquoi ?
- Au cas où tu devrais rentrer seule.

Je ne réponds pas. Je ne rentrerai pas seule, il en est hors de question.

Nous arrivons à l'écart de la ville, dans la campagne Suisse. Nous traversons des pâtés de maisons, et j'aperçois des gens.

- On y est, chuchote-t-il. Ne les regarde pas bizarrement, surtout. Fait comme si tout était normal.

Il s'arrête, et nous sortons de sa voiture. Il fait le tour et vient me prendre la main. Nous avançons. Ces gens sont bizarres, pour être honnêtes. Nous passons à côtés d'eux, ils ne bougent pas. Ils restent immobiles, comme si ils n'étaient là que pour le décor.
C'est très étrange, ils portent des masques d'animaux et d'autres choses. Je me demande qui sont ces gens. J'ai peur. Je serre très fort la main de Jai, il marche de plus en plus vite. Nous arrivons vers un grand bâtiment, il m'entraîne derrière.
- Jai, c'est quoi ce-
Il plaque une main sur ma bouche.
- Tais-toi ! On doit récupérer un sac bleu foncé. Mais pas seulement. Dans ce bâtiment, il y a une chambre froide, et dans cette chambre il y a un congélateur dans lequel il y a des sachets de poudre rose ou violette. J'ai besoin de ces sachets.
- Jai... J'ai peur, gémis-je.
- Eh bien fait comme si tu n'avais pas peur. On n'est pas seuls. Y'a des gens dans ce bâtiment. Je ne sais pas où est cette putain de drogue. Il me la faut ! Sors ton couteau, faut tuer les gardes. Ça ne sera pas dur. Ils sont déjà prêts à crever.
- Quoi ?!
- Ne pose pas de question. Tue, c'est tout.

Je sors mon arme blanche en précipitation. Nous nous glissons le long des murs devant les portes. Il y a deux personnes. Il se jette sur l'une et je me précipite sur l'autre. Ils ne se débattent même pas. Ils n'ont rien pu dire, et nous les avons tués.
Jai force la porte sans aucune peine, et nous entrons. Il y a encore d'eux gardes. Ils ont des masques, ils n'ont pas d'armes. Ils n'ont rien fait de mal, mais je suis obligée. Je vous épargne les détails, mais désormais je suis habituée à avoir du sang sur mes mains...

C'est un bâtiment blindé, en pierre. Il n'y a pas de lumière et une forte odeur de sang, et de cadavre. Ça pique le nez et les yeux, je me demande si ces gens vivent là. Si oui, ce n'est pas étonnant qu'ils se délivrent de cette façon à la mort...
- Il faut chercher la chambre froide, chuchote Jai.
- D'accord, répondis-je.

C'est bizarre, il n'y a plus personne. Après quelques minutes de recherches, nous étions déjà perdus dans le bâtiment. Un véritable labyrinthe. Nous entrons dans une pièce, et soudainement la porte se referme derrière nous et une alarme s'enclenche.
- Eh merde ! hurle Jai.

Ma respiration est courte, et je commence à paniquer. Garde-ton calme, Joy.
- Il se passe quoi, Jai ! Sors-nous d'ici ! hurlai-je.
Il tourne un peu en rond, un peu paniqué et en essayant de forcer la porte.
- Y'a rien, on est bloqués, annonce-t-il.
- C'est quoi cet endroit Jai, POURQUOI ON EST LA ! JE VEUX SORTIR ! JE VEUX SORTIR !
-  CALME TOI IMMÉDIATEMENT ! Écoute. La drogue n'est pas ici... Elle est dans le sous-terrain et les escaliers sont de l'autre côté. Il faut qu'on sorte !
- Sors-nous d'ici, pleurnichai-je. Ça pue la mort. J'veux pas pourrir ici...
- Oh, Joyce, ce n'est pas le moment de faire ta gami-

Une deuxième alerte le coupe. Un compte à rebours d'une minute trente commence, mon estomac se noue et mon cœur loupe un battement.
- OK, Joyce, je suis désolé de t'annoncer que si on ne sort pas on va exploser et crever dans ce bâtiment.

Une bombe venait de s'enclencher. Je panique tellement que ma vue est troublée et que mon corps lâche prise et s'affaiblit soudain.
Nous décidons de glisser hors du bâtiment par les conduits d'aération. C'était notre seule et unique issue. Il me demande de passer devant.

« H-38 SECONDES »

Je rampe à quatre pattes le plus rapidement possible dans les conduits.

- JOYCE ! hurle Jai, SI JAMAIS ON N'A PAS LE TEMPS, LAISSE MOI TE COUVRIR POUR TE SAUVER LA VIE !
- HORS DE QUESTION, RIPOSTAI-JE
- CE N'ÉTAIT PAS UNE QUESTION ! DEPECHE TOI !
- JAI ! Y'A PAS DE SORTIE PUTAIN !
- CONTINUE ! hurle-t-il.

Je vois la sortie, mais il ne reste plus que trois secondes. Jai se jette alors sur moi et me serre fermement pour me protéger. Je m'accroche a lui et ferme mes yeux.

Le bruit est si sourd que je l'ai à peine entendu, je n'ai que ressenti mon corps glisser et s'écrouler sur le sol, violement avec le poids de Jai. Le bâtiment est en feu, et nous sommes dehors. Je relève ma tête, j'ai mal mais c'est supportable. Jai n'a quant à lui, pas l'air dans son meilleur état.
- Jai.. JAI ! JAI ! Jai, ouvre les yeux ! JAI !

Il gémit. Je le tire de côté. Ses mains sont en sang et il a quelque chose de planté dans le bras, un bout de métal. Son visage est aussi en sang. Je m'accroupis et l'aide à s'assoir.
- Joyce... Tu vas bien ?
- Oui... Oui, oui. Et toi ?
- Pas trop... Ecoute Joyce, il faut qu'on ait récupérer la drogue...
- Tu peux marcher ?
- Ouais...

Il y a énormément de fumée autour de nous, cela n'arrange rien. Nous allons vers les escaliers, le visage de Jai saigne et il est faible.
- J'peux pas y aller Joyce... Va-y toi. Je t'attends ici.

Je n'hésite même pas. Je descends les escaliers, mon arme devant moi. On ne sait jamais. J'arrive au sous-sol, dans la chambre froide. Ça sent encore plus fort la mort ici, et il fait froid, tellement froid. Il y a le sac et le congélateur. Je hisse le sac de drogue sur mon épaule, et ouvre le congélateur. Mon dieu, l'odeur est infecte. Je sursaute légèrement à la vue du contenu. Mais je m'en doutais, à vrai dire.
Il y a deux têtes tranchées au cou, au fond du réfrigérateur. Elles n'étaient pas gelées, et la peau était encore rosée, les yeux grands ouverts. Une sueur froide me traverse le dos. A côté des têtes il y avait les sachets de drogue. Je les ai prises, et fourrées dans mon sac, puis j'ai refermé le congélateur. Pauvres hommes.

Je remonte les escaliers afin de sortir de cet endroit. Jai était en train de vider de l'essence sur une voiture de gestes lâches.
- Jai ? Tu fous quoi ?!
Il craque une allumette et la caisse prend feu en moins de deux.
J'entends les bruits des voitures de polices, ou d'ambulances.
- On se casse Joyce !
Nous courrons le plus vite possible jusqu'à la voiture, Jai remarque que sa jambe saigne. Il monte sur le siège passager.
- Je saigne trop, Joyce, il faut que tu conduises.
- QUOI ?! Mais j'en suis incapable !

Je vois les voitures de police s'arrêter de l'autre côté du bâtiment en feu.
- FAUT PARTIR, PREND LE VOLANT PUTAIN !
Je monte dans la voiture et prend place derrière le volant.
- Allez Joyce, me chuchotai-je à moi-même. T'as pris des cours. Une fois, 45 minutes...

J'appuie sur la pédale après avoir mit les clés, et prend le volant en main. J'ai les larmes aux yeux et j'ai mal à plusieurs endroits.
- ALLEZ ! Démarre !

J'essaie de rejoindre la route, et je ne sais pas comment j'y parviens. J'essuie mes yeux avec ma main tant bien que mal pour essayer de voir la route, mais je roule beaucoup trop lentement et je vais dans tous les sens. J'ai des larmes pleins les yeux, je ne vois rien. Jai essaie de soigner sa jambe tant bien que mal.
- On va ou Jai ?! gémis-je en conduisant.

- A l'hôtel, roule plus vite s'il te plait... Je perds trop de sang.
- Y'a personne pour te soigner à l'hôtel, Jai !
- Concentre toi sur la route ! Il y a une infirmière... Vite, Joyce. S'il te plait.

Je pleurniche comme une gamine sur la route en essayant de conduire de manière normale, mais parviens, je ne sais comment, à rouler jusqu'à l'hôtel.

. . . À suivre.