III.Mathieu

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Lorsque je me réveille de ma sieste, il est six heures. J'attends alors patiemment Émilie qui ne devrait tarder. Je décide de lui faire une petite surprise pour sa fête de ce soir. Je prépare un excellent dîner : du foie gras, du saumon avec de la purée maison et en dessert un gâteau au citron, le préféré d'Émilie. Après avoir préparé tout ça, je fais une belle table avec des chandelles et des babioles un peu partout, et enfin je décore la chambre de bougies rouges. Je pars ensuite me changer pour m'habiller de manière chic et pars acheter en vitesse une fleur chez le fleuriste au bout de la rue. Quand Émilie pousse la porte de la maison, ses yeux se sont émerveillés. Je me tenais assis contre le canapé avec cette fleur dans la bouche et les mains dans les poches en attendant qu'elle se rapproche. Elle vient à mes côtés et me regarde avec les joues rouges.

-Merci, je ne m'y attendais pas.

-Je te l'ai dit, ce soir c'est ta fête, lui dis-je en lui claquant les fesses.

Elle pousse un cri de surprise et va s'asseoir sur la chaise que je lui tire. Je vais chercher les plats et nous mangeons allégrement notre repas qui, sans me vanter, était délicieux. Nous nous dirigeons ensuite tranquillement en direction de la chambre et à peine j'avais fermé la porte qu'Émilie était agrippée à mon cou et m'embrassait comme une folle. Nous nous déshabillons et la fête commençait enfin. Nous avons fait tous les coins et les recoins de la maison avant de finir épuisés sur le lit.

-Je t'aime, me dit Émilie.

-Je t'aime aussi.

Nous embrassons et nous nous endormons dans les bras de Morphée, nus, corps contre corps. Mon réveil sonne, cette fois-ci à six heures. Je me lève, fais mon rituel du matin et pars travailler à sept heures. À peine installé à mon bureau que la secrétaire arrive en me tendant le planning de la journée. Je n'avais pas grand-chose, seulement une réunion à neuf heures avec des représentants de banques. J'écoutais vaguement leurs blabla en prenant soigneusement des notes. À la fin de la réunion, il était midi. Je décide alors d'aller manger quelque chose au café de la veille. Je m'installe et bois tranquillement un café avec un croissant encore chaud. Je retourne ensuite dans mon bureau et à deux heures, ma journée était finie. Quand je rentre à la maison, Émilie était déjà au travail. Ça m'embêtait beaucoup, j'avais besoin de ma petite distraction en rentrant du travail. Tant pis, j'attendrais six heures pour me retourner sur son joli corps. En attendant, je me pose sur le canapé en mettant un peu de musique, et prends un livre pour faire passer le temps. Émilie rentre enfin à six heures, épuisée.

-Bonsoir chéri.

-Bonsoir mon amour, comment s'est passée ta journée ?

-Malgré qu'elle est été fatigante, très bien, et toi ?

-Nous avons eu une réunion pour savoir où nous en étions niveau argent, je suis allé déjeuner et j'ai fini de trier les dossiers.

Émilie est ensuite allée préparer le repas et nous sommes allées nous coucher. Mais avant, je lui ai fait l'amour comme jamais, elle grimpait aux rideaux. Puis avant que je ne tombe dans un profond sommeil, je reçois deux messages, un de ma secrétaire et un de mon patron. Le premier disait :

Je démissionne, j'ai trouvé un boulot qui me correspond mieux et qui sera beaucoup moins oppressant que celui-là, ça faisait déjà un moment que je comptais partir, maintenant que c'est chose faite, je ne reviendrais pas en arrière.

Je ne m'y attendais pas, c'était pourtant une personne regorgeant de dynamisme. Je lis ensuite le dernier message :

Je suis dans le regret de vous dire que notre secrétaire nous a quittés en fin de journée, elle ne supportait pas la pression et l'ambiance oppressante au sein de notre établissement. Mais ne vous en faites pas, j'ai déjà trouvé quelqu'un qui saura l'égaliser. Je l'ai déjà contactée, si elle est d'accord elle commence jeudi. Nous nous voyons demain à dix heures.

Une nouvelle secrétaire donc, espérons que le patron vise juste. Je me demande qui cela pourrait être pour qu'il trouve aussi vite. Je pose mon téléphone sur la table de nuit et mets le réveil pour trois heures.

-Qui était-ce, me demande Émilie la voix endormie ?

-Mon supérieur et ma secrétaire, ils m'ont annoncé que cette dernière avait démissionné et qu'il avait déjà trouver quelqu'un pour reprendre le poste.

Je me couche, parcours une dernière fois le corps de ma bien aimée de mes mains, l'embrasse tendrement dans le cou et m'endors paisiblement.

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