VIII.Rose

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Ça y est, j'y suis. Je suis dans le monde de mon père en tant que secrétaire. J'ai eu une impression bizarre lorsque j'ai pénétré dans l'établissement, je me sentais fière. Je vais donc dans le bureau de mon père comme il me l'avait dit afin que je puisse avoir tous les renseignements nécessaires pour débuter. Je toque alors à la porte et j'entends un « Entrez ! ». Je m'engouffre alors dans le bureau et rejoins mon père.

-Bonjour ma chérie, comment vas-tu ?

-Bien et toi papa ?

-Tu es toujours aussi belle mon petit bouton de Rose.

-Merci.

-Je ne savais pas que tu avais déjà une tenue qui ressemblait à celle que l'on porte ici.

-Je la trouvais belle et puis pour l'université, ça fait bonne impression.

-Très bien, tu garderas donc tes vêtements, ça ne sert à rien que je te donne une autre tenue qui est la même. Donc voilà ce que tu dois faire aujourd'hui. Lis le attentivement. Tu devras rarement sortir de l'étage où se trouve ton bureau. Si tu es amené à le faire, passe me voir avant. Je crois que c'est tout, tu peux commencer mon petit oisillon.

-D'accord, merci papa !

-Ah et au fait, dis à Mathieu Coleman que je veux le voir dans mon bureau à dix heures.

Je sors ensuite du bureau et vais vers le mien. Je m'installe sur le siège en cuir noir qui se trouvait derrière et commence à lire en vitesse mon emploi du temps afin de ne pas être plus en retard que je ne l'étais déjà. Je devais passer dans tous les bureaux pour que je puisse donner les emplois du temps de chaque employés. J'y vais de ce pas. Je rentre alors dans le bureau le plus proche, celui de ce fameux Mathieu Coleman. Je toque et entends un « Entrez ! ». J'ouvre alors la porte et me retrouve devant un homme plutôt charmant, les cheveux châtains courts, des yeux aussi bleus que la mer circassienne et ses traits étaient durs. Il était assis et j'avais du mal à définir s'il était grand ou pas. Je décide alors de prendre la parole :

-Bonjour, je suis la nouvelle secrétaire, je suis en période d'essai alors je vous prie de m'excuser pour mon retard mais j'ai dû passer dans le bureau de mon supérieur afin d'avoir les informations nécessaires pour débuter.

-Je vous excuse, dit-il d'une voix roque.

Je m'avance jusqu'à son bureau et lui donne son emploi du temps.

-Tenez, votre programme. Il a été oublié qu'à dix heures le patron veut que vous alliez le voir.

-Merci.

Et je ressors du bureau. Je continue mon marathon entre les couloirs à la recherche de chaque bureau en espérant n'en avoir oublié aucun. Cela m'a bien prit une bonne heure. Après ça j'avais un peu de temps libre et je décide d'aller au café en face. Je m'y installe et lis un livre afin de me détendre un peu avant de retourner travailler. Il est dix heures et demie et je retourne à mon bureau. Lorsque je passe devant l'accueil, la dame qui se tient au guichet me dit :

-M.Jefferson vous attend dans son bureau.

-Merci pour l'information.

Que me voulait-il encore ? Mais je vois qu'il a préservé mon identité sans même que je lui dise. Je vais alors en direction de son bureau et entre.

-Rose, j'ai quelque chose à te dire.

-Tu ne m'as pas déjà tout dit ?

-Si, mais il y a eu quelques changements et j'aimerais t'en faire part.

-Je t'écoute.

-Je peux comprendre qu'au début, tu trouves ce poste difficile. C'est pour cela que je t'ai attribuée un tuteur qui te guidera dans ta période d'essai.

-D'accord, c'est gentil à toi mais tu sais je ne me débrouille pas si mal, j'ai réussi à distribuer tous les emplois du temps à tout le monde.

-Je suis fier de toi, mais j'y tiens, on ne prend jamais assez de précautions. Il t'attend devant ton bureau. Comme ça tu pourras familiariser avec le reste des employés.

-Oui tu as sûrement raison.

-Bien, je vais continuer de te laisser travailler.

Je me lève et sors de son bureau. Je pense que mon père a fait ça pour que je sois moins solitaire et que je m'ouvre plus sur les autres, mais c'est juste que je suis comme ça. Je vais donc vers mon bureau et vois que c'était ce certains Mathieu que j'avais rencontré ce matin, qui se tenait devant mon bureau les bras croisés.


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