Affaires Littéraires

VII.Mathieu

Je me réveille et regarde mon téléphone. Je vois alors un message de mon supérieur qui disait :

Soyez à l'heure.

La nouvelle secrétaire avait donc accepté. Bizarrement, j'étais curieux de savoir qui cela pouvait bien être. Je me prépare et part un peu plus tôt que d'habitude en disant à peine au revoir à Émilie. J'arrive au bureau dix minutes en avance et j'attends que la nouvelle vienne me voir. Au bout d'une demie heure elle n'était toujours pas là, mais qu'est-ce qu'elle fait ? Si elle est en retard bonjour ! Finalement au bout d'une heure j'entends toquer contre la porte.

-Entrez !

La porte s'ouvre sur une très belle et jeune femme, elle devait avoir un peu moins de vingt-cinq ans, elle arborait de long cheveux blonds ondulés qui lui descendaient jusqu'au milieu du dos, ses yeux étaient d'un vert émeraude que je n'ai jamais vu, ses lèvres étaient rosées et pulpeuses, elle était mince et élancée, elle portait « l'uniforme » si on peut appeler cela comme ça, une chemise blanche qu'elle n'avait pas fermé complètement et qui laissait percevoir sa poitrine généreuse, une jupe crayon noire qui lui faisait un derrière de déesse et enfin les talons hauts noirs renforçaient sa taille de guêpe. Je sens ensuite mon engin durcir dans mon pantalon. Putain non pas ça !

-Bonjour, je suis la nouvelle secrétaire, je suis en période d'essai alors je vous prie de m'excuser pour mon retard, j'ai dû passer dans le bureau de mon supérieur afin d'avoir les informations nécessaires pour débuter.

-Je vous excuse, dis-je d'une voix roque.

Elle s'avance jusqu'au bureau de manière sûre, on dirait que marcher avec douze centimètres de talons est quelque chose de naturel chez elle.

-Tenez, votre programme. Il a été oublié qu'à dix heures le patron veut que vous alliez le voir.

-Merci.

Et elle sort en refermant la porte. C'en est presque un soulagement, mon sexe se calme petit à petit mais je dois dire qu'à la vue de cette magnifique créature, il n'est pas resté indifférent. Je l'avoue elle est très charmante, bon elle est très belle mais c'est Émilie que j'aime, et puis je pense qu'elle aussi à déjà quelqu'un dans sa vie. Je me mets au travail essayant d'effacer l'image de cette sublime jeune femme de mon esprit, en vain. Dix heures arrive enfin et je me dirige vers le bureau du patron. Je fais un petit détour devant le bureau de la secrétaire mais vois qu'elle n'est pas là. Une once de déception me traverse alors et j'entre ensuite dans le bureau du patron qui m'attendait derrière celui-ci.

-Bonjour Mathieu, installez-vous je vous en prie.

Je m'installe alors sur le siège qui se trouvait devant son bureau et attends qu'il reprenne la parole.

-Comme vous avez pu le voir, notre nouvelle recrue est avec nous pendant un petit bout de temps, elle débute dans le milieu professionnel et c'est également son premier véritable emploi. Je veux donc que vous la respectez et que vous ne jugerez en aucun cas son travail si ce dernier n'est pas fait à la perfection. Nous avons tous fait des erreurs dans les débuts de notre carrière, mais nous avons appris de nos erreurs et elles nous ont portés sur la plus haute marche.

-Oui monsieur.

-Merci de votre compréhension mon cher Mathieu, vous pouvez disposer. Qu'avez-vous de prévu dans votre emploi du temps ?

-Oh, rien de bien spécial, juste mettre à niveau tous les contrats et vous planifier d'autres rendez-vous.

-Et bien changement de programme. Vous allez être le tuteur de notre nouvelle recrue.

-Quoi ?

-Vous m'avez très bien entendu, j'ai besoin de quelqu'un de confiance pour la mettre sur le droit chemin et je ne vois que vous qui puisse être à la hauteur de cette tâche. Voulez-vous bien faire ça pour moi ?

-Bien-sûr, mais que dois-je faire exactement ?

-Vous lui faites visiter notre établissement en lui expliquant à quoi sert chaque salle et ce que l'on y fait, parlez-lui de ce que l'on fait vraiment afin qu'elle sache exactement en quoi consiste notre travail.

-D'accord, je ferais de mon mieux.

-Vous êtes serviable mon cher Mathieu, j'en découvre un peu plus chaque jour sur vous, vous ne cessez de m'impressionner et je ne peux m'empêcher de penser que j'ai bien fait de vous accueillir au sein de notre service.

-C'est très aimable à vous.

M.Jefferson me sourit, nous nous serrons la main et je sors de son bureau. Il n'était pas comme d'habitude, en général M.Jefferson aborde toujours une attitude très sérieuse et ne fait jamais d'offre de ce genre à ses employés et encore moins à dire ce qu'il pense d'eux. Qui était donc cette femme pour rentre M.Jefferson dans cet état ?