XXXII.Rose

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Je me suis levée tôt ce matin afin de pouvoir être l'une des premières à entrer entre les murs de la célèbre université d'Oxford. Si je suis allée là-bas c'est tout simplement afin d'en savoir un peu plus sur la littérature anglaise et de devenir l'une des meilleures professeurs. J'avais été me renseigner pour savoir s'il était possible que je puisse assister à un cours de littérature et la direction me l'a accordé. Je suis donc en train d'errer dans l'enceinte immense de l'établissement. C'était majestueux, les bâtiments gardaient leur côté ancien mais avaient tout de même une touche de modernité. Je me rends au bureau du superviseur et toque à la porte avant de recevoir la permission d'entrer.

-Hello, me dit une femme à l'allure stricte et sévère.

-Hello, je réponds timidement.

-What do you want ?

-I search de class of literature.

-Of course, you are the Jefferson's daughter.

-Yes, it's me.

-Alright, so come on with me.

Je la suis donc jusqu'à ce que nous arrivions à bon port.

-It's here.

-Thank you very much !

-Your welcome.

Je rentre donc dans la salle et attends que le reste des élèves arrivent. Tous avaient un uniforme et tous me regardaient étrangement, non pas de manière mauvaise mais plus dans l'angoisse. Le professeur, qui était une femme fort charmante, fait également son entrée et s'installe derrière son bureau. Elle explique aux élèves la raison de ma venue et qui j'étais, et tous ne peuvent s'empêcher de me fixer. J'étais assise dans le fond pour ne déranger personne et j'écoutais attentivement ce que Mme.Walter disait. À la fin, je range mes affaires et vais la voir afin de la remercier.

-Il n'y a pas de quoi, me dit-elle avec un fort accent, j'adore votre pays. J'aimerais m'y rendre un jour.

-Faites le moi savoir, je m'arrangerais pour vous trouver de quoi vous loger.

-C'est fort aimable de votre part.

Je la salue de la tête et sors de la salle. Il y avait un monde fou dehors, des étudiants en veux-tu en voilà. Deux filles viennent ensuite à ma rencontre et commencent à me parler avec un accent encore plus prononcé que la prof et avec quelques erreurs grammaticales et de syntaxe.

-C'est vous le fille à M.Jefferson ?

-Oui c'est bien moi.

-Pourquoi ici vous-êtes ?

-J'aimerais devenir professeur de littérature et connaître un peu plus le sujet dans les autres pays est mélioratif.

-C'est good !

-Et vous ?

-Nous veux devenir interprète à  le France.

-Oh, une carrière de qualité !

-On peut prendre un photo, me demandent-elles en prenant timidement leur appareil.

-Bien-sûr !

Nous en avons pris deux, une avec chaque téléphone et je leur ai dit au revoir car je devais renter. Après avoir préparé le repas et l'avoir mangé, je repars en ville afin d'aller rendre visite à British Library. C'est la bibliothèque nationale et il y a plus de quatorze millions d'exemplaires qui tiennent dedans. Dès que je passe l'encadrement de la porte, une forte odeur de papier me chatouille les narines. C'est si agréable, j'avais envie de rester ici pour toujours. Je me perds alors entre les rayons en quête peut-être de ramener un souvenir. Bien évidemment je prends les incontournables, comme Dracula ou Shakespeare. Je m'y plaisais tellement que je n'ai pas vu le temps passer. Je m'empresse d'acheter mes ouvrages et rentre à l'hôtel. Je me mets ensuite en pyjama et m'étale sur le lit en but de commencer un de ces chef-d'œuvre. Puis je reçois un SMS d'un numéro non enregistré. Je prends mon téléphone et regarde ce que ce dernier disait :

« Nous avons effectué l'autopsie de votre paternel et il se trouve qu'il a été empoisonné par une injection importante de ses cachets homéopathique, il sera enterré dans deux jours et le coupable va être jugé pas longtemps après. Nous espérons vous voir lors de ces deux événements. Sur ce bonne fin de journée et encore un excellent voyage en Angleterre mademoiselle. »

Je ne peux m'empêcher de pleurer toutes les larmes de mon corps, ça faisait trop longtemps que je me retenais car j'avais appris à être forte mais maintenant que je n'ai plus personne sur qui compter, comment puis-je le rester. J'enfouis ma tête dans l'un des nombreux oreillers et lâche mes émotions.  Le lendemain, j'informe la réception que j'écourtais mon séjour en énonçant la raison. Ils me disent qu'il n'y a pas de problème et dans le même temps, me changent mes billets d'avion. Je rends ensuite en ville, mais cette fois-ci en tant que véritable touriste. Je décide d'aller au Starbucks et prends un chocolat viennois. Je m'installe sur l'une des nombreuses tables et profite peut-être des derniers ou premiers rayons de soleil de Londres. J'en profite également pour continuer de lire Roméo et Juliette de notre Shakespeare adoré. Après avoir fini ma boisson, je me lève et vais faire un tour dans les quartiers de Londres. Je vois BigBen, les bus rouges à étages, ça faisait tellement longtemps que je n'étais pas venu et pourtant rien n'avait changé, tout était resté comme dans mes souvenirs. Puis alors que je passe devant un bureau de tabac qui faisait presse, je vois à la télé des images et des photos de Mathieu. On le voyait seulement sortir d'une voiture de police mais je remarque tout de même qu'il était marqué par la fatigue. Sa barbe avait poussé ce qui le vieillissait et ses cheveux n'étaient plus les cheveux bien ordonnés et coiffés comme je les avais toujours vus. Je sens alors de la pitié me traverser le cœur. Mais je détourne la tête et continue mon chemin. Le soir, je rentre préparer mes affaires afin de prendre tôt l'avion pour arriver à l'heure pour l'enterrement de mon père. Une fois ma valise prête, je m'allonge et fixe le plafond en quête de réponses à tous les événements qui s'étaient produits, mais évidemment je n'ai su la trouver. Je m'endors ensuite avec beaucoup de mal mais je me dis que l'affaire sera bientôt résolue et alors tous mes soucis disparaîtront avec le coupable.

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