XXVIII.Rose

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Nous arrivons au bout de quinze minutes au studio de danse. Mathieu se gare et je me dirige ensuite vers les vestiaires pour me revêtir de ma tenue de sport.

-Tu peux attendre ici, lui dis-je en lui montrant un banc qui se trouvait juste devant la salle.

Il s'y assoit et je pars me changer. J'enfile ma brassière, mon t-shirt (qui soit disant passant m'arrivait au milieu du ventre), ainsi que mon jogging et mes chaussures. Lorsque je sors, Mathieu me regarde la bouche grande ouverte.

-Quoi, je lui demande ?

-Non rien du tout...

Je m'avance jusque sur la piste mais Mathieu ne me quitte pas des yeux. La prof arrive quelques minutes après et nous dit :

-Bonjour les filles ! Aujourd'hui j'ai prévu de continuer, voire même, d'avancer notre chorégraphie en prévision du spectacle de fin d'année.

Elle part ensuite en direction de la sono et envoie la musique. Nous nous mettons toutes en place et nous pouvions commencer. Savoir que Mathieu était tout prêt me stressait. Je n'avais pas l'habitude que quelqu'un vienne durant l'entraînement, même Jules ne venait pas. Je le voyais du coin de l'œil, en train de me regarder avec insistance. S'il continuait j'allais perdre tous mes moyens. Viens maintenant le moment que je préfère, la danse du ventre. Mais avec cette imposante présence masculine, j'avais du mal à me concentrer. Alors je fais de mon mieux, peut-être même mieux que d'habitude. Je le vois alors écarquiller les yeux et se mordre la lèvre. Alors mon gars qu'est-ce que tu penses de ça ? Ayant repris confiance en moi, je me suis appliquée durant le reste de la séance. À la fin, alors que je sors pour aller récupérer mon sac, il m'attrape par le bras et me dit :

-Tu veux bouger ton cul ? Ma petite tu vas le bouger.

Je déglutis du fait de ces paroles assez violentes et vais chercher mes affaires avant de revenir.

-Tu me ramènes chez moi, que je puisse prendre une douche et me changer.

-Prends juste tes affaires.

Nous montons dans la voiture en silence et Mathieu met les gaz jusque chez moi. Je prends ce dont j'ai besoin, et nous repartons en voiture.

-Tu m'emmènes où ?

-Un endroit que tu connais bien.

Il était froid et sec, ça me faisait bizarre de le voir comme ça. Je vois effectivement que nous allions chez lui. Il ouvre et, tandis que je me dirigeais vers la salle de bain, me plaque contre le carrelage blanc et froid pour ensuite m'embrasser sauvagement. Instantanément je me retrouve dénudée et lui aussi, puis il se recule et me dit d'une voix grave pleine de désir :

-Ose le bouger maintenant.

Mes joues s'empourprent mais sans réfléchir, je reproduis ma danse du ventre, nous emmenant progressivement sous la douche. Une fois à l'intérieur, Mathieu allume l'eau et un jet froid m'asperge. Je me tétanise suite à la température fortement basse mais Mathieu réplique :

-Continue, il ne me semble pas t'avoir dit d'arrêter.

Je continue alors malgré que tous mes muscles soient crispés puis Mathieu me prend par les hanches et me colle contre lui, m'empêchant de faire quelconque mouvement. J'enroule mes bras autour de son cou et l'embrasse avec passion. Il répond de la même façon à mon baiser et nous restons comme ça cinq bonnes minutes. Nous finissons par nous savonner et à sortir pour rejoindre le lit.

-Bordel Rose, rappelle-moi que les cours de danse sont une vraie torture.

-Pourquoi ? Je ne vois pas pourquoi tu dis ça, dis-je innocemment.

-Regarde ce que tu lui fais subir.

Il dirige mon regard en direction de son sexe et je dois dire qu'il s'était énormément raidit.

-Oh...

-J'espère que tu accepteras que je te prenne ce soir.

-Oui...oui bien-sûr.

C'est fou que quand il me parle comme ça, je perds tous mes moyens. En attendant mon heure, je vais préparer le repas. Rien de tel qu'un bon petit vermicelle chaud pour se détendre après l'effort. Je cuisine tout ça en une dizaine de minutes et nous mangeons tranquillement en savourant notre dîner. Nous sommes ensuite retournés comme convenu dans la chambre mais Mathieu m'informe avant de commencer :

-C'est moi qui pilote ce soir chérie.

À peine a-t-il fini sa phrase que je me retrouve à quatre pattes et Mathieu vient s'inviter dans mon intérieur. Il me prend ensuite par les hanches et me donne de violents coups de rein, m'arrachant après chacun d'entre eux un gémissement de plaisir. Lorsque nous atteignons l'orgasme, Mathieu tombe de fatigue sur mon dos tandis que moi je tombe sur le matelas, puis nous nous installons sous la couette avant de s'endormir comme deux bébés. Le lendemain matin nous nous rendons donc au travail mais nous nous séparons à contre cœur lorsque nous arrivons devant mon bureau.

-À ce soir, me dit-il avec un clin d'œil.

Je ne réponds pas car j'étais déjà en train de réorganiser le planning de mon père. D'ailleurs en parlant de celui-ci, le voilà qui arrive. Il regarde à droite et à gauche pour savoir s'il y avait quelqu'un dans les parages, puis une fois sûr il me dit :

-Bonjour ma chérie, tu vas bien ?

Il avait des très de fatigue mais son sourire demeurait énergique.

-Oui je vais très bien et toi ?

-Oui merci, bon qu'as-tu de beau à me raconter.

-Je pars en Angleterre dans neuf jours.

-C'est super ça, pendant combien de temps ?

-Huit jours.

-Je suis très content pour toi.

Ensuite Mathieu arrive en trombe et affiche une mine surprise lorsqu'il remarque qui me tenait compagnie.

-Monsieur, bien le bonjour.

-Bonjour à vous Mathieu, dîtes-moi vous n'êtes pas venu travailler hier.

-C'est moi qui l'ai fait venir.

-Quoi, s'étonne mon père ?

-Oui, il est passé chez moi, nous avons discuté et je l'ai retenu.

-Bon...je vois, vous rattraperez votre retard.

-Sans nul doute, réponds Mathieu.

-Tiens tends que j'y pense, et si nous prenions le café.

-Je vais le préparer, annonce Mathieu.

Pendant que Mathieu pars préparer notre boisson, mon père me dit :

-Merci au fait pour toutes ces notes.

-Oh de rien, je ne faisais que mon travail.

-Et tu le fais merveilleusement bien.

Mathieu revient avec trois tasses sur un plateau et en donne une à chacun. Nous levons nos verres pour glorifier je ne sais quelle raison et mon père boit une gorgée. Seulement après avoir reposé son verre, il tombe par terre et se met à convulser.

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