XIV.Rose

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La journée a été très longue. Je n'arrêtais pas de penser au geste de Mathieu, passant ce mouchoir sur le haut de ma poitrine, ce qui m'avait fait frissonner. J'avais fait en sorte qu'il ne s'était rien passer mais j'y repensais encore et encore. Lorsque je rentrais dans son bureau je ne pouvais m'empêcher d'être gênée. Enfin, quand je suis retournée à l'université, je n'ai pas enregistré la moitié de ce que disaient les professeurs. Je suis rentrée à la maison à dix-huit heures mais Jules n'était pas rentré. J'en profite alors pour aller prendre une bonne douche afin de décompresser. J'ai dû y passer un sacré bout de temps car Jules est entré en me disant :

-Ça fait une demi-heure que je suis rentré, qu'est-ce que tu fabriques ?

-Rien, je n'ai pas vu le temps passer.

-J'ai préparé le dîner, ne tarde pas trop ou ça va refroidir.

Il avait un ton sec et dur. Il avait dû passer une mauvaise journée. Je m'habille et me rends dans la cuisine où Jules avait tout préparé.

-Merci, je lui dis.

Il ne me répond pas. Génial l'ambiance...

-Ça ne va pas mon amour ?

-Si, je suis juste très fatigué, désolé de t'avoir parlé sur ce ton mon ange.

Il me sert dans ses bras et nous mangeons notre repas.

-J'ai fait passer une de mes employées, sous-chef de l'agence.

-Toi qui es d'habitude très sévère tu l'as laissé avoir le poste ?

-Elle a été très persuasive.

-Je vois et bien tant mieux, je pense que ce n'est pas une mauvaise idée de changer.

Je ne sais pas pourquoi mais Jules me paraissait différent, j'avais l'impression que ce n'était pas lui mais un autre Jules qui se tenait devant moi. Je ne m'engage pas plus sur le sujet et fini de manger mon repas. Je vais ensuite dans le canapé et prends mon livre. Ce n'était autre que Dix Petits Nègres d'Agatha Christie. Alors que j'étais plongée dans l'intrigue du roman, Jules arrive sur le canapé et allume la télé en mettant le son anormalement fort.

-Chéri, peux-tu baisser un peu le volume s'il te plaît ?

Il souffle et baisse de très peu le son de la télé.

-Pourquoi es-tu si énervé mon amour ?

-Mais rien, c'est bon laisse tomber.

Je suis blessée de par son attitude qu'il a envers moi. Je me concentre alors de nouveau sur mon ouvrage, laissant monsieur Jules faire son caprice. Lorsque je termine mon livre, je me rends dans la chambre pour me mettre en pyjama. Alors que j'étais en train d'enlever mon haut, je sens deux se poser sur mes hanches et la tête de Jules est venue se poser sur mon épaule gauche, laissant derrière son passage un baiser sur cette dernière. Je le regarde et je lui souris. Il me fait ensuite un gros câlin et m'allonge sur le lit.

-Bébé, dis-je en passant mes mains dans son dos.

-Je t'aime.

Il presse ensuite son entre jambe contre mon bas-ventre, ce qui m'excite. J'embrasse alors langoureusement mon bien aimé en le laissant parcourir mon corps de ses mains. Il enlève délicatement mon soutien-gorge pour ensuite masser tendrement mes seins. Pendant ce temps, je lui déboutonne sensuellement sa chemise pour ensuite caresser son torse divin. Il descend ensuite ma jupe entraînant dans sa course mon string qu'il laisse tomber à côté du lit. Je lui enlève ensuite son jean et dans le même temps son caleçon. Il joue ensuite avec mon intimité, moi avec la sienne pour ensuite les connecter. C'était tellement bien, ses coups qui accéléraient et ralentissaient de temps en temps donnant du rythme à notre rapport. Moi au-dessous, ensuite à son tour, c'était vraiment une partie de plaisir ce soir, comme si nous nous redécouvrions. Mais j'ai quand même l'impression que quelque chose à changé, je ne sais pas si cela vient de moi ou de lui mais en tout cas j'ai cette impression. Mais j'y réfléchirai plus tard, pour l'instant, il n'y juste nous en train de faire l'amour qui compte. J'atteins l'orgasme et Jules de même, et nous nous écroulons de fatigue l'un contre l'autre. Jules continuait à faire des ronds avec son index sur mon épaule tandis que moi je passais mes mains sur son torse. Je règle ensuite mon réveil à sept heures et me blottis dans les bras de Jules.

-Bonne nuit mon amour, me dit-il en me déposant un baiser sur le haut du crâne.

-Bonne nuit mon cœur.

Je me tourne sur le côté, mais cette nuit je ne trouve pas le sommeil. J'avais fait le vide dans ma tête mais je n'arrivais toujours pas à dormir. Alors je repense à Mathieu, à la sensation que j'avais ressentie lorsqu'il a passé ce petit bout de mouchoir. Ces frissons de plaisirs que je n'avais jamais connus. Puis bizarrement, ma tête se fait de plus en plus lourde, mes paupières devenaient du plomb et je m'endors ensuite d'un coup d'un seul, rien qu'en pensant à Mathieu.

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